Le Burundi, pays enclavé dans l’Afrique de l’Est, s’étend sur une superficie d’environ 28.000 km2. Avec une population de près de 4,5 millions d’habitants, il n’est pas étonnant d’apprendre que la densité démographique dépasse 300 habitants au km2 dans certaines régions du pays.
Par contre, le taux d’urbanisation est resté très modeste jusqu’à présent et la population dans les villes ne dépasse pas 6 % de la population totale.
Dans ces conditions, il est assez normal que l’agriculture burundaise soit essentiellement une agriculture de subsistance qui a permis à la population de continuer à croître à un rythme proche de 3 % par an sans qu’elle n’ait à souffrir trop ouvertement des effets des disettes inévitables durant les périodes de soudure entre deux saisons culturales.
Cette agriculture de subsistance a été par ailleurs favorisée par le relief et les conditions climatiques qui ont encouragé les habitants à se disperser afin d’occuper les endroits qui offraient les conditions de vie les plus agréables (salubrité, accès à l’eau, fertilité raisonnable de la terre, saison sèche relativement courte).