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La mémoire d'un captif
Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Extract
Il arrive qu'un beau livre soit d'abord un récit. Voici alors, au début du XVIIIe siècle, un gamin d'Anglais qui, à l'école de Penryn, en Cornouailles, ne goûte guère la sévérité de son maître. Il préfère bientôt suivre son oncle qui commande à bord d'un navire marchand à destination de Gênes. Courte expérience : à son retour, le bateau, au large de la Galice, est pris par les corsaires de Salé. Amenés au Maroc, les prisonniers sont conduits à Meknès. L'enfant — comme tous les captifs de cette époque — est remis au sultan Moulay Ismaïl. Il finit par se convertir — malgré lui, précise-t-il — , apprend la langue et l'écriture arabes. Il est, à nouveau, retiré de l'école et chargé des jardins, puis, au service d'une des reines, des clefs des appartements royaux. Le portier gagne la confiance du sultan.
Summary
An Englishman, Thomas Pellow, abducted by pirates from Sale, spent twenty-three years in Morocco and was made head of a group of renegades. His rich and exceptional text allows us'to grasp a form of spatial memory, based on often precise descriptions of his seventeen expeditions as well as on a sizable number (comparable to that of Arab geographers) of toponyms. Pellow also supplies figures, concerning arms and combat losses, which seem not only plausible, but particularly coherent and important as well. Dates, lastly, are never provided. This three-part memory concerning space, figures, time, and the relationship between space and time, leads us to consider governmental practices (the military, political and administrative characters of travel/movement), Morocco's internal situation, Pellow's position in the political system, and the text's autobiographical nature.
- Type
- Repères Spatio-Temporels
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1986
References
Notes
1. Morsy, Magali, La relation de Thomas Pellow. Une lecture du Maroc au 18e siècle, Paris, Éd. Recherche sur les civilisations, 1983, 255 p.Google Scholar, introduction, traduction et notes, glossaire, index, cartes, 17 planches hors-texte, (” Synthèse »), n° 12. L'ouvrage est extrait d'une thèse de doctorat d'État (Université de Nice, 1977, 3 tomes, introduction, texte anglais et traduction française, notes, cartes, illustrations, documents annexes). Édition originale (1983, fig. 17), The History of the Long Captivity and Adventures of Thomas Pellow, in South-Barbary (…), written by himself, [Sherborne], Impr. R. Goadby, s.d. [vers 1743-1745]. Édition ultérieure : The Adventures of Thomas Pellow, of Penryn, Mariner. Three and Twenty Years in Captivity among the Moors, written by himself, introduction et notes par Dr. Robert Brown, Londres, T. Fisher Unwin, 1890, 379 p., illustrations. Le texte édité par Magali Morsy sera cité, infra,sous le titre abrégé Relation.
2. Pellow est toutefois cité par Potocki, Jean, Voyages en Turquie et en Egypte, en Hollande, au Maroc, introduction et notes de Beauvois, Daniel, Paris, Fayard, 1980, 376 p.Google Scholar (cf. pp. 170, 183 ; le voyage au Maroc a été effectué en 1791, le texte publié en 1792).
3. Introduction à Relation (infra : Introduction) ; Morsy, , « Réflexions sur le discours historique à travers l'examen d'un document sur le Maroc au milieu du xvme siècle », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 20, 2e sem. 1975, pp. 67–103.CrossRefGoogle Scholar
4. « C'est un doux souvenir que celui de ce lieu où je passai environ six ans de ma vie sans autre soin que de vivre le plus agréablement que je le pouvais, dans la joie et la camaraderie. Seules les expéditions qui à plusieurs reprises me tinrent éloigné de Tamsnah [Tâmsna] avec une partie de mes hommes pendant six ou sept mois consécutifs — voire même deux ans pour la plus longue d'entre elles — vinrent interrompre le cours paisible de notre vie de garnison », Relation, pp. 102- 103.
