Le lundi 20 décembre 1909 est arrivée à Madrid l'ambulance de la Croix-Rouge de la Corogne, rentrant du Maroc où elle a rendu tant de services, à Melilla notamment. Elle a été reçue à la gare par le secrétaire général et par le trésorier du Comité central madrilène.

Nous extrayons de l'un des derniers numéros du Medical Record l'information suivante:

Le président Taft, en sa qualité de président de la Croix-Rouge américaine, a signé récemment un acte consacrant en faveur de cette société une fondation de 2 millions de dollars avec charge à son comité de gérer ce fonds. Le but de cette fondation est de permettre toute une catégorie de secours pour des besoins ne présentant pas un caractère assez urgent pour faire un appel spécial à la charité publique, et de mettre, d'autre part, la Société à même d'apporter des secours immédiats dans les cas de grandes catastrophes, sans avoir à attendre l'intervention des contributions individuelles.

Dans un article où il apprécie l'activité de la Croix-Rouge française, le rédacteur du Caducée, M. Granjux, loue les efforts que fait cette société pour améliorer le sort du soldat malade ou non, en dehors de la caserne. Il attire spécialement l'attention de la Croix-Rouge à cet égard sur les «maisons» ou «foyers du soldat».

Lors des dernières manœuvres du service de santé à Paris, l'on a vu circuler une voiturette légère, basse, allongée, portant à l'avant du conducteur un brancard règlementaire. Inventée par M. Paul Michel, cette voiturette, connue sous le nom de « Bedelia » s'est montrée très pratique, stable, et facile à manier. Son poids ne dépasse pas 140 kilos, elle est peu encombrante et, en cas de panne, pourrait facilement être poussée ou traînée comme une simple voiture à bras. Le moteur, de 3 ½ HP, pent fournir une vitesse de 55 kilomètres à l'heure en palier sur bonne route et 35 kilomètres en moyenne, en pays accidenté. Son prix n'est que de 1200 francs, et sa consommation comporte une dépense insignifiante.

Le Comité international s'associe avec une profonde sympathie au deuil de la nation anglaise.

Il a conservé un souvenir trop précieux de l'accueil si gracieux fait par Leurs Majestés, le roi Edouard VII et la reine Alexandra, aux représentants de la Croix-Rouge lors de la Conférence de 1907, pour ne pas avoir à cœur d'adresser au Comité central anglais ses sentiments de sincère condoléance.

On se souvient du terrible tremblement de terre qui fit tant de victimes et occasionna tant de dégâts le 11 juin 1909 en Provence.

La Croix-Rouge française a immédiatement mobilisé du personnel médical et des infirmières pour apporter aux blessés les soins dont ils avaient besoin. Elle a publié récemment un récit complet de son intervention.

Nous avons déjà signalé les progrès que la Croix-Rouge anglaise faisait en Grande Bretagne, en créant des sections sur tout le territoire, étendant même jusqu'au Canada sa puissance d'extension.

Le Bulletin trimestriel de la Croix-Rouge américaine annonce de son côté, comme nous le faisons par noire 127me circulaire, que la prochaine conférence internationale, aura probablement lieu à Washington en 1912, et espère qu'il sera possible alors de présenter aux membres de la grande organisation internationale de la Croix-Rouge une société digne des Etats-Unis d'Amérique. Il reproduit la correspondance que le Comité international a échangée avec le Comité de Washington à cet égard.

La Société française vient de recevoir un don précieux de l'impératrice douairière de Russie, Marie Féodorovna, celle qui a, comme on sait, constitué libéralement le fonds qui porte son nom et dont les revenus sont distribués tous les cinq ans, aux Conférences internationales de la Croix-Rouge. C'est une somme de Fr. 25,000 destinée à la fondation, à l'hôpital de la Société, square des Peupliers, d'un lit permanent qui portera le nom de l'impératrice.

Sur la base du plan d'organisation et d'extension émis par la Croix-Rouge anglaise, et dont faisait mention notre fascicule de janvier, les sections se multiplient sur terre anglaise.

Ainsi que nous le mentionnons ci-dessus, une terrible inondation à Monterey, au Mexique, en août 1909, a appelé l'intervention de la Croix-Rouge. Eu quelques heures, à la suite de pluies excessives, le lit de la rivière Santa Catarina devint un fleuve impétueux dont le débit par seconde était de 48,000 mètres cubes supérieur à celui du Niagara à sa chute.

Le Bulletin auquel nous empruntons les détails qui vont suivre, débute par un article, dû à la plume du vice-président de la Société, M. le baron T. Ozawa, sur l'importance de la formation d'infirmières ou nurses. La Société japonaise en a, dès longtemps, à l'instar des autres Croix-Rouges, reconnu la nécessité. Elle a en revanche adopté le système, qui n'est pas toujours le mode de faire européen, de former elle-même et au sein de sa propre organisation les infirmières qui lui appartiennent. L'absence d'autres organisations philanthropiques ou religieuses formant des nurses est une des raisous de ce système. L'utilisation des forces féminines dans ce domaine est d'importation toute récente. Les premières infirmières n'étaient que de simples servantes et il a appartenu à la Croix-Rouge japonaise de relever leur niveau moral et social et de rehausser aux yeux du public la valeur et la noblesse de cette profession de dévouement.

Le 18 octobre 1909, M. le marquis de Voguë a célébré le quatrevingtième anniversaire de sa naissance. Le Comité international n'a pas voulu laisser passer cette date sans adresser au remarquable président du Comité central français l'hommage de ses félicitations et l'expression de sa reconnaissance pour l'appui efficace et éclairé qu'il n'a cessé de rencontrer en lui.

Le Gouvernement américain s'est préoccupé dernièrement de satisfaire aux obligations contractées par lui en raison de la signature de la Convention de Genève du 6 juillet 1906, notamment quant aux dispositions législatives à promulguer pour protéger efficacement l'emblème de la Croix-Rouge centre les abus en temps de paix comme en cas de service actif (art. 23, 27 et 28 de cette Convention).

Depuis bien des années, comme nos lecteurs le savent, la Croix-Rouge italienne a entrepris une lutte méthodique et déployé des efforts aussi persévérants que scientifiquement appropriés centre la malaria qui sévit dans la campagne romaine. L'an dernier elle a étendu son action à la région des Marais Pontins.