Le redéploiement spatial des services publics est à l’étude dans plusieurs administrations tant en Belgique qu’à l’étranger. Les difficultés liées à la crise économique nous invitent en effet à repenser la manière dont on peut satisfaire les besoins des usagers tout en disposant de moyens plus limités : c’est le problème de la recherche d’une plus grande efficacité. Mais la crise nous incite également à accorder davantage d’attention aux plus défavorisés par une politique redistributive : c’est le problème de la recherche d’une meilleure équité. Ces deux problèmes présentent de nombreuses facettes. Ce numéro spécial des Recherches Economiques de Louvain s’attache à l’une d’entre elles: celle qui concerne la localisation géographique des services publics, c’est-à-dire la répartition des équipements collectifs sur un territoire donné. Plus concrètement, cela consiste à traiter les questions suivantes: Faut-il modifier les localisations actuelles? Si oui, quels équipements faut-il supprimer et où faut-il placer ceux qu’il serait nécessaire de créer? Si non, que peut-on gagner à redéfinir les zones desservies par les équipements existants?

In recent years a number of public finance economists have argued for cash flow taxation whereby investment costs would be immediately deducted from taxable profit and no depreciation and financing costs would be deducted (see the Meade report (1978)). Such a profit tax has been found to be neutral in the sense that marginal investment and financing decisions are unaffected by taxation except through general equilibrium effects on interest rates.

En quels sens les coûts du capital sont-ils exorbitants? Que faire? De tous les coûts dont la crise accuse le poids relatif, coûts énergétiques et salariaux, frais généraux de bureaucratie et coûts financiers, ceux-ci sont présentés comme usuraires en regard des normes historiques et même internationales, comme mortels pour les investissements productifs et immobiliers dans les difficultés du moment.

En Belgique, la répartition géographique des services d’incendie résulte davantage, semble-t-il, de facteurs liés à des conditions historiques particulières que des besoins courants. De manière concrète, le problème de la localisation de casernes de pompiers dans une région déterminée peut être exprimé par les deux questions suivantes: pour garantir le meilleur niveau de protection sous un ensemble donné de contraintes :

1. Combien faut-il d’unités?

2. Où doit-on les localiser?

Par le meilleur niveau de protection, on entend, par exemple, la minimisation de la perte en vies humaines et du montant des dégâts, ou encore, la minimisation du temps moyen ou maximal d’intervention, c’est-à-dire la recherche de l’accessibilité maximale du service vis-à-vis des utilisateurs. En ce qui concerne les contraintes, elles peuvent être d’ordres budgétaire (coûts d’implantation et de fonctionnement), technique (on ne peut construire une caserne n’importe où, ce qui conduit à utiliser un modèle discret dans lequel un nombre fini de points d’offre et de demande reliés par des arcs représentant l’infrastructure routière constituent le réseau) et administratif (des règlements précis existent quant à la constitution de groupes régionaux de lutte contre l’incendie).

In most countries, attempts to reform taxation and income transfer programs stir up heated controversies. The cost and effectiveness of such reforms require careful evaluation.

In their recent survey, Danziger, Haveman and Plotnick (1981) observe that the current best practice in the U.S. is to evaluate the effects of a reform by simulating its operation on a nationally weighted microdata base.

Au fur et à mesure que les interventions économiques de l’Etat s’étendent et que se multiplient ses relations avec les entreprises privées, l’idée se fait jour qu’à cette augmentation de sa capacité économique d’intervention devrait logiquement correspondre une responsabilité juridique accrue, offrant aux agents économiques de droit privé une protection plus conséquente que celle permise par la législation existante.

The recent development of macroeconomic models with fixed prices and adjustment of quantities has shown the importance of considering the type of unemployment in the economy, since this determines the effects of economic policy decisions. The fundamental concept of this theory, namely fix-price equilibrium with quantity rationing, presents similarities with Walrasian equilibrium. Its interpretation is based on tatonnements on quantities instead of tatonnements on prices.

