Sous cette rubrique, nous examinerons trois éléments: d'une part, le caractère unique de la Société et son unité de direction — notions qui s'appliquent à la forme de la Société — d'autre part, la généralité de son action sur le territoire — notion qui tient à son but même.
En 1869, la IIe Conférence internationale de la Croix-Rouge avait déjà statué: «l'assistance aux militaires blessés et malades, dans chaque pays, sera soumise, autant que possible, à une direction centrale» et «toutes les sociétés locales d'un pays doivent avoir pour point de réunion un Comité national central». La même Conférence ajoutait: «l'union solide et intime de toutes les sociétés de secours d'un pays en un tout bien compact doit être recherchée, en vue de leur efficacité pendant la guerre et pendant la paix». En 1874, Gustave Moynier, formulant quatre principes organiques, écrivait a propos de l'un d'eux, celui qui nous intéresse ici et qu'il appelait la centralisation : «toutes les Sociétés nationales reconnaissent que le bon emploi des secours, en temps de guerre, exige l'unité de direction.