Le relèvement des prix d’une série de produits sur le marché mondial et la détente monétaire out provoqué, après une longue et profonde dépression, une tendance favorable de la conjoncture économique au Congo belge.

La spéculation traduit déjà amplement l’amélioration fondamentale de la situation. L’indice mensuel des valeurs coloniales cotées à la bourse de Bruxelles, qui marquait 14 points en janvier 1935, est monté à 32 points en janvier 1936. Ce relèvement très appréciable reflète, du moins en partie, des améliorations réelles dans l’évolution des prix, des exportations et des exploitations coloniales.

Rappelons que déja avant la dévaluation du franc, une légère reprise s’était manifestée dans les prix des oléagineux, qui étaient tombés à moins d’un cinquième de la valeur de 1928. Pour d’autres produits tels que l’étain, le caoutchouc, le coton et les peaux, un relèvement s’était opéré par rapport aux minima atteints depuis la crise. Toutefois, dans leur ensemble, les prix des principaux produits d’exportation de la Colonie se tenaient à un niveau de dépression, traduit en mars 1935 par 33,9 points de l’indice global pondéré. Cet indice avait atteint son minimum, en marquant 32,3 points en octobre 1934. L’amélioration restait donc minime. D’autre part, les cotations du cuivre à Londres, réduites en francs, subirent aprés la reprise enregistrée au cours de l’année 1934, des fléchissements inquiétants, ramenant l’indice des prix de ce métal à 23,5 en mars 1935.