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La Figure de Dieu Selon L'epitre Aux Philippiens*

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

Jacques Schlosser
Affiliation:
(28 rue Gounod F-67000 Strasbourg, France)

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A l'exception de quelques textes majeurs tels que Rm 8, le corpus paulinien n'offre guère de développements un peu étoffés sur la théo-logie au sens restreint de ce terme. Est-ce pour cette raison que, tout en émergeant de façon plus sensible dans les travaux récents, le thème reste sous-développé dans les études pauliniennes? Peut-être. En tout cas, quiconque s'intéresse à ce sujet doit avoir la patience de collecter des données éparses. Telle est aussi la situation dans l'épître aux Philippiens, à première vue du moins. Après inventaire il semble en effet possible de regrouper sans trop d'artifice les données principales selon trois aspects. Le premier, pour la désignation duquel on pourrait reprendre la belle épithète philonienne du θεὸς φιλόδωρος, présente Dieu dans sa générosité. Le second, qu'illustrent deux textes dont l'apparentement est communément relevé, Ph 1.6 et 2.13, met en relief l'agir souverain de Dieu. Le troisième, qui s'exprime lui aussi à travers deux passages dont le rapprochement s'impose, Ph 1.11 et 2.11, met l'accent sur Dieu en tant qu'il est le telos.

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Copyright © Cambridge University Press 1995

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References

1 Voir De praemiis 126; De plantatione 91; rapprocher De fuga 62.

2 Voir Garland, D. E., ‘Philippians 1:1–26. The Defense and Confirmation of the Gospel’, RExp 77 (1980) 327–36 (329–30)Google Scholar; Schenk, W., Die Philipperbriefe des Paulus. Kommentar (Stuttgart: Kohlhammer, 1984) 94Google Scholar; O'Brien, P. T., The Epistle to the Philippians. A Commentary on the Greek Text (NIGTC; Grand Rapids: Eerdmans, 1991) 5961.Google Scholar

3 Ainsi P. T. O'Brien, Philippians, 57, 63.

4 Voir l'argumentation détaillée dans W. Schenk, Philipperbriefe, 92–3.

5 Avec Hawthorne, G. F., Philippians (WBC; Waco: Word books, 1983) 21.Google Scholar

6 Voir pour illustration la Lettre d'Aristée (où le verbe est employé souvent).

7 Le problème est formulé en termes clairs par Michael, J. H., The Epistle of Paul to the Philippians (MNTC; Londres: Hodder and Stoughton, 1928) 13Google Scholar: ‘Is it the inward operation of God's grace in the hearts of the Philippians? Or is it their cooperation with the Apostle in the furthering of the Gospel?’

8 Ses emplois sont Rm 2.7; 13.3; 2 Co 9.8 et notre texte. Notons qu'au pluriel elle n'est pas attestée du tout chez Paul.

9 Voir en ce sens Dibelius, M., An die Philipper (HNT; Tübingen: Mohr, 3e éd. 1937) 53Google Scholar; W. Schenk, Philipperbriefe, 97–8.

10 En particulier quand elle propose (ainsi G. F. Hawthorne, Philippians, 21) de considérer ἐν ύμίν comme instrumental.

11 Voir Is 41.4; 42.5–6; 43.1–7; 48.12–13.

12 Voir par ex. Gnilka, J., Der Philipperbrief (HThK; Fribourg-Bâle-Vienne: Herder, 1968) 46 n. 33.Google Scholar

13 En dépit de l'incertitude qui affecte l'antécédent du pronom relatif en 1 Cor 1.8, on a de bonnes raisons de compter avec une référence à Dieu lui-même (voir Merklein, H., Der erste Brief an die Korinther, Kapitel 1–4 [ÖTK; Gütersloh: Mohn/Würzburg: Echter, 1992] 82–4).Google Scholar

14 Avec Schrage, W., Der erste Brief an die Korinther (EKK; Zürich: Benziger/Neukirchen-Vluyn: Neukirchener, 1991) 121Google Scholar, on notera l'importance du futur, ‘das Zuversicht und nicht im Sinn eines Optativs Wunsch oder Fürbitte ausdrückt’. – Il y a certes un optatif en 1 Th 5.23 mais le futur ne tarde pas à apparaître (ποιήσει: 1 Th 5.24).

