Depuis la synthèse précédente, les recherches archéologiques se sont développées et diversifiées en Afrique Centrale.
Pour la préhistoire, des recherches prometteuses sont effectuées sur les processus géomorphoiogiques au Congo, ce qui permettra de mieux comprendre les problèmes posés par l'interpretation des vestiges découverts dans les formations sableuses.
Du Gabon à l'Angola, on assiste à un intérêt croissant pour les vestiges des populations qui exploitent la zone littorale depuis l'âge de la pierre récent et qui sont responsable de nombreux amas coquilliers.
A l'intérieur du continent, au Congo et au Rwanda, une série de nouvelles dates se rapportent à l'âge de la pierre récent, sans qu'il soit possible de préciser les
limites temporelles de ces industries.
Dans la moitié sud du Cameroun et à l'est de la Centrafrique, divers témoignages indiquent que depuis au moins le dernier millénaire avant notre ère cette partie de la forêt etait occupee par des populations sedentaires, utilisant de la ceramique, des haches polies et pratiquant sans doute une forme d'agriculture.
La fonte du fer semble débuter dans la région de Yaoundé vers le quatrième siècle avant notre ère. A l'est, au Rwanda et au Burundi, la métallurgie du fer paraît au moins aussi ancienne et l'on ne peut tout à fait exclure qu'elle soit même beaucoup plus ancienne, mais cela reste controversé. Au Congo, un fourneau pour fondre le fer a pu être daté du cinquième siècle de notre ère, tandis qu'un fourneau pour fondre le cuivre était daté du treizi`eme siècle de notre ère. Au Zaïre, dans la région du Shaba, la fonte de ces métaux remonte au quatrième siècle de notre ère.
Enfin, des séries systématiques de datations permettent d'esquisser durant l'âge des métaux les bases d'évolutions régionales au nord Cameroun, en Centrafrique, dans la cuvette centrale au Zaïre, et au Rwanda.