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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
La spécialisation de plus en plus poussée des tâches industrielles est un phénomène très ample et qui se poursuit de nos jours. Toutefois un ensemble de signes manifestés aujourd'hui dans la vie des entreprises, des chantiers, des bureaux, recoupant des observations empruntées à la vie du travail et hors du travail, présentent des correspondances troublantes qui nous amènent à poser un grand point d'interrogation. En ce milieu du XXe siècle, ne verrions-nous pas se dessiner une flexion dans la courbe de la division de travail — et s'annoncer un tournant qui pourrait être, s'il se confirmait, d'une importance capitale pour l'avenir des sociétés humaines ?
A vrai dire, dans une étude plus détaillée, il faudrait d'abord insister ici sur la convergence, d'une part, de réactions et préoccupations pratiques nées « sur le tas », dans les entreprises, manifestées par des dirigeants et des techniciens, sensibles chez bon nombre de « cadres» — et, d'autre part, de recherches scientifiques menées par des équipes de psychologues appartenant à des instituts spécialisés dans l'étude des aspects humains de l'industrie.
page 313 note 1. Cette commission avait été elle-même instituée par le Comité de la Productivité industrielle, qui s'est dissous en 1950, pour faire place à deux organismes nouveaux créés en 1953 : le Comraittee on Individual Efflciency in IndusLry et le Gommittee on Human Relations in Industry qui travaillent sous la direction conjointe du Department of Industrial and Scientific Research et du Médical Research Council.
page 314 note 1. Viteles, Morris S., Motivation and Morale in Industry, New York, W. W. Norton, 1953 Google Scholar. Sur les études expérimentales, cf. les 3e et 4e parties de l'ouvrage.
page 314 note 2. Cf. Problèmes humains du machinisme industriel, nouvelle édition, Paris, 1955, p. 167.
page 315 note 1. Cf. Où va le travail humain?, nouvelle édition, Paris, 1954, p. 137.
page 315 note 2. Walker, Charles R. et Guest, Robert H., The Man on the Assembly Line, Harvard University Press, 1952, p. 150 CrossRefGoogle Scholar.
page 315 note 3. Ou « fluidité » du travail : rapport annuel entre le nombre d'ouvriers et d'employés quittant l'entreprise et la moyenne totale de son personnel.
page 315 note 4. Walker, et Guest, , OUVT. cité, p. 150–151 Google Scholar.
page 316 note 1. Nous empruntons cet exemple à une enquête menée en 1954-1955 par l'Institut des Sciences sociales du Travail (Université de Paris) dans une importante aciérie de Lorraine. Enquêteurs : J. Dofny et B. Mottez, sous la direction de J.-D. Reynaud et A. Touraine. Cf., sur l'évolution récente des mêmes métiers, Verry, Maurice, Les Laminoirs ardennais, Paris, 1955, pages 87 Google Scholar et suivantes.
page 317 note 1. Documents communiqués par le Centre d'Études pratiques des Techniques de Production.
page 317 note 2. Organisation scientifique du Travail.
page 318 note 1. Walker, et Guest, , ouvr. cité, p. 148 Google Scholar.
page 318 note 2. Où va le travail humain?, p. 141-142.
page 318 note 3. Wlaker, et Guest, , ouvr. cité, p.121 Google Scholar.
page 319 note 1. Ibid., p. 56-57.
page 319 note 2. Ibid., p. 111.
page 320 note 1. Parmi les études expérimentales sur le besoin de participation des ouvriers à l'organisation de leur activité, sur leur résistance aux changements de méthodes et de tâches lorsqu'ils n'y sont point associés et sur les moyens de dépasser cette résistance (overcoming résistance to change), signalons tout particulièrement la belle série de travaux effectués sous l'inspiration de Kurt Lewin dans une usine de confection, la Harwood Manufacturing Company, par un groupe de psychologues comprenant, outre Lewin, A. J. Marrow, A. Bavelas, J. R. P. French et L. Coch. Cf. K. Lewin, Group Décision and Social Change dans le recueil publié par Newcomb, T. N., et Hartley, E. L., Readings in Social Psychology, New York, Henry Holt, 1949, p. 330–344 Google Scholar ; Coch, L. et French, J. R. P., Overcoming Résistance to Change, dans Human Relations, 1948, n° 1, p. 512–532 Google Scholar, et le compte rendu critique de ces expériences par Viteles, M. S., ouvr. cité, p. 164–169 Google Scholar.