15 1 Co 1.9; 1 Th 5.24.

16 Bonnard, P., L'épître de saint Paul aux Philippiens (CNT; Neuchâtel: Delachaux, 1950) 17Google Scholar, qui se montre par ailleurs très sensible à la dimension théo-logique de notre épître, tire de l'expression ‘jour du Seigneur’ (à opposer au jour de Dieu de l'AT) la conclusion que la ‘foi eschatologique de Paul … est christocentrique’. Certes, mais elle est tout autant théocentrique.

17 Voir l'argumentation convaincante de W. Schenk, Philipperbriefe, 99–100, et aussi, pour le fond, Eichholz, G., Tradition und Interpretation. Studien zum Neuen Testament und zur Hermeneutik (ThB 29; Munich: Kaiser, 1965) 142.Google Scholar

18 Comme l'a montré Walter, N., ‘Die Philipper und das Leiden. Aus den Anfängen einer heidenchristlichen Gemeinde’, dans Die Kirche des Anfangs. Für Heinz Schürmann (ed. Schnackenburg, R., Ernst, J., Wanke, J.; Fribourg-Bâle-Vienne: Herder, 1978) 417–34Google Scholar, le passage de Ph 1.27–30 ne manque pas d'originalité par rapport à 2.1–18.

19 Voir les analyses détaillées présentées récemment par W. Schenk, Philipperbriefe, 213–19; Giesen, H., ‘“Furcht und Zittern” – vor Gott? Zu Philipper 2,12’, Theologie der Gegenwart 31 (1988) 8694Google Scholar; Silva, M., Philippians (WEC; Chicago: Moody, 1988) 134–42Google Scholar; P. T. O'Brien, Philippians, 273–89.

20 Voir H. Giesen, ‘Furcht’, 92 n. 46.

21 Voir pour illustration J. H. Michael, Philippians, 100; Beare, F. W., The Epistle to the Philippians (HNTC; New York: Harpers, 1959) 89Google Scholar; M. Silva, Philippians, 140–1.

22 Lohmeyer, Ainsi E., Der Brief an die Philipper (KEK; Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 13e éd. 1964) 102Google Scholar; Collange, J. F., L'épître de saint Paul aux Philippiens (CNT; Neuchâtel: Delachaux & Niestlé, 1973) 98Google Scholar; G. F. Hawthorne, Philippians, 99. Sans justification philologique suffisante Collange donne à ώς, le sens de ‘en fonction de, en vue’.

23 Voir dans ce sens par ex. J. Gnilka, Philipperbrief, 148; Baumert, N., Ehelosigkeit und Ehe im Herrn. Eine Neuinterpretation von 1 Kor 7 (FzB; Würzburg: Echter, 1984) 369–70Google Scholar; W. Schenk, Philipperbriefe, 215; H. Giesen, ‘Furcht’, 88.

24 F. Blass-A. Debrunner, Grammatik des neutestamentlichen Griechisch (Bearbeitet von F. Rehkopf; Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 14e éd. 1976) § 428,5. – L'ouvrage sera cité désormais par l'abréviation BDR.

25 Notons que καθώς a souvent une valeur causale (comme et parce que).

26 Voir en particulier G. F. Hawthorne, Philippians, 98–9.

27 Martin, R. P., Philippians (NCB; Londres: Marshall, Morgan & Scott, 1976) 103Google Scholar. – Voir surtout J. H. Michael, Philippians, 100–2.