En Belgique, l’offre de services d’ambulances n’est pas réellement intégrée. Tout d’abord, l’Etat Central a installé un numéro d’appel téléphonique unifié pour l’ensemble du territoire (900). Conjointement à ce système de centralisation des appels, l’Etat a organisé un réseau d’offre, en équipant certaines casernes de pompiers d’une ou plusieurs ambulances. En principe, ces véhicules ne peuvent prendre en charge que des malades ou des blessés sur la voie publique. En plus du service 900, la Croix-Rouge dispose d’un certain nombre d’ambulances destinées surtout à effectuer des transferts de malades d’un hôpital vers un autre. Enfin, à ces deux réseaux, s’ajoutent des entreprises privées de transport ainsi que certains hôpitaux, équipés de leurs propres véhicules. Dans la réalité, il apparaît que le service 900 effectue une grande partie des interventions urgentes et ce, rappelonsle, bien qu’il n’ait aucune compétence juridique pour transporter les malades à partir de leur domicile.

Il semble, en outre, qu’aucune méthode scientifique de localisation n’ait été appliquée au choix des implantations par le service 900. On ne trahit certainement pas la réalité en affirmant que les décisions de localisations furent le plus souvent basées sur les recommandations des capitaines de pompiers sans qu’une analyse globale ne soit faite. C’est pourquoi il est souhaitable d’entreprendre une étude d’ensemble des stratégies de localisation dont l’objectif soit la recherche du bien-être de toute la population concernée.

La plupart des familles se trouvent confrontées pendant une certaine période au problème de la garde des enfants en âge préscolaire. Plusieurs solutions s’offrent en général aux parents qui, pour différentes raisons, ne souhaitent pas assurer eux-mêmes cette garde: ils peuvent confier leurs enfants à un membre de la famille, le plus souvent un grand-parent, à une gardienne ou encore à une institution telle que la crèche, le prégardiennat ou l’école maternelle. Le choix pour un mode de garde s’effectue en fonction de l’âge de l’enfant, des préférences des parents, de l’éventail des disponibilités qui leur sont offertes et de leurs ressources financières. Une préoccupation des pouvoirs publics consiste à mettre à la disposition des collectivités un certain nombre d’institutions ou à financer certaines initiatives privées qui prennent en charge la garde et l’éducation des jeunes enfants. En Belgique, des analyses de l’offre et de la demande pour ces services de garde ainsi que des coûts y afférant ont été entreprises (2, 4, 5, 6). Elles ont débouché notamment sur des recommandations quant au nombre de lits à prévoir par communes. Cependant, à l’exception de (1), ces études ne se sont pas intéressées au choix de la localisation des crèches, prégardiennats, etc. à l’intérieur de la commune, sans doute avec l’idée que l’on ouvrirait ces institutions là où c’est possible et que la collectivité s’en accomoderait. Or l’espace est source de discrimination entre les individus dans leur consommation des services publics (3) et éluder la question du choix de leur localisation peut conduire à une situation inéquitable entre les individus et globalement inefficace. Il nous paraît donc essentiel de compléter les travaux mentionnés ci-dessus, qui considèrent généralement la commune comme une entité indissociable, par une étude à un niveau plus fin, microgéographique, basée sur l’approche traditionnelle de la théorie de la localisation.

The purpose of this paper is to clarify the answers given in a number of seminal public finance articles to the following questions :

1. a) What is a proportional tax structure and when is it optimal ?

2. b) What is the difference between the optimality conditions for optimal public sector pricing and for optimal taxation?

These issues were along with several others considered in three articles that appeared concomitantly: Lerner (1970), Baumol and Bradford (1970) and Dixit (1970), The articles were subsequently commented upon by Ng (1972), Bradford and Baumol (1972) and Sandmo (1974).

In recent times many western governments have either considered or actually applied some form of price regulation in order to combat an accelerating world wide inflation that has respected no one’s national boundaries. The price controls that were applied by governments pressured to take action have been typically collections of pragmatic administrative procedures, requiring the creation of their own operating bureaucracies. Often neither the original arguments that were raised in favor nor the resulting measures enacted were seen by economists as grounded in any coherent piece of orthodox economic theory. There has been many theoretical articles written about these aspects of price regulation, however, empirical studies attempting to discover the consequences of these systems at the level of the individual decision-makers involved have been few due to the unavailability of relevant data. This recent Belgian experience then offers a unique opportunity as a large volume of material has been made available for econometric study.

