Quand on parle de « famille », et plus précisément de « famille aristocratique », il faut d'abord s'entendre sur le sens du terme (J.-L. Flandrin, 1984). Dans la perspective d'une étude comparative, on est amené, pour la famille romaine, à jouer constamment sur deux registres : d'un côté le vocabulaire latin et les concepts sous-jacents (É. Benveniste, 1969 ; G. Franciosi, 1975-1976 ; Ph. Moreau, 1978b ; R. P. Saller, 1984a) — gens, familia, domus, mais aussi nomen, genus, stirps, etc. —, de l'autre la langue et les concepts que manient les historiens de la famille médiévale et moderne, en assimilant ou en adaptant les définitions et les analyses des anthropologues.
Au prix d'une certaine simplification, on parlera donc ici, comme Georges Duby (1981) ou Gérard Delille (1985), sinon Marc Auge (1975) et Françoise Héritier (1981), surtout :