A une époque où le problème des minorités tient une place exceptionnelle dans les préoccupations politiques, il y a un intérêt tout particulier à étudier la convention passée entre la Grèce et la Turquie pour l'échange de leurs populations, et l'application de cette convention. S'il est trop tôt pour se prononcer sur les avantages et les inconvénients de cette solution radicale, du moins importe-t-il de suivre attentivement les phases de cette opération, et de mettre en lumière les mesures prises pour en atténuer les effets. A vrai dire, la convention grécoturque passée à Lausanne le 30 janvier 1923 n'innove pas complètement.