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Les institutions scolaires aux États-Unis et en France

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Roger Thabault*
Affiliation:
l'Instruction publique au Maroc

Extract

Le séjour de six semaines que j'ai été appelé à faire aux États-Unis, du 25 février au 13 avril 1954, est dû à la généreuse initiative du Département d'État qui, dans le dessein de « promouvoir la compréhension et l'amitié entre les peuples », a organisé un programme d'échanges internationaux. Il m'a permis d'étudier les institutions scolaires des États-Unis. J'ai pu visiter, la plupart du temps seul, avec la plus grande liberté, des elementary schools, des high schools, des vocational schools; des universities à Washington D. C, Littlekok (Arkansas), San Francisco et Berkeley (Californie), Chicago (Illinois), Boston (Massachusets), New-Haven (Connecticut) et New York. Et je dois rendre hommage à la façon parfaite dont mon voyage avait été organisé, à la courtoisie et à l'amitié avec lesquelles j'ai partout été reçu.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1955

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References

page 6 note 1. Par exemple à Brookline près de Boston, il n'y a pas encore de municipalité élue. C'est l'assemblée des citoyens qui gouverne la ville à l'aide, d'ailleurs, d'artifices électoraux.

page 6 note 2. Guizot, qui a créé l'École publique française, écrivait le 16 juillet 1833 : « Comme tout, dans les principes de notre Gouvernement, est vrai et raisonnable, développer l'intelligence, propager les lumières, c'est assurer l'empire et la durée de la monarchie constitutionnelle. »

page 7 note 1. Bourses pour les anciens combattants ; financement des centres de recherches, notamment en matière agricole ; entretien de certaines écoles dans les régions où afflue la population par suite d'activités fédérales ; échanges internationaux de maîtres ; financement, en coopération avec d'autres Ministères, de l'éducation des nouveaux naturalisés, des membres des forces armées, des Indiens, etc….

page 8 note 1. Les autres établissements scolaires sont créés, entretenus ou administrés par les districts scolaires ou par les villes à l'aide d'impôts qui leur sont propres.

page 8 note 2. J'ai posé cette question en Arkansas : « Qu'adviendrait-il si les habitants d'un district refusaient les impôts nécessaires à la construction d'une école indispensable ? » Ma question a surpris : « Ils n'auraient pas d'école », m'a-t-on répondu. Et cela paraissait naturel. C'est pourquoi il y a encore dans plusieurs États, notamment dans le Sud, des enfants d'âge scolaire qui n'ont pas d'école. C'est pourquoi dans les villes en croissance rapide, comme à Knoxville et dans certains quartiers de Little Rock ou de Chicago et sans doute dans beaucoup d'autres villes, on est obligé de recourir à des locaux loués ou au système des classes à mi-temps, le même local étant utilisé le matin par un groupe d'enfants et le soir par un autre groupe.

page 9 note 1. Mon village, Paris, Delagrave.

page 14 note 1. Savoir : 3 en anglais, 1 en sciences (avec des aménagements possibles avec un travail de laboratoire industriel), 1 d'histoire des États-Unis, 1 d'instruction civique, 1 d'éducation physique et d'hygiène (acquis au cours de cinq leçons par semaine obligatoires pendant toute la durée de la scolarité), 1/2 en musique, 1/2 en art (dessin industriel exclu, les études de musique et d'art se placent de préférence au cours de la l r o et de la 2e année).

page 15 note 1. Je dois signaler ici à quel point j'ai été partout frappé dans les écoles primaires, comme dans les high schools, les vocational schools ou les universities, du sérieux que les jeunes Américains apportent à leurs études. Il m'est arrivé d'entrer dans des classes sans que les élèves, en train de travailler dans les attitudes les plus libres, parfois fantaisistes, détournent la tête de leur travail. Il y a là une grande force. Elle pallie les inconvénients d'une méthode d'enseignement qui ne paraît, à première vue, capable que de donner des clartés superficielles et dispersées.

page 15 note 1. Il y a, dans tout établissement important, de nombreuses associations qui ont chacune leur bureau, leur président, choisis parmi les élèves : associations sportives avec leurs équipes, cela va sans dire ; mais aussi, associations littéraires, artistiques, etc., ayant chacune leur but et leurs ressources. Ainsi, tout jeunes, les élèves prennent l'habitude de l'effort d'équipe suscité, entretenu par un camarade dynamique. Tous les établissements secondaires que j'ai visités avaient leur journal, rédigé, composé, vendu par des élèves. Et je gage, sans l'avoir vérifié, que les ressources qui permettaient de le tirer avaient été trouvées par les élèves eux-mêmes I.

page 17 note 1. Il est d'ailleurs admis que, si l'école donne des adresses d'employeurs qui ont manifesté le désir d'avoir des élèves qualifiés, il appartient à chaque élève de trouver son job. Ce dont elle se préoccupe, c'est de tester les élèves et de les conseiller à l'aide d'une documentation importante au moment où il choisissent le métier qu'ils veulent apprendre.

page 18 note 1. C'est aussi ce Comité qui fixe le nombre d'apprentis à admettre et détermine les programmes. L'apprenti travaille dans l'atelier auquel il est attaché suivant l'horaire de cet atelier. Il est en outre tenu de consacrer au moins cinq heures par semaine à sa formation pendant quatre ans.

page 19 note 1. Fait significatif et riche d'avenir, que des associations des établissements d'enseignement supérieur se sont spontanément créées. Il y a quelques associations régionales (par exemple en Nouvelle-Angleterre) qui examinent, avant d'accréditer un collège en l'accueillant dans l'Association, le niveau de ses graduâtes. Il y a aussi l'Association nationale des Universités américaines.

page 21 note 1. Comme je félicitais l'un d'eux, un garçon d'ascenseur, pour son courage, devant le caissier de l'hôtel, celui-ci a réagi avec vivacité. Il avait dû faire ses études à l'Université en gagnant sa vie et les avait abandonnées parce qu'il s'était surmené et avait été malade.

page 21 note 2. Nous avons aussi en France et au Maroc de nombreux jeunes gens qui sont employés dans des administrations ou répétiteurs, ou professeurs suppléants ; ils font des études supérieures parfois brillantes ; disons cependant que le système de bourses métropolitaines ou marocaines est beaucoup plus généreux pour l'étudiant que les usages américains. On ne doit rien comprendre aux Ëtats-Unis aux revendications des étudiants français réclamant de l'État un pré-salaire.

page 22 note 1. Le nombre des étudiants en sciences a aussi beaucoup augmenté : de 3 857 à 25 306 mais dans des proportions moindres : de 13 p. 100 à 18 p. 100 du nombre total des étudiants. Les étudiants en médecine étaient 8 781 en 1900 et 29 491 en 1951 (30 p. 100 et 21 p. 100 du nombre total). En pharmacie les chiffres sont 3 395 (11 p. 100) et 7 256 (5 p. 100).

page 23 note 1. Signalons qu'il y a beaucoup moins de différence, d'une façon générale, dans les traitements des instituteurs et ceux des professeurs aux États-Unis qu'en France. A New York même, le traitement des professeurs des high schools est identique à celui des institeurs. On considère que le métier d'instituteurs qui exige des connaissances encyclopédiques est aussi difficile que celui d'un professeur spécialisé — et qu'il est aussi important.