28 Voir M. Carrez, DBS 11.703–4; M. Silva, Philippians, 135–6; surtout P. T. O'Brien, Philippians, 277–80.

29 En m'inspirant des remarques éclairantes de M. Silva, Philippians, 136–8.

30 ‘Because salvation in its entire scope necessarily includes the manifestation of righteousness in our lives, it follows that our activity is integral to the process of salvation’ (M. Silva, 138). – Sur la base d'une analyse très fine de θέλω (le verbe ne désignerait pas d'abord la volonté humaine comme capacité d'initiative autonome mais la docilité réactive, le consentement du sujet à l'action divine), N. Baumert, Ehelosigkeit, 371, met l'accent sur le caractère parénétique du développement de Paul tout en reconnaissant la réalité du problème philosophique et théologique impliqué.

31 Gn 9.2; Ex 15.16; Dt 2.25; 11.25; Ps 55.6; Is 19.6; Jdt 2.28; 15.2; 4 M 4.10. – Les textes hébreux et grecs sont commodément présentés dans Pedersen, S., ‘“Mit Furcht und Zittern” (Phil. 2,12–13)’, StTh 32 (1978) 131Google Scholar (11–13).

32 S. Pedersen, 13.

33 1 H 1.5; 13.3; 14.13; Joseph et Aseneth 10.1; Apocalypse de Sedrac 14.12.

34 1 Cl 12.5: il est à noter que le texte source (Jos 2.9) ne comporte pas le binôme dans la version de la LXX mais seulement le mot φόβος.

35 Gn 9.2 (le monde animal craint l'homme) constitue une exception. Mais la connotation est là aussi celle de la domination de l'un et de la soumission de l'autre.

36 Voir W. Schrage, 1 Kor, 230–1.

37 Contre H. Giesen, ‘Furcht’, 89–92.

38 F. W. Beare, Philippians, 91: ‘the awe inspired by a true sense of the divine presence’; N. Baumert, Ehelosigkeit, 370: ‘in heiliger Ehrfurcht’.

39 Je reprends P. T. O'Brien, Philippians, 284.

40 Contre P. T. O'Brien, Philippians, 286.

41 En raison de la souplesse du grec hellénistique dans l'emploi de l'article et compte tenu du fait que θεός est traité souvent comme nom propre, on ne peut pas exclure la lecture qui prend θεός comme le sujet et le participe comme le prédicat. Il faut toutefois relever 1. qu'il existe chez Paul des tournures analogues où θεός est en position de prédicat (cf. 2 Co 1.21; 5.5) et 2. que θεός sans article n'est que très rarement sujet dans Paul (voir Rm 8.33; 2 Co 5.19; Ga 2.6vl; Ga 6.7) alors que ὁ θεός est extrêmement fréquent.

42 Mais l'indice n'a rien de décisif comme le montre le parallèle de 2 Co 4.12 sur lequel M. Silva, Philippians, 136, attire l'attention.

43 Ainsi par ex. P. Bonnard, Philippiens, 50; F. W. Beare, Philippians, 91.

44 Les trois verbes κατεργάζομαι, ποιῶ, πράσσω sont à considérer comme synonymes.

45 A rapprocher du binôme δύνασθαι/βούλεσθαι dans Aelius Aristides 50.51 (cité par Horst, P. Van der, Aelius Aristides and the New Testament [SCHNT; Leiden: Brill, 1980] 63).Google Scholar