5. Relation, pp. 101-102 ; 103-109 ; 113-114 ; 117-121 ; 122-127 ; 127-130 ; 145 ; 158 ; 159- 161 ; 161 ; 161-166 ; 166-167 ; 171 ; 174-175 ; 177 ; 179 ; 180 ; cf. les tableaux chronologiques de M. Morsy, pp. 41, 146. Je donne ici, sans souci d'exhaustivité, pour les itinéraires les mieux décrits, quelques noms de lieux (ou de tribus) mentionnés par Pellow et j'indique entre crochets, mais le plus rarement possible, quelques noms complémentaires (cf. tableau). J'ai, d'autre part, naturellement exclu de ce relevé et de ce tableau l'arrivée du jeune captif à Meknès (pp. 72-73), ainsi que l'itinéraire du déserteur (seconde partie de la Relation, p. 199 ss), pour ne retenir que les déplacements du chef de troupe et du soldat. D'une façon générale, enfin, je conserverai, dans les pages qui suivent, les noms « historiques » (pour les villes).
6. Louis Massignon, Le Maroc dans les premières années du XVIe siècle. Tableau géographique d'après Léon l'Africain, préface de L.-G. Binger, Alger, A. Jourdan, 1906, xvi-306 p., cartes (cf. pp. 45-48) (légère erreur peut-être pour El-Ifrani).
7. Moudden, Abderrahman EL, « État et société rurale à travers la harka au Maroc du XIXe siècle », The Maghreb Review, 8 (5-6), 1983, pp. 141–145.Google Scholar
8. Nordman, Daniel, « Les expéditions de Moulay Hassan. Essai statistique », Hespéris Tamuda, 19, 1980-1981, pp. 123–152.Google Scholar
9. Relation, pp. 171, 174.
10. Ibid., p. 171.
11. « (…) Jean Léon (…) rescrivant son oeuvre à Rome, en langue Italienne, a usé de milles, à la mode du pais. Dont les deux & demye font communément une lieuë Françoise », LÉON L'Africain, Historiale description de l'Afrique, tierce partie du monde (…) : Escrite de nôtre tems par (…), premièrement en langue Arabesque, puis en Toscane, & à présent mise en François (…), Lyon, J. Temporal, 1556, Au lecteur. L'hypercritique n'est pas de rigueur. Mais il a existé plusieurs lieues anglaises — et françaises —, le mile anglais différait du miglio italien, etc. Cf. Zupko, Ronald Edward, A Dictionary of English Weights and Measures from Anglo-Saxon Times to the Nineteenth Century, Madison-Milwaukee-Londres, The University of Wisconsin Press, 1968, XVI- 224 p.Google Scholar (pp. 98-99, 106-107).
12. Relation, p. 113.
13. A titre indicatif, Pellow donne douze lieues « environ » pour le trajet Safi-Oualidia et quinze lieues « environ » pour Oualidia-Mazagan (Relation,pp. 219-220). La lieue serait ici supérieure à cinq kilomètres.
14. En revanche une moyenne de douze lieues par jour, que signale Pellow (ibid., p. 117), ne paraît guère compatible, ici, avec l'itinéraire de l'expédition du Dra.
15. Ibid., p. 128. Il n'est pas rare qu'une troupe partie de Meknès arrive à Fès « tôt le lendemain » (cf., ibid., p. 142). Cf. Caillé, Jacques éd., La mission du capitaine Burel au Maroc en 1808. Documents en partie inédits avec introduction et commentaire, Paris, Arts et métiers graphiques, 1953, 135 p.Google Scholar, ill. (p. 45). Selon le consul de France Chénier, les deux villes sont distantes d'une journée de voyage, Grillon, Pierre éd., Un chargé d'affaires au Maroc. La correspondance du consul Louis Chénier, 1767-1782, Paris, SEVPEN, 1970, 2 vols, 1 073 p.Google Scholar (cf. p. 729).
