No CrossRef data available.
Article contents
En marge de l'histoire : « J'ay pensé et Dieu les a guaris »
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Extract
L'historien des Sciences ne doit jamais perdre de vue que ses travaux ne représentent qu'un maillon d'une chaîne déjà forgée par d'autres. Les notes qu'on va lire ne sont, pour leur part, qu'un modeste « en marge» de l'œuvre magistrale de Marc Bloch, Les rois thaumaturges.
On sait que le remarquable chirurgien Malgaigne, l'érudit éditeur des oeuvres complètes d'Ambroise Paré, a, mis en doute dans son excellente introduction écrite en 1840, l'authenticité de la parole, dès alors célèbre, du fondateur de la chirurgie moderne : « Je le pensay et Dieu le guarit. » Dans le troisième tome de son édition, à la page de L'Apologie et Voyage où il est question de la grave blessure par coup d'arquebuse à la cheville du capitaine Le Rat devant Turin, Malgaigne note que cette parole apparaît ici pour la première fois.
- Type
- Thèmes "Annales"
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1952
References
page 226 note * [Livre devenu introuvable et que nous nous proposons de rééditer dès que nous en aurons les moyens… L. F.]
page 226 note 1. Malgaigne, J.-F., OEuvres complètes de Ambroise Paré, 3 vol. Paris Google Scholar, 1840-1841,1.1 (1840), p. ccxcvi ; t. 3 (1841), p. 689 n. Dans les oeuvres de Paré, nous rencontrons la parole pour la première fois, 4e édit. (1585), p. Mccxh (D).
page 226 note 2. Doe, Janet, A bibliography of the tvorks of Ambroise Paré (Chicago, 1927), p. 122 Google ScholarPubMed
page 226 note 3. Gurlt, Ernst, Geschichte der Chirurgie und ihrer Anivendungen, 3 vol., Berlin, 1898, t. 2, p. 694 Google Scholar.
page 227 note 1. Bloch, Marc, Les Rois thaumaturges, Strasbourg, 1924 Google Scholar, contient d'abondantes indications bibliographiques et iconographiques. Laurentius, Andréas, De mirabili strumas, Paris, 1609 Google Scholar (dédié à Henri IV), p. 5-9 : Descriptio elegans solennis ritus.
page 227 note 2. Response de M. Ambroise Paré, premier chirurgien du Roy, aux calomnies d'aucuns médecins, et chirurgiens, touchant ses oeuvres, s.
page note 1. n. d. Bibl. Nat., Rés. 8” Td 755.
page 227 note 3. Paulmieb, Stephen Le, Ambroise Paré, d'après de nouveaux documents (Paris, 1884 Google Scholar), Pièces justificatives, Xxiv. Dans l'analyse de « cette curieuse pièce, complètement ignorée » (p. 91 et suiv.) la phrase dont nous parlons n'est pas mentionnée.
page 227 note 4. Celle-ci était présidée par le doyen Etienne Gourmelin, dont un écrit postérieur (1580), dirigé contre Paré, provoqua la rédaction de L'Apologie de Paré (1585). C'est à cause des attaques de Gourmelin que nous possédons les deux importants écrits autobiographiques de Paré. André Malezieu, prévôt du collège de chirurgie — il avait traduit la Synopsis chirurgise de Gourmelin en 1571 — accusa Paré de plagiat. « Les ouvrages du Gourmelin sont justement oubliés” (LE Paulmier, p. 89).
page 228 note 1. M. Bloch, ouvr. cité, p. 340.
page 228 note 2. Paré n'a pas changé d'avis. Dans les éditions postérieures de ses OEuvres (chap. « Des tumeurs en général »), il ne parle pas de la faculté des rois de guérir les écrouelles.
page 228 note 3. M. Bloch, ouvr. cité, p. 340 n.