Depuis quelques mois, en raison de leurs incidences politiques, les problèmes posés par l'état et l'évolution des finances publiques ont forcé l'attention et conquis une large audience. Au-delà des discours et déclarations de ministres et parlementaires, de nombreux articles et commentaires, de caractère scientifique ou de vulgarisation, y ont été consacrés.

L'internationalisation de la vie économique et l'intégration croissante des six partenaires du Marché Commun interdisent, chaque année davantage, d'analyser l'évolution de la Belgique indépendamment de celles des pays qui l'entourent. Les variations cycliques autonomes s'estompent, et dans une perspective de croissance, se traduisent par des fluctuations légères du rythme d'expansion.

Devant l'intitulé traditionnel de cette rubrique, l'analyste reste perplexe. Est-on encore autorisé à traiter de la sidérurgie belge prés de quatorze ans après l'entrée en vigueur du Traité de Paris? Il est permis d'en douter. Les mouvements de fond de l'économie européenne sous-tendent les évolutions qui ont cessé d'être nationales et lorsque surgissent les difficultés, l'irréversibilité de l'intégration rend inévitable la solidarité et illusoire toute velléité de retour aux anciens réflexes nationaux. Or ces difficultés existent, on ne peut se le cacher — tout comme ne peut être ignorée l'incidence en la matière de la réalisation progressive de l'Europe économique. En réalité c'est aux exigences fondamentales du progrés que la sidérurgie européenne se trouve confrontée : l'intégration européenne n'agit que comme catalyseur et les données mondiales constituent la toile de fond sur laquelle la nécessité des adaptations n'apparaît que plus sensible.

Suivant les estimations des Communautés européennes, la consommation de produits pétroliers représentait, en 1965, 46,6% de la consommation totale d'énergie de la Belgique. Si le rythme d'accroissement de la demande se maintient, — et tout permet de croire qu'il en sera ainsi, — l'industrie pétroliére sera pour la premiére fois en 1966, responsable de la moitié de l'approvisionnement énergétique du pays.

L'homme d'aujourd'hui est désormais convaincu que l'industrie chimique est l'industrie majeure de cette seconde moitié de siècle. Elle intervient dans la plupart des activités humaines et par cela, contribue à l'effort que l'homme occidental entreprend pour transformer le monde et permettre au plus grand nombre possible d'êtres humains d'atteindre un niveau de vie qui ne soit plus assujetti aux conditions naturelles.

En faisant le bilan des activités portuaires d'Anvers durant la dernière décennie, on constate que les transbordements y ont connu une expansion remarquable, tandis que les caractéristiques des services demandés ont dans bien des cas fondamentalement changé.

Le présent article a pour objet de déterminer brièvement à la lumière du passé et en tenant compte d'un avenir rapproché quels sont les principaux problèmes auxquels les instances compétentes seront confrontées.

Le clirnat de l'année 1965 fut si aberrant qu'il nous faudra d'abord en décrire les principales caractéristiques et incidences (I). Nous examinerons ensuite comment ont évolué les emblavements et effectifs du cheptel, les rendements et les productions des spéculations principales (II), ainsi que les résultats économiques des exploitations (III). Nous commenterons les faits saillants de la politique agricole, tant à l'échelle belge qu'à l'échelle européenne (IV), et jetterons enfin sur l'avenir un bref regard prospectif (V).

La hausse qui s'est produite dans nos prix de gros depuis 1962, a continué en ralentissant quelque peu son allure par rapport à 1964. L'index des prix de gros, établi par l'I.N.S. avait augmenté de 15 points en 1963, et de 12 points en 1964. II a augmenté de 8 points en 1965.