16. Boutier, Jean, Dewerpe, Alain, Nordman, Daniel, Un tour de France royal. Le voyage de Charles IX(1564-1566), Paris, Aubier Montaigne, 1984, 409 p.Google Scholar (cf. p. 22).
17. Introduction, pp. 40-41.
18. Relation, p. 160, note.
19. Ibid., p. 128.
20. Ibid., p. 118.
21. Ibid., pp. 127-128 (c'est moi qui souligne). En anglais : « near the borders… ».
22. Ibid., pp. 122, 161-163.
23. Même lorsque Pellow relève le « goût pour la sédition » des rebelles de Fès, Relation, p. 156.
24. Ibid., pp. 115, 157 (et notes).
25. ez-zayyani, Aboulqasem ben Ahmed, Le Maroc de 1631 à 1812, extrait de l'ouvrage intitulé Ettordjemân elmo'arib ‘an douel elmachriq ou ‘Imaghrib, publié et traduit par O. Houdas, Paris, E. Leroux, 1886, p. 31 Google Scholar ; es-slaoui, Ahmed ben Khalid En-Naciri, Kitâb elistiqsâ liakhbâri douai elmâgrib elaqsâ… Chronique de la dynastie alaouie du Maroc (1631 à 1894), traduite par Eugène Fumey, Paris, E. Leroux, 1906-1907, 2 tomes (I, pp. 77, 95).Google Scholar
26. Relation, p. 158.
27. Morsy, M., « Moulay Isma'ïl et l'armée de métier », Revue d'Histoire moderne et contemporaine, 14, avril-juin 1967, pp. 97–122 Google Scholar ; pour les abid, cf. Meyers, Allan Richard, The ‘Abîd ’l- Bukhârî : Slave Soldiers and Statecraft in Morocco, 1672-1790, Ph. D., Cornell University, 1974, XV-356 p.Google Scholar, dactylogr., cartes, ill. (la question des chiffres pp. 161-163).
28. Grillon éd., op. cit., Salé, 10 nov. 1775, p. 376 ; Salé, 24 mars 1781, p. 916 ; Caillé éd., op. cit., p. 60.
29. Henry De Castries, Les sources inédites de l'histoire du Maroc. Première série, Dynastie saadienne, Angleterre, t. I, Paris, E. Leroux ; Londres, Luzac, 1918, lettre d'Andréa Gasparo, Marrakech, 28 nov. 1577, p. 273. Je dois cette référence à Hamid Triki, qui m'a communiqué plusieurs chiffres dans une longue et riche note manuscrite. Cf. d'autres chiffres dans Dziubinski, Andrzej, « L'armée et la flotte de guerre marocaines à l'époque des sultans de la dynastie saadienne », Hespéris Tamuda, 13, 1972, pp. 61–94.Google Scholar
30. MIÈGE, Jean-Louis éd., Une mission française à Marrakech en 1882. Documents inédits avec introduction, commentaires et notes, Aix-en-Provence, La Pensée universitaire, 1968, 451 p.Google Scholar, pi. (70 000 à 75 000 hommes, p. 214). Erckmann, qui fut le chef de la mission militaire française, estime le total des forces disponibles à 84 000 hommes ( Chappert, Magali, Pénétration française et rivalités européennes au Maroc sous le règne de Moulay Hassan (1877-1894). Rôle des officiers, ingénieurs, médecins au service du Makhzen, thèse de 3e cycle, Université de Paris IV, 1984, 2 tomes, 687 p.Google Scholar, dactylogr., ill., cf. p. 557). Mais le chef de la mission militaire espagnole parvient à des estimations beaucoup plus importantes (250 000 hommes, ibid., p. 556).
