Ladies and Gentlemen, your kindness over many years has left me feeling deeply grateful, but really embarrassed as I tried to prepare a speech for this occasion. Now I also understand better why non-legal people feel awkward in attempting to compose a Will. Nevertheless, it is curiously sweet for me to be giving this Presidential Address of 1978 in London, Ontario. The context balances and almost cancels out a sour occasion about a decade ago in London, England when I told my mother that I had decided to follow my sister and her family in 1968 to live in Edmonton, Canada. My mother, an American then living in Britain, replied with the question: “Johnny, why do you want to spend your life in a third-rate country?”. It was here in London, Ontario that Roberts Butts had already set out to build an internationally first-rate Department of Philosophy by making uncommonly intelligent use of taxpayers' money. Not far away in Stratford, Ontario a man who is rumoured to have proposed once to an aunt of mine had long since shown what uncommonly intelligent use of taxpayers' money could do for Canadian theatre.

The Protestant Reformation is said to have had a number of ramifications within philosophy. Popkin has traced the sceptical crisis in 17th century philosophical thought back to the criterion problem, the search for a rule of religious truth, which was precipitated by the Reformation. Rex has shown how the elaboration of what might be called the epistemology of religious certitude devised by Calvinist theologians provided fertile intellectual ground for the acceptance of Cartesianism. I shall claim that one product of the Reformation was a set of closely related doctrines, doctrines which were to become associated with Cartesianism, and which were essential to the formulation ofthe Reformers' case.

Le Thème de cet article est assez vaste : il s'agit de reconsidérer un des lieux communs de l'épistémologie historique des sciences du langage concernant les rapports de la logique et de la grammaire générale. Nous le restreindrons en étudiant seulement l'état auquel parvient cette dernière discipline dans l'œuvre de Nicolas Beauzée (1717–1789), collaborates important de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ; sa Grammaire Générale (1767) constitue sans doute la perfection du genre inauguré par Port-Royal.

As With other topics about which philosophers theorize, there are two approaches to semantics. One might begin by stipulating what the content of a semantic theory of a language is to be, that is, what the theory is to say in describing what each expression in the language means. Alternatively, one can begin by trying to formulate semantic theories with adequate descriptive apparatus – vocabulary and description forming rules – for marking the differences between one thing and another that an expression of some language(s) may mean, and then, with theories in hand, see what content or significance can plausibly be assigned to the vocabulary and descriptions which the theories yield. Adherents of the second approach are apt to regard the first approach, with suspicion, as a piece of a priori theorizing about what it comes to for an expression to mean what it does, hence about what properties speakers of the relevant language are prepared to recognize in it. But there is little doubt that the first approach has been the most popular one with philosophers as a whole, nor that the most popular forms of stipulation about content centre on the idea of assigning ‘truth conditions’ to sentences.

What were Aristotle's aims in the Categories? We can probably all agree that he wanted to say something about different uses of the verb ‘to be’ – something relevant to ontology. The conventional interpretation goes further: it has Books Γ and Z of the Metaphysics superseding theories put forward in the Categories. We should expect then that the Categories and these books of the Metaphysics try to do the same sort of thing. Most exegetes do indeed ascribe to the earlier work fairly elaborate ontologies, though they are in disagreement as to what theory Aristotle held while writing it. I shall argue in this paper that the whole enterprise of reconstructing the ontology of the Categories from its small stock of clues is misguided; that the business of the Categories is to set out data for which the Metaphysics tries to account. This view is not without consequences relevant to some widely held theses. I shall claim that the differences between the Categories and the Metaphysics cannot uncritically be used to trace the development of Aristotle's ontology, that the differences between the two doctrines has been greatly exaggerated. More of this later: let me first explain the distinction on which I shall depend.

Après avoir caractérisé les positions respectives de Feyerabend, Kuhn et Popper concernant la «méthodologie scientifique», je veux soutenir que ces trois positions ne sont pas aussi incompatibles que le suggère la constante polémique dans laquelle elles s'expriment et qu'en fait elles forment entre elles une structure. Cette structure est articulée sur trois constructions différentes de la science, d'une part, et de la notion de norme applicable à la recherche scientifique, d'autre part. Ces différences contribuent à la formulation de trois problèmes différents concernant la science et son développement, de sorte que la question du choix entre les trois positions, si elle se pose, concerne la légitimité des problèmes posés, et non pas la vérité de l'une de trois solutions incompatibles entre elles.

