A la mémoire de Lucien Febvre.
1809 et 1810 : de Wagram au mariage autrichien. Sur l'Europe, la domination de Napoléon ne cesse de s'étendre. Son règne est à l'apogée. Pourtant, dans le voisinage même de l'Empereur, les plus clairvoyants, souvent les plus comblés, commencent à se préeautionner, ou sont écartés comme peu sûrs. Que dire de ceux qui, dans leur for intérieur, furent toujours hostiles?
Trois mois après la célébration fastueuse du mariage, qu'accompagnent tant d'épithalames, qui tous ne sont pas désintéressés, le 1er juillet 1810, à la fête nocturne donnée par l'ambassadeur d'Autriche, éclate « avec la rapidité de l'éclair » le terrible incendie où périssent non seulement plusieurs invités, mais aussi, au premier rang, et en voulant sauver ses enfants, la femme de l'ambassadeur.