31. Brignon, Jean, Aminé, Abdelaziz, Boutaleb, Brahim et al., Histoire du Maroc, Paris, Hatier, 1967, 416 p.Google Scholar (cf. p. 242) ; M. Morsy, « Moulay Isma'il… », art. cit., p. 103, et Introduction, pp. 37-38 ; Laroui, Abdallah, L'histoire du Maghreb. Un essai de synthèse, Paris, F. Maspero, 1976, 2 tomes (II, p. 50).Google Scholar
32. Noin, Daniel, La population rurale du Maroc, Paris, PUF, 1970 Google Scholar, 2 tomes (I, pp. 23-25 ; 233-240 : 3,5 ou 4 millions d'habitants, mais pour le milieu du xvie siècle) ; selon Bernard Rosenberger et Hamid Triki ce chiffre est déjà trop fort, a fortiori si l'on tient compte des calamités démographiques des xvie et xvne siècles (” Famines et épidémies au Maroc aux xvie et XVIIe siècles », Hespéris Tamuda, 14-15, 1973, pp. 109-175, cf. pp. 153-154, 172, et 1974, pp. 5- 103, cf. p. 11 note, 68-69) ; voir aussi B. Rosenberger, « Population et crise au Maroc aux xvie et xvne siècles. Famines et épidémies », Cahiers de la Méditerranée, 1977, pp. 137-149, cf. pp. 138, 141 (Typologie des crises dans les pays méditerranéens (XVI'-XXe siècles). Actes des journées d'études, Bendor, 13, 14 et 15 mai 1976).
33. Corvisier, André, Armées et sociétés en Europe de 1494 à 1789, Paris, PUF, 1976, 223 p.Google Scholar (tableau p. 126 : effectifs des armées régulières et populations).
34. Terray, Emmanuel, « Contribution à une étude de l'armée asante », Cahiers d'Études africaines, 16 (61-62), 1976, pp. 297–356 Google Scholar (cf. pp. 318-322) ; Botte, Roger, « La guerre interne au Burundi » ; dans Guerres de lignages et guerres d'États en Afrique, textes rassemblés et présentés par Bazin, J. et Terray, E., Paris, Éditions des Archives contemporaines, 1982, pp. 269–317 Google Scholar (cf. p. 281).
35. Martel, André, « L'armée d'Ahmed Bey d'après un instructeur français », Les Cahiers de Tunisie, 4 (15), 3e trimestre 1956, pp. 373–407 Google Scholar ; pour la population tunisienne, Ganiage, Jean, « La population de la Tunisie vers 1860. Essai d'évaluation d'après les registres fiscaux », dans Études maghrébines. Mélanges Charles-André Julien, Paris, PUF, 1964, pp. 165–198 Google Scholar (1 100 000 habitants, p. 173). Le chiffre de 1 500 000 pour 1870 est proposé par Mahmoud Seklani, La population de la Tunisie, Tunis, Presses de la Société tunisienne des arts graphiques, Cicred Séries, 1974, 191 p. (cf. p. 20).
36. Berthier, Paul, Un épisode de l'histoire de la canne à sucre. Les anciennes sucreries du Maroc et leurs réseaux hydrauliques. Étude archéologique et d'histoire économique, Rabat, Impr. françaises et marocaines, 1966, 2 volumes, 350 p.Google Scholar, documentation photographique (cf. pp. 278- 279). Sur cette hypothèse de Berthier, cf. Meyers, op.cit., pp. 92-94.
37. Meyers, op. cit. p. 163, note.
38. Relation, p. 118.
39. Landier, Patrick, Guerre, violences et société en France (1635-1659) d'après les archives de l'armée de terre à Vincennes, thèse de 3e cycle, Université de Paris IV, 1976-1978, 248 p.Google Scholar, dactylogr., illustrations et cartes (cf. pp. 42-43, 55, 57-58).
40. Relation, pp. 127-128 ; les effectifs rassemblés sont ceux, remarquons-le, qu'aurait réunis Moulay Slimane, en 1818, lors de sa campagne contre les Berbères (EN-NACIRI, op. cit., II, p. 51).
