Il arrive qu'un beau livre soit d'abord un récit. Voici alors, au début du XVIIIe siècle, un gamin d'Anglais qui, à l'école de Penryn, en Cornouailles, ne goûte guère la sévérité de son maître. Il préfère bientôt suivre son oncle qui commande à bord d'un navire marchand à destination de Gênes. Courte expérience : à son retour, le bateau, au large de la Galice, est pris par les corsaires de Salé. Amenés au Maroc, les prisonniers sont conduits à Meknès. L'enfant — comme tous les captifs de cette époque — est remis au sultan Moulay Ismaïl. Il finit par se convertir — malgré lui, précise-t-il — , apprend la langue et l'écriture arabes. Il est, à nouveau, retiré de l'école et chargé des jardins, puis, au service d'une des reines, des clefs des appartements royaux. Le portier gagne la confiance du sultan.