Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Lorsqu'il nous avait accueilli dans son bureau de la firme E. J. Brill à Leyde, le professeur N. W. Posthumus avait évoqué cette suite qu'il comptait donner au premier volume de la Nederlandse Prijsgeschiedenis. Après les Prix Courants de la Bourse d'Amsterdam, les prix provenant des Institutions. la documentation était alors presque entièrement rassemblée ; l'élaboration, très avancée.
Le professeur Posthumus n'aura pas eu la joie de tenir entre ses mains le résultat de son minutieux travail. Sa mort, survenue le 10 avril 1960, a privé le monde scientifique d'un savant d'une puissance de labeur exceptionnelle alliée à la plus grande largeur d'esprit dans l'investigation et l'analyse. Il n'avait pas eu le temps, même, de revoir et de polir la longue introduction préparée pour le second volume et substantielle comme la précédente.
page 178 note 1. Posthumus, N. W. : Nederlandsche Prijsgeschiedenis 1. Goederenprijzen op de beurs van Amsterdam 1585-1914 ; wisselkoersen te Amsterdam 1609-1914 (Leyde, E. J. Brill 1943)Google Scholar. Édition anglaise parue en 1946 chez le même éditeur.
page 178 note 2. Posthumus, N. W.. Jnquiry into the History of Priées in Holland. Tome II. Leiden, E. J . Brill. 1964.Google Scholar In-8°, CXLII-832 pages. Trois diagrammes
page 179 note 1. J. A. Sillem, Tabellen van marktprijzen van granen te Utrecht. 1901.
page 179 note 2. Verlinden, C., Schoixiers, E., Craeybeckx, J. et collaborateurs, Dokumenten voor degeschiedenis vanprijzen en lonenin Vlaanderen en Brabant (XVe-XVIIIe eeuw). Bruges, 1959.Google Scholar — R. van Uytven, Stadsfinancien en Stadsekonomie te Leuven. Bruxelles, 1961. — van der Wee, H., The Growth ofthe Antwerp market and the European Economy (fourteenth-sixteenth centuries). Louvain Publications Universitaires, 1963.Google Scholar
page 179 note 3. Beveridge, W. H., Priées and Wages in Englandfrom the Twelfth to the Nineteenth Century. Tome I : Mercantile Era. London-New York-Toronto, 1939.Google Scholar
page 181 note 1. Cf. les remarques présentées sur la baisse des prix au xixe siècle par F . C. Spooneb à la II 0 Conférence Internationale d'Histoire Économique Aix-en-Provence, 1962. Actes. Paris ; la Haye, Mouton, 1965. Tome II, p. 131.
page 182 note 1. Joh. de Vries, De economische Achteruitgang der Republiek in de Achttiende Eeuw. Thèse Amsterdam, 1959.
page 182 note 2. « la Balance du Commerce franco-néerlandais et le « resserrement » économique des Provinces-Unies au XVIIIe siècle » (Economische-Histofische Jaarboek, 1965, pp. 170- 288).
page 182 note 3. K. Glamann, Dutch-Asiatic Trade 1620-1740. Copenhague-La Haye, 1958.
page 184 note 1. Il existe, en effet, une différence d'intensité dans la hausse si l'on compare les prix publiés par E. Scholliers et H. van der Wee pour la ville d'Anvers.
page 185 note 1. F. Ketner et N. B. Tenhaeff, Bijrdage tôt de Kennis van de Utrechtse Rekenmunten in de 15 e eeuai (Tijschrift voor Geschiedenis, 1934). — H. van Werveke, « Monnaie de compte et monnaie réelle » (Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1934).
page 186 note 1. W. H. Beveridge, op. cit., p. XLIX, « In a money economy goods are not bought or sold for grains of fine silver or gold ; they are bought and sold for money and money, even when it consists of silver or gold coins, is something more than silver or gold in the coin. To describe silver and gold équivalents as priées is to ignore the nature of money and to confuse barter with exchange by the use of money ».
page 186 note 2. On se reportera à l'analyse faite de la conjoncture néerlandaise par H. van der Wee, op. cit.
page 186 note 3. La tendance à l'ajustement de l'histoire traditionnelle et de l'analyse des courbes est générale. Cf. par exemple, J. Elsas, Umriss einer Oeschichte der Preiseund Lohne in Deutschland. Leyde, 1936-1949, 3 volumes. Voici les périodes retenues pour Francfort (tome III) : 1370-1438 ; 1438-1470 ; 1470-1512 ; 1512-1621 ; 1621- 1657 ; 1657-1800.
page 187 note 1. G. Imbert, Des Mouvements Kondratieff. Aix-en-Provence, 1960. P . 161 : « …Et pourtant n'est-il pas essentiel de répondre ou tout au moins d'essayer de répondre à la question : existe-t-il, dans les séries économiques qui ont précédé la Révolution industrielle, des mouvements de longue durée tels que nous les avons observés depuis dans la structure de l'économie capitaliste ? Leur nature et leurs causes sont-elles identiques ? Négliger ce problème, n'est-ce pas par avance nous refuser à connaître la vraie nature de nos mouvements ? » L'auteur conclut d'ailleurs à une identité de nature
page 188 note 1. Cf. les difficultés rencontrées par les historiens de Genève : J. P. Bergieh (Genève et l'Économie Européenne de la Renaissance. Paris, S.E.V.P.E.N., 1963) et A. M. Fruz (Recherches sur le Commerce de Genève au XVIIe siècle. Paris, A. et J . Picard et Cie, 1964) pour faire entrer leurs résultats dans le cadre mercantiliste, défini par F. Simiand.