41. Relation, pp. 142, 156, 179, 180.
42. Entre autres exemples : Véronne, Chantai De La éd., Documents inédits sur l'histoire du Maroc. Sources françaises, t. II, 1728-1732, Paris, Librairie orientaliste P. Geuthner, 1984, 84 p.Google Scholar- XVIII p. (lettre de Melilla, 31 déc. 1728, pp. 20-22 : au siège de Fès, chacun des deux sultans rivaux est à la tête de 60 000 combattants) ; selon l'ancien captif Joseph de Leôn, Moulay Ahmed ed- Dehebi assiège Fès avec 80 000 hommes ( Véronne, Chantai De La, Vie de Moulay Isma'ïl, roi de Fès et de Maroc d'après Joseph de Leôn (1708-1728). Étude et édition, Paris, Librairie orientaliste P. Geuthner, 1974, 184 p.Google Scholar, illustrations, cf. pp. 15, 88), tandis que l'auteur, «excellent connaisseur » du Maroc, et toujours anonyme ( Morsy, Magali, Relation, p. 138, note), de la Relation de ce qui s'est passé dans le royaume de Maroc, depuis l'année 1727 jusqu'en 1737 (Paris, Chaubert/Durand, 1742, 298 p.)Google Scholar admet le chiffre, décidément séduisant, de 120 000 hommes (p. 143).
43. Cf., pour la France aux XIVe-XVIe siècles, Contamine, Philippe, « Contribution à l'histoire d'un mythe : les 1 700 000 clochers du royaume de France (XVe-XVIe siècles) », dans Économies et sociétés au Moyen Age. Mélanges offerts à Edouard Perroy, Paris, Publications de la Sorbonne, 1973, pp. 414–427 Google Scholar (en particulier pp. 424-425).
44. Cf. Witold Kula, Les mesures et les hommes, traduction du polonais par Joanna Ritt, texte établi et revu par Krzysztof Pomian et Jacques Revel, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, 1984, 304 p.
45. Massiqnon, op. cit., pp. 26-27.
46. Relation, pp. 69, 232-233, 239. Le titre de la Relation comporte deux autres dates : Pellow relate les événements qui se sont produits au Maroc entre 1720 et 1736. Datation comparable p. 235.
47. Ibid., p. 103.
48. Ibid., p. 119.
49. Ibid., pp. 102, 117, 121, 127.
50. Ibid., pp. 81, 171.
51. Ibid., pp. 105, 156 (et notes).
52. Ibid., p. 143.
53. Ibid., p. 130.
54. Sur ces calendriers, ibid., p. 85, note.
55. Mouette, Germain, Relation de la captivité du Sr Mouette dans les royaumes de Fez et de Maroc, où il a demeuré pendant onze ans. Où l'on void les persécutions qui y sont arrivées aux chrétiens captifs (…), Paris, J. Cochart, 1683, 362 p.Google Scholar (cf. pp. 2, 10, 59, 66, 71-72, 81, 93, 155).
56. Turbet-delof, Guy, L'Afrique barbaresque dans la littérature française aux XVIe et XVIIe siècles, Paris-Genève, Droz, 1973, XVI-407 p.Google Scholar, pi. (cf. pp. 263-277).
57. Pour cette littérature, cf. Jacques Chupeau, « Les récits de voyages aux lisières du roman », Revue d'Histoire littéraire de la France, 11 (3-4), mai-août 1977, pp. 536-553. Je tiens à remercier Jacques Prévôt de ses précieuses suggestions et des indications qu'il m'a communiquées au cours de plusieurs discussions.
58. More, Thomas, L'Utopie ou le traité de la meilleure forme de gouvernement, texte latin édité et traduit par Delcourt, Marie, nouvelle édition, Genève, Droz, 1983, 218 p.Google Scholar -xii p.-156 p. (texte latin pp. 98-99 ; texte français, p. 55).
