La période de haute prospérité traversée par l’économie depuis trois ans eut dû normalement se traduire non seulement par des augmentations substantielles de recettes fiscales, mais aussi par l’apparition de surplus budgétaires importants, tout au moins au titre des budgets ordinaires. Ces surplus eussent permis à l’Etat de réduire ses appels au marché des capitaux pour le financement de ses investissements, voire de se constituer des réserves de trésorerie. II n’en fut rien, hélas! Lorsque, à la fin de l’année 1956, l’Etat se rendit compte à la fois de la tension des marchés financiers et de la hauteur des dépenses auxquelles il était entrainé, il fit un effort de compression des dépenses publiques.