Sans vouloir éterniser une discussion qui me paraît aussi dépassée qu'inutile, ni m'engager dans une polémique avec M. Roger Idris, qui n'a visiblement pas saisi la signification ni l'objet de la note critique consacrée à sa thèse, puisqu'il parle de « volée de bois vert » ou de « leçon de morale » et, pour finir, d' « idées préconçues risquant d'être anachroniques » (?), je me permettrai seulement d'attirer l'attention du public des Annales sur quelques points
Le premier de ces points, c'est que pour montrer le caractère parfaitement anachronique de la thèse qui attribue aux Arabes Hilaliens l'entière responsabilité des événements survenus en Ifriqiya à partir de la fin du XIe siècle — car c'est cette thèse qui est anachronique et non celle qui replace l'arrivée des Hilaliens dans son véritable contexte historique (économique, social et politique) —, il n'est nullement besoin d'aller chercher d'autres sources que celles dont s'est servi R. Idris.