L'historien des Sciences ne doit jamais perdre de vue que ses travaux ne représentent qu'un maillon d'une chaîne déjà forgée par d'autres. Les notes qu'on va lire ne sont, pour leur part, qu'un modeste « en marge» de l'œuvre magistrale de Marc Bloch, Les rois thaumaturges.
On sait que le remarquable chirurgien Malgaigne, l'érudit éditeur des oeuvres complètes d'Ambroise Paré, a, mis en doute dans son excellente introduction écrite en 1840, l'authenticité de la parole, dès alors célèbre, du fondateur de la chirurgie moderne : « Je le pensay et Dieu le guarit. » Dans le troisième tome de son édition, à la page de L'Apologie et Voyage où il est question de la grave blessure par coup d'arquebuse à la cheville du capitaine Le Rat devant Turin, Malgaigne note que cette parole apparaît ici pour la première fois.