46 L'expression prépositive qui termine Ph 2.13 n'est pas très claire. D'aucuns proposent de la rattacher aux deux verbes qui caractérisent les croyants, elle indiquerait la finalité de leur vouloir et de leur faire et cette finalité serait concrètement la bonne entente de la communauté (ainsi J. F. Collange, Philippiens, 99; G. F. Hawthorne, Philippians, 101) ou alors, plus simplement, le fait de plaire à Dieu (N. Baumert, Ehelosigkeit, 370). Il paraît cependant préférable de rapporter l'expression à l'agir divin. La formule attribue cet agir à la bienveillance de Dieu, la préposition elle-même pouvant signifier ‘en vue de’ et indiquer la cause finale (Abel, F. M., Grammaire du grec biblique [EtB; Paris: Gabalda, 1927] 224Google Scholar: ‘pour satisfaire son bon plaisir’). La portée générale des deux verbes appliqués aux croyants par notre texte pourrait être un indice de plus invitant à ne pas leur attribuer un but précis et donc à rapporter la formule finale au premier emploi de ἐνεργέω, l'emploi transitif dont Dieu est sujet. Mais il ne me parait pas indispensable d'entrer davantage dans la discussion de ce point (voir le traitement détaillé fait par N. Baumert, Ehelosigkeit, 370 et n. 742, et par P. T. O'Brien, Philippians, 288–9).

47 Sur les 21 emplois néotestamentaires 18 se lisent dans le corpus paulinien, dont 12 dans les épîtres non contestées.

48 En 1 Th 2.13 le sujet grammatical du verbe est probablement la parole plutôt que Dieu lui-même. Mais, pour le fond, la référence à Dieu est présente quelle que soit l'option prise en ce qui concerne d'une part le sujet, d'autre part la voix (moyen ou passif) du verbe.

49 Voir S. Pedersen, ‘Furcht’, 29–30.

50 A la suite de E. Fascher, RAC 5, col. 17.

51 Voir Lettre d'Aristée 159, 285, 306.

52 Voir G. Bertram, ThWNT 2.650. – Flavius-Josèphe, chez lequel le substantif et le verbe correspondant sont d'ailleurs rares, n'accorde aucune importance théologique à ce vocabulaire. Philon lui-même, tout en employant très souvent les termes, ne les exploite pas sur le registre théologique; notons cependant De sacrificiis 133.

53 On rapprochera ‘l'énergie divine’ (3.29) de la δυναστεία de Dieu (3.28) et du nom divin Δυνάστης(3.24 …).

54 Voir les réflexions de Larcher, C., Études sur le Livre de la Sagesse (EtB; Paris: Gabalda, 1969) 382–3Google Scholar: l'expression ‘énergie de Dieu’ désigne ce qui ‘habilite à agir avec une puissance efficace et créatrice’.

55 ‘H ἐνέργεια τοῦ πάντα δεσποτεύοντος θεοῦ.

56 Voir Eusèbe Praep. ev. 9.17.3. Le texte est reproduit dans la Concordance Grecque des Pseudépigraphes d'Ancien Testament (ed. A. M. Denis; Louvain-la-Neuve, 1987) 917.Google Scholar

57 Eusèbe Praep. ev. 8.10, 12. Cf. JSHRZ III,2, p. 272; Concordance Grecque …, p. 923.

58 Πάντα διὰ πάντος ὁ θεὸς ἐνεργεί καὶ γινώσκει.

59 Sans entrer plus avant dans la question il convient de souligner que le judaïsme hellénistique a, pour une part, enrichi son idée de Dieu et son langage en dialogue avec la théologie ‘païenne’ (voir les quelques indications données par G. Bertram, ThWNT 2.636). L'insistance justifiée sur l'identité du Dieu de Paul avec le Dieu d'Israël ne doit pas faire perdre de vue cet aspect de la question. Pour exceptionnel qu'il soit le texte de La Lettre d'Aristée 15–18 mérite attention.

60 Philon Legum allegoriae 1.6, illustre très bien la synonymie de ἐνεργέω avec le verbe ποιέω au sens technique de créer. Mais voir déjà LXX Is 41.4.

61 Käsemann, E., Exegetische Versuche und Besinnungen 1 (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1964) 293–4Google Scholar, parle avec insistance du Pantocrâtor qui se manifeste ici.

