On connaît l'hypothèse neuve, féconde, que Jean Despois avait exposé dans son article : La Bordure saharienne de l'Algérie orientale. « C'est un peu de la richesse du Tell qui descend dans le Sahara avec l'eau qui sourd au pied des montagnes et avec les oueds. » On attendait la preuve. J. Despois l'administre dans une étude régionale : Le Hodna. On est pleinement convaincu.
La cadre : un bassin occupé par une sebkha et fermé au Nord et au Sud par des rides montagneuses. Le climat le condamne à n'être qu'une steppe prédésertique sans arbres. Mais, fait décisif, la chaîne de Hodna au Nord appartient déjà au Tell ; elle envoie une partie de ses eaux vers la sebkha : sous ce climat semi-aride, les oueds ont entaillé dans le versant méridional des glacis d'érosion : le Djerr qui passe peu à peu à une plaine alluviale, le Hodna proprement dit au Nord de la sebkha, équivalent du Rmel, au Sud.