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Des rythmes séculaires d’expansion des industries houillères européennes dans leurs rapports avec les prix et les coûts de production
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
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Avant la guerre de 1914, quatre principaux pays producteurs se partageaient le marché charbonnier européen: le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et la Belgique, suivant leur ordre d’importance.
La position centrale que ces pays occupent en Europe, des frontières communes, des voies de communication courtes et rapides, enfin la pratique d’une politique commerciale encore largement libre-échangiste, maintenaient les industries houillères respectives de ces pays dans une très grande interdépendance les unes vis-à-vis des autres. L’expansion de ces industries s’est néanmoins faite suivant des rythmes différents.
L’analyse comparative de ces rythmes séculaires et de longue durée sur le plan national et international fait l’objet de cette étude.
Sur le plan international on comparera directement les rythmes d’expansion respectifs. Pour chaque pays, on cherchera à établir l’expansion différentielle de l’industrie houillère par rapport au développement industriel général.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 11 , Issue 1 , November 1939 , pp. 3 - 38
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1939
References
page 3 note (1) La Russie et l’Autriche-Hongrie n’étaient que des producteurs de second plan et ne desservaient d’ailleurs que des marchés locaux.
page 3 note (2) Cette hypothèse ne vaut bien entendu que pour l’époque étudiée, c’est-à-dire, la seconde moitié du xixe Siècle et le début du XXe. Siècle.
Elle serait actuellement sujette à caution en raison de l’utilisation de nouvelles sources d’énergie et de l’existence d’une gamme plus étendue de biens de production.
page 5 note (1) Pour la formule à laquelle aboutit le calcul d’une double moyenne mobile, cfr A. WIBAIL: L’Évolution Économique de la Sidérurgie Belge de 1830 à 1913 ce Bulletin, novembre 1933, p. 36.
page 5 note (2) Ces courbes de tendance uniformément décroissantes sont reprises dans SImon KUznets: « Secular Movements in Production and Prices, Boston, New-York, 1930, qui en fait une étude approfondie.
Pour l’Allemagne, Kuznets n’en fait l’application qu’aux séries de production de houille et lignite réunies. Il semble que l’application eut été meilleure sur les données relatives à la production de la houille seule dont la tendance est plus nettement logistique.
page 7 note (1) Repris par Paul Rousseaux: Les Mouvements de Fond de l’Économie anglaise. Bruxelles-Paris 1938. Cet indice est basé sur les importations dans le port de Londres, que l’on suppose être à peu près proportionnelles à la production de l’ensemble du pays. Aucune statistique directe de la production houillère n’existe avant 1854.
page 9 note (1) L’on a joint aux courbes de vitesse allemandes, celle de la production de houille dans le bassin Rhéno-Westphalien (district houiller de Dortmundt) qui sera reprise au graphique VII bis, en regard des salaires, des rendements et des prix dans cette région.
page 11 note (1) Dans le chapitre suivant, où une précision relative plus grande est exigée, les quatre séries représentent de façon homogène des valeurs moyennes à la tonne de houille. Les séries allemandes et anglaises s’en trouvent notablement écourtées
page 11 note (2) Average export price of coal: Sauerbeck On price of Commodities and the Precious Metals. Journal of the Royal Statistical Society, septembre 1886 et sq.
page 13 note (1) Indice publié par l’Institut fur Konjonkturforschung, Berlin. Sonderheft n° 37.
page 13 note (2) Estimant que les cotations dont il disposait comportaient une proportion trop élevée de produits agricoles, M. Loots n’a pas calculé lui-même l’indice total des prix belges. M. Paul Rousseaux a repris ces données et a établi une moyenne arithmétique simple des séries globales agricoles et industrielles, en se basant sur les résultats favorables obtenus par l’application de cette méthode aux séries anglaises, cfr. P. Rousseaux: Les mouvements de Fond de l’Économie Anglaise, Bruxelles-Paris, 1938, p. 113.
page 13 note (3) En Allemagne, cette hausse relative ne peut être attribuée qu’aux produits agricoles, pour les détails, cfr. Die Grosshandelpreise in Deutschland: Sonderhefte der Instituts für Konjonkturforschung, n° 37.