In a recent paper Hvidding [5] derived some interesting policy implications of a non-linear Phillips curve when the unemployment rate is a random variable. Hvidding’s analysis focussed on the following model:

where p is the current inflation rate, u is the unemployment rate, p* is the expected inflation rate and a, b and c are constants. The influence of uncertainty in this model manifests itself in the expected value of u-1. For this Hvidding used an approximation suggested by Mood, Graybill and Boes ([6] page 181).

Dès le début du XXe siècle, l’édification des écoles primaires à Etterbeek suit le peuplement de la commune [4]; la construction des nouveaux quartiers engendre une demande croissante et nécessite la création de nouvelles installations scolaires. Le choix des sites d’implantation des écoles libres et officielles a été guidé par (i) la densité de population des différents quartiers d’Etterbeek, et (ii) le hasard des terrains disponibles au moment où le besoin d’un établissement scolaire supplémentaire se fait sentir. Il paraît donc intéressant d’évaluer comment ce service public satisfait la demande en termes de quantité et de coût.

L’implantation optimale d’établissements scolaires en milieu urbain a fait l’objet de quelques rares publications, principalement aux Etats-Unis; celles-ci s’attachent plus spécialement aux critères de sélection des sites d’implantation [5,8], à la détermination de l’aire de service des écoles[13,14], à la modélisation d’un système de localisation optimal par l’intermédiaire d’un modèle de transport [11], ou de programmes linéaires [2,3,6,12,14].

Un service public doit, par définition, répondre au mieux aux besoins de la collectivité. La détermination des quantités offertes d’un tel service, ainsi que la localisation des unités mises à disposition du public, nécessite donc l’évaluation de sa demande potentielle aux lieux d’implantation possibles. Durant la dernière décennie, de nombreux travaux de recherche ont porté sur ce thème (cf. [2,3,4,5,6,8,9]) et c’est dans cette même problématique que s’inscrit notre étude. Elle a pour but de répondre à la question suivante: quelle est la demande d’un service public fixe à usage libre?

Le service public considéré ici appartient au groupe des services récréatifs, au sein duquel nous avons choisi d’étudier le service fourni par les piscines publiques. Le cadre spatial de l’analyse est constitué par l’arrondissement de Mons. La demande pour le service sera estimée à partir de l’utilisation effective de l’ensemble des piscines actuellement disponibles. Par ailleurs, le nombre d’unités disponibles, leurs tailles et leurs localisations respectives résultent de décisions basées sur l’évaluation d’une utilisation potentielle du service compte tenu d’un ensemble de contraintes politiques et économiques. La première partie de notre étude sera de nature descriptive et consistera à présenter les caractéristiques de l’offre et les critères qui ont présidé à leur détermination. Dans la seconde partie, nous commencerons par analyser la demande mesurée à partir de l’utilisation effective des piscines; ensuite, nous modéliserons le comportement des usagers; enfin, nous présenterons et justifierons le modèle économétrique retenu pour estimer la demande du service considéré.

Depuis une décennie, la localisation optimale des services publics a fait l’objet de publications diverses [9, 10, 20]; ces études se sont particulièrement concentrées sur la formulation mathématique des problèmes de localisation. Les quelques applications concernent principalement les services d’urgence[l, 16, 22], de santé[4] ou récréatifs[17]. Mais, dans la plupart des cas, le schéma d’utilisation des services publics par le consommateur est négligé. Or, dans la mesure où le lieu de consommation ainsi que la quantité consommée sont choisis par l’utilisateur, il convient de percevoir au mieux non seulement les exigences des services décideurs mais également les besoins et le comportement de la clientèle.

C’est pourquoi, le but de cette étude est de mieux comprendre le comportement des usagers d’un service public – celui des bureaux de poste – par l’estimation de leur fonction de demande, c’est-à-dire la quantité de service consommée par unité de temps; en d’autres termes, il s’agit de mettre en évidence les principaux facteurs qui déterminent le niveau d’utilisation du service postal en milieu urbain. Si l’organisation du service postal belge est bien connue, aucune donnée relative aux usagers n’est actuellement disponible.