page 188 note 2. 56,7 % dans l'indice des 44 articles à la Bourse d'Amsterdam ; 14,4 % pour les céréales seules.
page 188 note 3. « Toute crise économique implique, virtuellement, une crise de la science économique elle-même. » H. Ardant, Les Crises Économiques, 1948, p. 198. la « grande dépression » des années 1930 est fréquemment décrites comme une mutation structurelle.
page 189 note 1. Mitchell, W. C., What happens during Business Cycles ? New York National Bureau of Economie Research, 1951, p. 39.Google Scholar
page 189 note 2. A cause de l'invasion des blés d'outre-mer.
page 189 note 3. E. Labrousse, La Crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime. Paris, 1944, p. 23 : « la hausse ne peut agir sur l'entrepreneur que s'il vend, que s'il dispose d'un surplus négociable. C'est le cas de la plupart des viticulteurs, du grand propriétaire au vigneron de village. Mais c'est l'exception chez le producteur de blé, de viande, le gros fermier vendra, non le petit, non la masse des métayers, non la masse des propriétaires parcellaires. »
page 189 note 4. Une telle corrélation n'est pas impossible, mais on a tendance à négliger le relais indispensable de la mauvaise récolte
page 190 note 1. Intéressantes remarques du professeur E. Giralt sur la répétition, pendant deux années consécutives, des mauvaises récoltes dues à la sécheresse en Espagne. Cf. E. LE Roy Ladurie, « Le Climat des xr8 et xvie siècles : séries comparées », in Annales, 1965, n° 5, p . 918.
page 190 note 2. Vaches grasses, vaches maigres… au xviiie siècle, l'abbé Galiani n'envisageait le retour des années catastrophiques qu'à des intervalles très longs
page 191 note 1. En partie seulement, car il y eut des mouvements de hausse courts ou longs, par exemple de 1664 à 1700, en raison surtout des disettes rapprochées de la dernière décennie.
page 191 note 2. La conférence d'Aspen (cf. E. L E Roy Ladukik, art. cit.) a, heureusement, approfondi cette relation et nuancé certaines propositions tranchantes soutenues auparavant. les corrélations entre hiver froid et mauvaise récolte ne sont pas automatiques. L'adaptation phytoclimatique est primordiale. On peut répéter ici ce qui a été dit à la note 20. Le repérage des mauvaises récoltes est fondamental pour éclairer la recherche à la fois sur la constance des causes et sur les conséquences (prix).
page 192 note 1. Mais, dans ces pays, les ports d'importation : Lisbonne ou Barcelone profitent de la conjoncture. Cf. le mouvement catalan in P. Vilab, La Catalogne dans l'Europe moderne. Recherches sur les fondements économiques des structures nationales. Paris, S.E.V.P.E.N., 1959. Tome III pour la deuxième moitié du xviiie siècle.
page 193 note 1. Ingrid Hammarstrôm, « The « Price Révolution » of the Sixteenth Century : Some Swedish Evidence », in Scandinavian Economie History Review, 1957, pp. 118- 154.
page 194 note 1. Le phénomène se produit aussi en Suède, en Angleterre, dans l'ouest de la France.
page 195 note 1. Mémoires de Philippe de Vigneulles. Édition de Charles Bruneau, Metz, 1929. Tome IV, Ordonnance de la ville de Metz en 1500 pour aligner les monnaies municipales sur celles de France, Flandre et autre part et chasser la mauvaise monnaie qui avait reflué de ces pays dans la cité mosellane.
page 195 note 2. Pour les perturbations monétaires en France, cf. D. Richet, « Le cours officiel des monnaies étrangères circulant en France au xvie siècle » in Revue Historique, 1961, pp. 359-396. Pour les pignatelles : J. Billioud, Histoire du Commerce de Marseille (publiée sous la direction de G. Rambert). Tome I I I , p. 394. — Exemple portugais tiré de J . Gentil DA Silva, Lettres marchandes de Lisbonne. Tome I I , 1563-1578. Paris, S.E.V.P.E.N., 1958. — Citation de Colmenaees, Historia de la insigne ciudad de Segovia. — Histoire des petites monnaies espagnoles in Manuel Iajendo Munoz, « Sumaria Nociôn de las monedas de Castilla e Indias en el Siglo XVI » (Anuario de remstas atnericanas. Tome VII, pp. 325-366).
page 195 note 3. J. G. van Dillen, « Amsterdam als wereldmarkt der edele metalen in de 17e en 18e eeuw » (De Economist, 1923)
page 196 note 1. A titre de contrôle et de comparaison : la Monnaie d'Utrecht frappa 74.628 marcks d'or de 1591 à 1650 et 255.884 de 1691 à 1750. Le xviiiesiècle est lui aussi un Garden Ecuw.'… Source : A. R. A. la Haye. Generaliteits Muntkamer n « 1 à 8 et 30 à 37.
page 197 note 1. Les flottes parvenues respectivement aux Canaries en 1657 (trésor en partie transbordé vers l'Espagne), à Santander en 1659 et les navires isolés (l'un d'eux à Saint-Sébastien en 1660) ne semblent pas avoir été comptés