En Belgique les deux séries agricoles et industrielles haussent relativement aux prix anglais: cfr. P. Rousseaux, op. cit. pp. 113 et 114.
page 15 note (1) La main-d’œuvre peut également devenir un facteur rare de production dans l’industrie houillère. Le facteur main-d’œuvre intervient en effet, dans une proportion beaucoup plus importante que dans la plupart des autres industries. A expansion égale de l’industrie houillère et des autres industries, l’accroissement de la demande de main-d’œuvre dans l’industrie houillère dépassera donc plus vite que dans les autres industries ce que l’accroissement normal de la population ouvrière peut fournir. Aussi, dans certaines périodes longues d’expansion, les autres facteurs de production risquent-ils de voir leur rendement diminuer par le fait que le recrutement de la main-d’œuvre ne parvient plus à suivre l’expansion possible de la production houillère.
page 17 note (1) Ce district comprend tout le bassin Rhéno Westphalien, à l’exception de la rive gauche du Rhin et de la Sarre (District de Bonn). Ce district représentait 90 p. c. environ dela production allemande.
page 17 note (2) Vereinigte Bergwerks Salzer-Neuack.
page 17 note (3) La terminologie suivante a été adoptée. Les rendements représentent des quantités exprimées en poids, tandis que les productivités expriment des valeurs.
page 19 note (1) Salaires hebdomadaires moyens.
page 19 note (2) Mines Salzer et Neuack.
page 22 note (1) Y compris la rémunération du capital et le profit éventuel.
page 23 note (1) Cela se dégage notamment de l’examen du graphique comparatif des productivités et des salaires. L’espace compris sur ce graphique entre les tendances des salaires et celles des productivités qui reste à peu près constant, montre que la différence proportionnelle varie peu, tandis que la différence absolue s’accroît considérablement.
page 24 note (1) Pour la Belgique M. Wibail, dans L’évolution économique de l’industrie charbonnière belge depuis 1831, Bulletin de l’Institut de Recherches Économiques de l’Université de Louvain, novembre 1934, p. 13 montre que la part proportionnelle des dépenses, dites extraordinaires, s’est accrue dans les dépenses totales, la moyenne du profit demeurant constante. D’autres dépenses ont donc dû diminuer pour permettre au pour cent des salaires à la tonne de rester constant.
page 25 note (1) On analysera d’abord la période qui s’étend de 1886 à 1914 et pour laquelle les données sont plus complètes. Celles-ci permettent d’établir une comparaison entre les quatre pays que nous étudions.
page 28 note (1) Étant comprise implicitement dans la comparaison des courbes de production et des tendances des rendements, la courbe de l’emploi n’apporte aucun élément nouveau. Elle n’est ajoutée qu’en vue d’élargir la vue d’ensemble.
(1) Les séries anglaises sont extraites de Schxote (W.) Entwicklung und Strukturwandlungen des englischen Aussenhandels von 1700 bis zur Gegenwart. Probleme der Weltwirtschaft Bd 62, Iena 1938.
Elles sont calculées sous forme d’indices sur le base de la moyenne de 1865 et 1885 = 100. Les séries belges extraites des statistiques courantes ont été ramenées à la même base.
(2) Ces deux courbes sont établies pour l’ensemble de l’Allemagne. Leur rythme serait sans aucun doute encore plus élevé, si elles s’appliquaient au district de Dortmund seul, comme o’est le cas pour les salaires et la production houillère.
page 34 note (1) Cfr. supra p. 24.
page 34 note (2) Entreprise particulière.
page 34 note (3) District.
page 34 note (4) Le coefficient élevé de la tendance allemande des salaires augmente la différence au delà de ce qu’elle devrait normalement être, cfr. ce qui a été dit à ce sujet.
page 34 note (5) Pour cette évolution, en Belgique, cfr. A. Wibail, op. cit., p. 16, graphique VIII.
page 35 note (1) Le pourcentage élevé dont témoigne cette expansion est toutefois sujet à certaines réserves déjà formulées plus haut p. 19.
page 35 note (2) Ce mouvement de concentration a déjà été mis en relief pour la Belgique par M. Wibail, op. cit. p. 16. Le nombre des entreprises et des sièges a diminué d’une façon constante jusque vers 1890. Ensuite une légère expansion a été à nouveau possible.
page 36 note (1) Il est bien évident que les transferts frontaliers de main-d’œuvre ne rentrent pas dans cette catégorie. Ils répondent à un simple problème de répartition régionale de la main-d’œuvre.
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- Cited by