Le roman sur la Commune, qu'il se propose d'exalter la Commune ou de la rabaisser, qu'il ait un but politique et pédagogique, ou également des ambitions esthétiques, n'en a pas moins une base commune à tous ses auteurs: la volonté de décrire «la réalité». La notion flaubertiennedu «livre sur rien», l'idée qu'un texte naît et se développe selon des lois qui lui sont propres et qui n'ont rien de commun avec la «réalité», semblent complètement étrangères à nos romanciers. Certes, il leur arrive parfois de dépasser le naturalisme et le réalisme (par exemple, Cladel à la fin d'I.N.R.I., Zola à la fin de La Débâcle), mais cela reste au niveau de la pratique du texte: leur théorie du roman reste globalement prisonnière de la description du réel, avec toutes les conséquences formelles, mais aussi politiques, qu'entraîne ce choix.