Il appartenait à un maître qui a pu suivre de près l'évolution des armes de guerre depuis une quarantaine d'années, de communiquer le résultat de ses expériences dans ce domaine. C'est ce qu'a fait, avec une grande compétence, le professeur J.-L. Reverdin, de Genève, dans un volume paru récemment sous le titre de Leçons de chirurqie de querre.

Les Chambre fédérales ont, malgré une certaine opposition, voté le projet du Conseil fédéral tendant à la construction par la Croix-Rouge suisse, sur les terrains avoisinant son hôpital du Lin-denhof, d'un hôpital devant servir d'école d'infirmiers militaires.

Dans un article spirituel bien qu'un peu mordant de l'Echo de Paris, intitulé: « L'on meurt dans les casernes », M. Frédéric Masson, de l'Académie française, prend vivement à partie les conseils de revision. Le tableau qu'il en fait, ainsi que celui du pauvre conscrit, « nu et tremblant au milieu de la curiosité amusée de l'assistance », en face des « maires, écharpe au ventre et muets », était destiné sans doute à dérider le lecteur, attristé par le titre de son article. Mais sous cette forme, poussée un peu à la charge, l'auteur a voulu démontrer que les recrutements ne présentent pas les garanties suffisantes pour décharger la troupe d'éléments inadéquats aux exigences de la carrière militaire, d'où les résultats fâcheux constatés par les statistiques de morbidité et de mortalité à l'armée.

« Le premier soussigné déclare avoir remis et le second soussigné déclare avoir reçu, pour être déposé dans les archives de la Confédération suisse, l'acte de la Norvège portant la ratification de la Convention pour l'amélioration du sort des blessés et malades dans les armées en campagne, du 6 juillet 1906.

L'assemblée générale annuelle de la Société suisse s'est tenue à Lucerne les 21 et 22 mai dernier.

Les délégués qui se réunirent le 21 au soir étaient au nombre de 183, ayant le droit de vote, et représentaient 38 sections et 78 membres corporatifs. Outre la carte de fête, une description leur fut remise du nouveau home des infirmières, créé par la section lucernoise des Samaritains et qui réalise à merveille un des buts poursuivis par la Croix-Rouge

La Société ottomane de secours aux blessés a adopté, comme on sait, le nom de Société du Croissant-Rouge. M. Ravndal, dans l'article auquel nous empruntons ces lignes, cherche à justifier pour la Turquie l'emploi de ce signe. Il rappelle ce qui s'est passé à la dernière Conférence de La Haye et les déclarations du délégué de la Turquie. De même que les armoiries de la Suisse ont leur origine dans celles du canton de Schwyz, un des premiers cantons primitifs (sans qu'on puisse déterminer exactement d'o` provenait la croix des armoiries de ce canton, soit qu'elle remonte à la fondation au Xme siècle de l'abbaye d'Einsiedeln, soit qu'elle date des croisades auxqnelles les chevaliers de Schwyz prirent part), de même le croissant ture, adopté à Bysance avant le mahométanisme comme symbole de souveraineté, a été consacré comme insigne de la foi turqtie à la suite du renversement de l'empire byzantin par Mahomed II.

Notre bibliothèque s'est enrichie du Tome III des actes et documents de la Deuxième conférence de la Paix. Ce tome est celui qui contient les travaux de la deuxième, troisième et quatrième commission. La troisième commission est celle qui a eu à s'occuper des amendements à la Convention de la Haye du 29 juillet 1899 pour l'adaptation à la guerre maritime des principes de la Convention de Genève du 22 août 1864.

« Dans la trentième année de son activité, en 1908, le Comité central fut chargé d'un travail considérable. A la suite de l'annexion définitive de la Bosnie et de l'Herzégovine à l'Autriche-Hongrie, on s'alarma et des bruits de guerre coururent. On appela sous les armes une partie considérable des forces de la monarchie. Consciente de son rôle, la Société de la Croix-Rouge multiplia aussi ses préparatifs, en concentrant tous ses efforts vers le but que pour-suivent toutes les institutions et formations en faveur des soldats blessés ou tombés malades sur les champs de bataille, et en se mettant à la hauteur des exigences modernes et des espérances de toute la nation.

La Société portugaise vient d'ouvrir un concours en vue de la construction d'une école d'infirmières, annexée à une infirmerie modèle.

Le Comité central prussien comptait, au 31 mars 1909, 55 membres, faisant tous partie également du Comité central allemand.

Par le fait que nous ne dépouillons qu'une fois par trimestre el en vue du Bulletin international les périodiques qui nous arrivent da toutes parts, ce n'est que ces jours derniers que nous avons appris le bel anniversaire que vous avez célébré le mois passé, et nous regrettons de ne l'avoir pas su plus tôt pour nous associer à temps aux nombreux témoignages d'estime et de reconnaissance qui vous out été exprimés de tous côtés.

Que nos lecteurs nous excusent de retourner ainsi de plusieurs années en arrière et de leur servir des nouvelles vieilles de trois ans. Par suite d'une erreur postale le compte rendu de l'activité de la Société prussienne du 1er juin 1906 au 31 mai 1907 ne nous était pas parvenu jusqu'ici. Nous aurions pu évidemment le laisser de côté, mais il nous a paru qu'il valait mieux sacrifier l'actualité à l'historicité, et conserver à notre organe cette continuité dans l'histoire, écrite année par année, des sociétés nationales, qui doit être un de ses mérites et qui constitue un des rôles qu'il doit remplir.

A l'occasion de la présentation du compte-rendu annuel de son activité, la Croix-Rouge suisse a fait un tirage à part de la partie de ce rapport concernant les secours apportés par elles aux victimes des tremblements de terre de Sicile et de Calabre. Bien que nous ayons déjà exposé en détail l'initiative prise par la Société suisse en cette occurrence, nous pensons qu'il n'est pas superflu de jeter un coup d'œil d'ensemble sur l'œuvre totale ainsi accomplie.