page 320 note 2. Travaux de H. M. Vernon et S. Wyatt, assistés de J. A. Fraser, J. N. Langdon, A. D. Ogden et F. G. L. Stock, cf. rapports n” 26 (1924), 32 (1925), 52 (1928), 56 (1929) et 77 (1937) de l'Industrial Fatigue (à partir de 1930 : Industrial Health), Research Board, Londres, Her Majesty's Stationery Office.
page 321 note 1. Outre les travaux anglais cités dans la note précédente, cf. Reynolds, L. G. et Shister, J., A Study of Job Satisfaction and Labor Mobility, New York, Harper, 1949 Google Scholar ; Roper, E., The Fortune Survey, dans Fortune, mai 1947, p. 5–12 Google Scholar ; Factory's Fourth Annual Report of Worker Opinion, dans Factory, 1947, 105, p. 86-90 ; Krause, E., Leistungsbereitschajt durch Arbeitstvechsel, dans Industrielle Psychotechnik, 1933, X, p. 97–106 Google Scholar.
page 321 note 2. Raube, S. A., The Problem of Boredom, dans Management Record, déc. 1948, p. 565–575 Google Scholar.
page 321 note 3. Ibid.
page 322 note 1. Homans, George C., The Human Group, New York, Harcourt Brace, 1950, p. 102 Google Scholar.
page 322 note 2. Nous suivons ici l'exposé fait par P. F. Drucker dans la série d'articles qu'il a publiés sous le titre The Way to Jndustrial Peace dans Harpers Magazine, nov. et déc. 1946, janv. 1947. Cf. le numéro de novembre 1946, p. 390 et suiv.
page 323 note 1. Les psychologues anglais ont noté que, dans un travail en équipe, lorsque les tâches sont très divisées et rigidement déterminées, elles doivent être fixées plus près du rendement minimum du moins bon ouvrier que du maximum du meilleur. Cf. Wyatt, S. et Fraser, J. A., Industrial Fatigue Research Board, Londres, 1925, p. 13 Google Scholar et suiv. ; Rothe, H. J., Output Rates among Itutter Wrappers : Work Curves and their Stability dans Journal of Applied Psychology, juin 1946, XXX, p. 199–211 Google Scholar.
page 323 note 2. Cf. Où va le travail humain?, ouvr. cité, p. 239-241.
page 324 note 1. Drucker, P. F., article cité, p. 389–390 Google Scholar.
page 324 note 2. Ibid., p. 390.
page 325 note 1. A Working Philosophy of Personnel Management, dans Industrial Relations Association of Chicago, 11 juin 1951.
page 325 note 2. Ibid.
page 325 note 3. Organizational Structure and Employée Morale, dans American Sociological Revietv, XV, n° 2, avril 1950, p. 177.
page 325 note 4. Taylor, F. W., Shop Management, trad. française, La Direction des ateliers, Paris, Dunod, 1030, p. 137 Google Scholar. Les mots soulignés le sont par Taylor.
page 326 note 1. Stanford University Press, 1948, p. 85. Cf. également la note annexée à cet article in fine.
page 326 note 2. Industrial Relations Association of Chicago, ibid.
page 326 note 3. American Sociological Revietv, ibid., p. 174.
page 326 note 4. Ibid., p. 176-177. Par ailleurs, J. C. Worthy reprend ces thèmes dans un bon exposé d'ensemble qu'il a donné de ses idées, Harvard Business Revietv, janv. 1950, reproduit dans le recueil publié par Hoslett, S. D., Human Factors in Management, nouvelle édition, New York, Harper, 1951, p. 315 Google Scholar et suiv.
page 327 note 1. Sur les méthodes et le détail des enquêtes, cf. Worthy, J. C., Discovering and Evaluating Employee Attitudes, dans Personnel Séries, n° 113, American Management Association, New York, 1947 Google Scholar.
page 327 note 2. Hoslett, S. D., ouvr. cité, p. 318 Google Scholar.
page 327 note 3. Planned Executive Development : The Experience of Sears, Roebuck and C°, dans Personnel Séries, n° 137, American Management Association, New York, 1951, p. 7.
page 327 note 4. Hoslett, S. D., ouvr. cité, p. 311 Google Scholar.
page 328 note 1. The Human Group, ouvr. cité, p. 90-94.
page 329 note 1. Ibid., p. 103.
page 329 note 2. Ibid., p. 84.