J. Berque déplorait naguère, ici même, que le Maghreb contemporain manquât de sociologues ; pionnier, il indiquait, grâce à ses travaux, les directions de recherche. Aujourd'hui, grâce à quelques chercheurs de premier plan (P. Sebag, C. Camilleri, A. Adam, P. Bourdieu) le Maghreb commence à être connu, et les travaux d'historiens ou de sociologues permettent de bien décrire, non seulement le passé immédiat, mais aussi les étapes et les effets de la colonisation. Dans cette équipe, et dans ces travaux, Bourdieu tient une place importante. Nous pouvons grâce à lui, mieux saisir certains effets et certaines nuances de la colonisation, certains problèmes majeurs de l'Algérie, du Maghreb, mais aussi du Tiers-Monde ; qu'il soit méditerranéen, islamique, africain ou asiatique.