Violence, Idéologie: les deux termes ont au moins ceci de commun qu'on les emploie à propos de tout, c'est à dire finalement de rien. Si l'on met dans le même bateau l'agent de police et le tortionnaire, l'enseignement de l'instituteur et le lavage de cerveau, on accuse tout le monde et Ton excuse tout le monde ! Si tout est idéologie, il n'y a plus d'idéologie. Si tout est violence, la violence n'est plus rien du tout.

Nous Posons dans cet exposé les questions suivantes : Quels sont les problèmes qui ont porté Husserl à des considérations sémiotiques ? Comment le père de la phénoménologie a-t-il tenté d'y répondre ? Et quelle pourrait ètre la contribution husserlienne à la sémiotique contemporaine?

At The end of the Concluding Unscientific Postscript, in the Appendix entitled “For an Understanding with the Reader,” Johannes Climacus, the pseudonymous author, renders the following verdict:

So then the book is superfluous; let no one therefore take the pains to appeal to it as an authority; for he who thus appeals to it has eo ipso misunderstood it.

Les Œuvres respectives de Piaget et de Kuhn sont des études sur l'évolution d'un certain type de connaissance: la connaissance enfantine chez Piaget, la physique et la chimie chez Kuhn. Dans les deux cas, on essaie d'analyser les facteurs qui déterminent les changements des contenus de la connaissance, et les relations qui existent entre ces divers contenus successifs. Il nous semble qu'une comparaison de ces deux études révèle des convergences intéressantes pour la théorie de la connaissance.

Depuis Plus de deux millénaries, comme chacun sait, le besoin de connaître s'est imposé comme l'un des besoins les plus fondamentaux des hommes et des sociétés humaines. Et comme dès Socrate, il se trouvait tourné résolument non plus vers le seul monde ambiant mais vers l'homme lui-même et ses moindres mouvements intérieurs, il n'en fallait pas plus pour que prenne racine le projet, circulaire mais légitime, de faire de ce besoin de connaître l'objet, à son tour, d'une connaissance nouvelle. Une certaine gnoséologie était née si l'on choisit de désigner par ce terme les tentatives les plus diverses pour rendre compte d'un objet aussi singulier. Mieux encore, il allait suffire de préciser, parmi les questions portant sur le phénomène cognitif comme tel, celles portant sur son fondement, c'est-à-dire sur son bien-fondé ou plus exactement sur ses « conditions de possibilité » pour que prenne à peu près forme l'enquêate plus proprement épistémologique sur la connaissance, enquête qui fut entrevue il y a fort longtemps sans doute, mais dont le type classique nous fut fourni par Kant.

L'occasion de réfléchir sur le hasard m'a été indirectement fournie par le programme universitaire français pour l'agrégation (1978), qui comportait «l'idée d'ordre». Par antithèse je me suis demandé ce qu'est le désordre. Il est assez commun d'expliquer le désordre par le hasard. Dans notre pays il n'est pas rare que des ouvrages à prétention scientifique roulent sur le hasard. Il n'y avait donc qu'à lire …

En y regardant de plus près, on voit que hasard se dit de deux choses: soit (a) d'événements apparemment dépourvus de finalité ou qui nous frappent par la disproportion apparente des causes et des effets (cf. la tuile dont la chute tue un passant, l'accident automobile « idiot », etc.), soit (b) de phénomènes aléatoires (randomness) caractérisés par une irrégularité qui à la longue cède place à un ordre (cf. la chance au sens anglo-saxon).

Il peut sembler incongru de supposer qu'il y a une identité entre l'histoire de la science et l'histoire d'une idéologie C'est pourtant ce que donne à penser, comme on le verra, une comparaison entre la notion kuhnienne de paradigme et la notion d'idéologie. Une relation a déjà été établie entre les deux notions. Nous croyons qu'elle reste superficielle et ne conduit qu'à une compréhension négative. On pose cette relation pour dire que chez Kuhn le paradigme détermine le comportement de la communauté scientifique à la manière de l'idéologie, au sens péjoratif du terme, c'est-à-dire d'une façon dogmatique, aveugle et passionnée, produisant des décisions irrationnelles et sectaires. Notre intention est d'abord d'expliciter la relation entre la notion kuhnienne de paradigme et la notion d'idéologie. Trois résultats sont visés. En premier lieu, il s'agit de donner plus de signification à cette relation et de la préciser. En second lieu, de contribuer à l'étude du problème de la justification en science, tel qu'il peut se poser à partir de Kuhn. En troisième lieu, de montrer que, dans la mesure où la description de Kuhn est convaincante, et où la relation que nous analysons est fondée, la séparation entre la science et l'idéologie est à repenser.

