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Les partis politiques
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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« Quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre.» M. Maurice Duverger eût fort bien introduit son propos en plaçant cette formule de Rousseau, à la façon d'une épigraphe, au début de son livre sur Les partis politiques. Grand sujet, en vérité, celui qu'un juriste, doublé d'un sociologue, a osé aborder. M. Duverger admet son audace : ce sont des conclusions d'un «caractère hautement conjectural», pour la plupart, qu'il annonce; des «descriptions d'un caractère provisoire et hypothétique» (p. VIII et 462). Nous comprenons la modestie qui dit les difficultés de la tâche : des monographies préalables font en effet défaut et il fallait que quelqu'un risquât une théorie générale, à la suite de quoi d'autres vérifieraient, confirmeraient, rectifieraient.
- Type
- Essais et Mises au Point
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1952
References
page 217 note 1. Les partis politiques, Paris, Armand Colin, 1951, in-8°, 476 p.
page 219 note 1. M. Duverger fait allusion par erreur à un « club des Girondins” (p. 3). II croit que le nom de Girondins a été accordé à ce groupe parce qu'il constituait une « communauté locale » (p. 180) ; mais les contemporains ne parlaient que de Brissotins ou de Rolandistes.
page 219 note 2. M. Duverger montre la formation des comités électoraux comme « liée à l'extension du suffrage populaire qui rend nécessaire l'encadrement de nouveaux électeurs” (p. 5) ; or, si, en 1848, les républicains s'efforcèrent de détourner ainsi les foules des « élites sociales traditionnelles », dès 1849, la rue de Poitiers ne manqua pas d'utiliser le procédé contre les républicains. Dans les deux cas, il s'agissait d’ « encadrement ».
page 220 note 1. M. Duverger note le i sauvetage » du parti libéral belge par la représentation proportionnelle, s partir de 1900 (p. 277). Il parait expliquer l'adoption de ce mode de scrutin par la volonté des catholiques d’ « enrayer cet anéantissement du parti libéral pour éviter le tête-à-tête avec les socialistes ». Or, en Angleterre les conservateurs n'ont pas fait le même calcul. Il aurait été intéressant de chercher les raisons d'une attitude différente.