La spécialisation de plus en plus poussée des tâches industrielles est un phénomène très ample et qui se poursuit de nos jours. Toutefois un ensemble de signes manifestés aujourd'hui dans la vie des entreprises, des chantiers, des bureaux, recoupant des observations empruntées à la vie du travail et hors du travail, présentent des correspondances troublantes qui nous amènent à poser un grand point d'interrogation. En ce milieu du XXe siècle, ne verrions-nous pas se dessiner une flexion dans la courbe de la division de travail — et s'annoncer un tournant qui pourrait être, s'il se confirmait, d'une importance capitale pour l'avenir des sociétés humaines ?
A vrai dire, dans une étude plus détaillée, il faudrait d'abord insister ici sur la convergence, d'une part, de réactions et préoccupations pratiques nées « sur le tas », dans les entreprises, manifestées par des dirigeants et des techniciens, sensibles chez bon nombre de « cadres» — et, d'autre part, de recherches scientifiques menées par des équipes de psychologues appartenant à des instituts spécialisés dans l'étude des aspects humains de l'industrie.