In the Tractatus, Wittgenstein maintains that “The world is all that is the case.” Some philosophers have seen an advantage in introducing into a formal language either a constant which will represent the world, or an operator, e.g., ‘Max’, such that (Max p) indicates that p gives a complete description of the actual world, of the world at some instant of time, or of a possible world. Such propositions are called world propositions, possible world propositions, or maximal propositions. For us, a maximal proposition is a possible world proposition; it gives a complete description of one way the world might be. A maximal proposition p is not logically false, and for any proposition q, either p entails q or p entails not-q.

Lorsqu'on cherche à comprendre l'enjeu des discussions actuelles entre les philosophes anglophones de l'histoire, l'on est fatalement conduit, à un moment ou l'autre, à étudier les vues de R.G. Collingwood. Depuis la publication en 1946 de son livre posthume L'Idée de l'histoire, les idées de Collingwood ont été à la fois un stimulant et une source de problèmes constants pour ceux qui se préoccupent de définir l'histoire comme mode d'investigation rationnelle. Au cours des trois dernières décennies, la littérature aussi bien critique qu'exégétique consacrée à son œuvre s'est développée à un point tel qu'il est devenu difficile d'ignorer ses idées.

L'Histoire de la pensée occidentale, Heidegger nous le dit, se constitue dans l'unité d'une tradition cohérente et bien définie. Il se peut que sur ce point il ait largement raison. Quoi qu'il en soit, l'œuvre de Heidegger devient elle-même intelligible quand on la considère a la lumière de cette tradition dont elle parle. L'œuvre de Heidegger, on peut alors dire, est la tentative de surmonter la tradition occidentale afin d'instaurer un « nouveau commencement » en retournant, par delà la tradition, à son premier commencement, c'est-à-grave;dire à la pensée des présocratiques, la pensée de Parménide et d'Héraclite en particulier.

Just As it is, I believe, a legitimate philosophical enterprise to engage in a “rational reconstruction” of some term or concept in ordinary language, which will, although similar in many ways to the original concept, be a better concept than the original, in that it will, among other things, be free of ambiguities, vagueness and philosophically irrelevant associations of the parent concept, so there is, I believe, a similar enterprise in the history of philosophy. Here, it is legitimate to reconstruct a philosopher's views about some matter the philosopher has written on in such a way as to defend it from certain criticisms so long as the reconstruction remains faithful to the main thrust of the views in question. In particular this is so when the philosopher is acknowledged to be a very great and influential one, and if the criticisms, were they correct, would be inconsistent with the philosopher's acknowledged greatness. The defence of the philosopher from such criticisms is even more legitimate if it can be shown that although the philosopher has written in places in a way that makes the criticism in question seem correct, he has written elsewhere in a way which makes the criticism seem mistaken.

Somewhere in Africa or Asia a band of unusual apes leaves the safety of the trees in the early morning light and stealthily approaches a grassland waterhole. A wounded antelope is sighted and the males, approaching quietly from all sides, spring to action. The thrashing animal is quickly subdued with rocks and clubs. Chunks of meat are ripped from the carcass and the band quickly retreats to the forest. All eat well and they multiply. The weapon using primate had arrived – the ancestor of homo sapiens.

The above scenario depicts what some of the best evidence of biology and anthropology suggests concerning the origin of man. The evolutionary forerunners of homo sapiens probably diverged from primitive ape stock in becoming co-operative, systematic carniverous users of weapons. Perhaps modern man would not have evolved had it not been for this development, and the most highly evolved primate of the modern age would have been arboreal, primarily vegetarian apes.

En Europe au seizième siècle, la vérité siège dans l'Autorité. Mais à l'aube du dix-septième siècle elle vient s'établir du côté de la Raison de l'Homme, et choisit la Nature pour seconde résidence. Prenant goût à la Nature, la vérité finit par s'y loger pour de bon. Mais aujourd'hui on ne sait plus où la trouver. Et certains pensent qu'il est devenu désuet de la chercher.

I Shall offer a realist theory of perception which in an important sense is neither direct nor representational nor causal.

Let us say that we directly perceive something if perceiving it enables us to know of its existence without having evidence of its existence. In this sense, direct perception allows us to have “direct knowledge” of what we perceive. For example, I see after-images directly, since I can know of their existence without having visual evidence of their existence. I do not have to look at them with my eyes. Granted, I do need evidence in order to know that they are after-images; but not in order to know of their existence as colours or shapes. Also, I do have to see them in order to know that they exist. But this is not a condition of having evidence. It is only a condition of their existence, which in turn is a truth condition of my knowing.