Dans les années soixante, l’étude de la stabilité, lorsque les échanges ont lieu en dehors de l’équilibre (Hahn-Negishi), a été par la suite utilement complétée par la prise en compte de la monnaie (Arrow-Hahn). Cependant, son introduction dans le modèle, à partir d’une contrainte de transaction monétaire associée à une offre de monnaie exogène et en quantité donnée, n’est pas entièrement convaincante. En particulier, elle ne permet pas l’examen des conséquences possibles de l’endettement des ménages sur la stabilité de l’équilibre. C’est cette question que nous avons étudiée, en adjoignant une monnaie interne aux dotations initiales en biens des agents. A partir d’un modèle de non-tâtonnement, nous montrons que la quasi-stabilité et la stabilité globale sont soumises dans ce cas à des conditions plus restrictives. La convergence du processus d’échanges vers une ou plusieurs valeurs d’adhérence suppose en effet qu’une règle précise relative à l’émission de monnaie ou à la détermination du taux d’intérêt débiteur soit appliquée. Quant à l’unicité des allocations optimales, elle ne peut être vérifiée que dans la mesure où la monnaie créée pendant le processus de convergence est entièrement détruite au moment où l’équilibre concurrentiel est atteint.