Héritier et continuateur en cela des Lumières elles-mêmes, le discours sur le XVIIe siècle s'est circonscrit culturellement aux écrivains, aux sculpteurs, aux peintres et aux musiciens. Longtemps, d'ailleurs, aux seuls grands écrivains, grands peintres, grands sculpteurs et grands musiciens. Si, peu à peu, il s'est enrichi, par volonté positiviste d'épuiser le champ ou du fait de nouveaux choix idéologiques, de minores, c'est toujours dans l'espace d'une culture elitiste et minoritaire qu'il s'est constitué. Quand on sait que les plus grands succès de librairie atteignent, à la veille de la Révolution, un tirage de quelques milliers d'exemplaires, que la France lisante se réduit à quelques milliers d'hommes et de femmes, et que les visiteurs des salons, les amateurs d'art plastique, les habitués des concerts ou de l'opéra sont moins nombreux encore, il faut en conclure à la vanité des prétentions à la totalité sociale d'une telle histoire culturelle.