Dans l’étude que nous consacrions, dès le début de l’an dernier, à la crise charbonnière belge, nous faisions ressortir l’analogie frappante qui nous paraissait exister, sous plusieurs rapports, « entre la crise charbonnière commencée en 1930, et celle qui sévit entre les années 1884 et 1888… ». Et après avoir mis en lumière ces remarquables similitudes, nous faisions allusion « aux grèves et aux troubles de 1886 ».
L’année 1932 est venue apporter à ces perspectives une confirmation que nous n’avons pas désirée. En d’autres termes, elle a vu se produire l’inévitable transposition sur le plan social, de la fâcheuse situation économique dans laquelle nos houillères ont été mises.
Cette situation, dont notre précédente étude faisait apparaître l’exceptionnelle gravité, a encore empiré pendant les six premiers mois de 1932. Devenue franchement intenable, elle a donné naissance à l’explosion gréviste de juillet-août. Cette violente convulsion a eu pour conséquence un certain assainissement du marché belge de la houille, qui s’est traduit par la diminution des stocks au cours du second semestre, et par la consolidation des prix autour de leurs niveaux minima.