59. [Denis Veiras ou Vairasse] , L'histoire des Sevarambes ; peuples qui habitent une partie du troisième continent, communément appelle la terre australe (…), traduction de l'anglais, Paris, Cl. Barbin, puis l'auteur et E. Michalet, 5 tomes, 1677-1679 (cf. I, Au lecteur, et pp. 10, 12 ; V, pp. 444-445 ; III, pp. 4-6, 268-269 ; cf. Marie-Thérèse Bourez, , « La terre australe inconnue et l'histoire des Sevarambes (1677) de Denis Veiras », dans Le voyage austral. Équipe de recherche sur le voyage, présenté par Chocheyras, Jacques, Université des langues et lettres de Grenoble, 1984, pp. 22–44 Google Scholar, cartes, particulièrement pp. 31, 33-34, 37-38, 41-42.
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61. Daniel Defoe, Robinson Crusoé, trad. de l'anglais par Pétrus Borel, Verviers (Belgique), Les nouvelles éditions Marabout, 1981, pp. 26-32.
62. Terrasse, Henri, « Les aventures d'un renégat anglais au Maroc sous Moulay Ismaïl », Bulletin de l'Enseignement public du Maroc, 13 (76), oct.-nov. 1926, pp. 175–192 Google Scholar (cf. pp. 188, 190).
63. Introduction, p. 15.
64. Cf. fig. 17 (fac-similé).
65. Dictionary of NationalBiography, AA, Londres, Smith, 1895, pp. 273-274.
66. Relation, p. 238.
67. Je renvoie ici aux analyses de Lejeune, Philippe, en particulier : L'autobiographie en France, Paris, Armand Colin, 1971, 272 p.Google Scholar , et Le pacte autobiographique, Paris, Seuil, 1975, 363 p.
68. Meunier, Dominique, Le consulat anglais à Tetouan sous Anthony Hatfield (1717-1728), étude et édition de textes, préface de Chantai Véronne, De LA, Tunis, 1980, 112 p.Google Scholar (Publications de la Revue d'Histoire maghrébine, vol. 4) (cf. p. 38).
69. Turbet-Delof, op. cit., p. 266.
70. Braithwaite, John, The History of the Révolutions in the Empire of Morocco, upon the Death of the Late Emperor Muley Ishmael (…), Londres, J. Darby et T. Browne, 1729, XXIV- 381 p.Google Scholar , carte (cf. p. 192) ; Histoire des révolutions de l'empire de Maroc, depuis la mort du dernier empereur Muley Ismael (…), trad. du Journal anglois (…), Amsterdam, P. Mortier, 1731, [IVJ-470 p., carte (cf. p. 243).
71. Relation, pp. 96 note, 224-228.
72. Introduction, p. 30.
73. Relation, p. 151.
74. Lejeune, L'autobiographie…, op. cit., p. 27.
75. Cf. Turbet-delof, , Bibliographie critique du Maghreb dans la littérature française 1532- 1715, Alger, Société nationale d'édition et de diffusion, 1976, 302 p.Google Scholar (Publications de la Bibliothèque nationale, Alger), pp. 18-19, 295-296.
76. Turbet-delof, L'Afrique barbaresque…, op. cit., p. 255.
77. Ibid., pp. 133-135.
78. C'est cependant celle de Thedenat, captif de 1779 à 1782, qui fut khaznadar (ministre des Finances, ou intendant) du bey de Mascara et qui laissa des Mémoires inédits, cf. Emerit, Marcel éd., « Les aventures de Thedenat, esclave et ministre d'un bey d'Afrique (xvnie siècle). Mémoires de Thedenat natif d'Uzès en Languedoc, écrites à Zurich en 1785 », Revue africaine, 92, 1948, pp. 143–184 Google Scholar, 331-362. On notera des détails significatifs : la description des attributions du khaznadar lors du déplacement annuel du bey et de son armée, pp. 166-173.
79. KULA, op. cit., p. 11.