Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
L'omniprésence et la permanence de la pluriactivité paysanne sont connues. Repérable en tous temps et en tous lieux, celle-ci fonctionne comme une structure économique et sociale durable. En aucune façon, elle ne peut être considérée comme « un accident de l'Histoire ». Mais elle est plus ou moins visible, plus ou moins marquée, plus ou moins attractive. Aussi mobilise-t-elle une attention variable. Ce qui se répercute sur les sources disponibles, inégalement riches et loquaces, des grandes enquêtes du XIXe siècle aux récents recensements généraux de l'agriculture, des listes nominatives des dénombrements de population aux registres de conscription et aux successions après décès, du cadastre aux hypothèques, pour en citer quelques-unes.
Omnipresent, peasants’ “pluri-activity” functioned as a formula for adaptation to the modern world (from 1830 to 1950). An area's resources and constraints, men's capacities, and time choices provide this activity with extraordinary plasticity. Whether it is limited to one community or resolutely oriented towards the outside world, whether alternating, cyclical or unchanging, it orients individual and/or family programs, influences behavior and modifies cultures. Born along by important national changes, it has had a long life, strongest before the last third of the 19th century and after the second half of our own. Hard times have favored its expansion, but it will have to adapt to changes in order to last. Whether solid or fragile, open or closed, it is subject to varied and sometimes opposite vicissitudes. Modernized and dynamic, pluri-activity preserves its peasant vitality. Elsewhere, however, where heritage has frozen things, it is already at times but a distant memory. Wherever it is able to take root and flourish, a city's modernity is assured.
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