Comme nous le disions ici-même, le principe fondamental du droit des gens concernant la protection de la population civile en temps de guerre consiste en une immunité générale de ladite population, mis à part les accidents involontaires qu'entraînera inévitablement le déroulement des opérations, dans les cas où les civils ne pourront matériellement pas être distingués des éléments militaires. La population civile ne doit pas être impliquée dans les hostilités pas plus qu'elle n'a le droit d'y participer; la lutte doit se dérouler entre armées, éléments essentiels de la résistance à vaincre, mais épargner les habitants sans défense dont l'existence n'influe pas sur l'issue des hostilités. Le droit de la guerre, tant conventionnel que coutumier, les règlements nationaux sur la conduite des hostilités ainsi que la doctrine consacrent ce principe capital sans lequel la guerre deviendrait l'extermination des peuples. Il doit rester la base de tout nouvel effort qui sera tenté pour améliorer le sort de la population civile en adaptant les normes existantes aux exigences de la guerre moderne.