62 Voir E. Lohmeyer, Philipper, 30–1.

63 Schnackenburg, Voir R., Der Brief an die Epheser (EKK; Zurich: Benziger/Neukirchen-Vluyn: Neukirchener, 1982) 80–1.Google Scholar

64 Potterie, I. de la, ‘Le Christ, Plérôme de l'Eglise (Ep 1,22–23)’, Bib 58 (1977) 500–24 (502–7).Google Scholar

65 Rm 1.29; 15.14; 2 Co 7.4; Ph 4.18.

66 Voir BDR § 159, et les exemples hellénistiques et septuagintaux donnés par Helbing, R., Die Kasussyntax der Verba bei den Septuaginta (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1928) 147–8.Google Scholar

67 Am 6.12; Pr 11.30; 13.2.

68 Is 32.17.

69 Ainsi par ex. P. Bonnard, Philippiens, 20; J. Gnilka, Philipperbrief, 53; G. F. Hawthorne, Philippians, 29; M. Silva, Philippians, 61.

70 Spicq, C., Agapè dans le Nouveau Testament. Analyse des textes 2 (EtB; Paris: Gabalda, 1959) 242Google Scholar n. 5. – Dans le même sens: J. H. Michael, Philippians, 25; F. W. Beare, Philippians, 53; Ziesler, J. A., The Meaning of Righteousness in Paul. A Linguistic and Theological Enquiry (Cambridge: University, 1972) 151CrossRefGoogle Scholar (avec des nuances); Reumann, J., ‘Righteousness’ in the New Testament (Philadelphia: Fortress/ New York-Ramsey: Paulist, 1982) 61.Google Scholar

71 Wiles, G. P., Paul's Intercessory Prayers. The Significance of the Intercessory Prayer Passages in the Letters ofSt Paul (Cambridge: University, 1974) 212 n. 3CrossRefGoogle Scholar, propose une paraphrase suggestive: ‘the fruit resulting from and demonstrating righteousness’.

72 Et non la justice comme le suppose, par mégarde, la traduction proposée par C. Spicq, Agapè, 2.234.

73 Etant donné que διά + génitif sert parfois à exprimer le complément d'agent (BDR § 223,3; Mayser, E., Grammatik der griechischen Papyri aus der Ptolemäerzeit mit Einschluβ der gleichzeitigen Ostraka und der in Ägypten verfaβten Inschriften [Berlin: De Gruyter, 1970, reprint] 2.2.422–3)Google Scholar l'insistance sur le rôle du Christ pourrait même être plus marquée.

74 W. Schenk, Philipperbriefe, 123–7.

75 ‘Die Vollendung in der Anerkennung durch Gott’ (p. 123).

76 Rm 2.29; 13.3; 1 Co 4.5; 2 Co 8.18; Ph 4.8.

77 Ross, J. M., ‘Some Unnoticed Points in the Text of the New Testament’, NT 25 (1983) 5972Google Scholar (70) donne la liste des leçons et se prononce pour celle qui ne comporte que la référence à Paul. Mais la faible attestation de la leçon, sa difficulté intrinsèque et le parallèle de Ph 2.11 rendent cette option bien hasardeuse.

78 Bauer, W., Griechisch-deutsches Wörterbuch zu den Schriften des Neuen Testaments und der frühchristlichen Literatur (Berlin-New York: De Gruyter, 6e éd. 1988) 570CrossRefGoogle Scholar, relève le sens concret de ‘chant de louange en l'honneur de Dieu’ dans deux textes profanes.

79 On trouve un cas similaire en 2 Ch 26.18: ούκ έσται σοι τοῦτο είς δόξαν παρά κυρίου θεοῦ.

80 Du point de vue de la Wirkungsgeschichte on peut renvoyer aussi à Ignace d'Antioche, chez lequel la formule είς δόξαν θεοῦ est employée plusieurs fois (Eph 13.1; Mg 15.1; Rm 10.2; Pol 4.3; 7.2), toujours au sens objectif.

81 1 QS 10.9; 1 QSb 4.25; 1 QH 1.10; 6.10; 7.24; 8.5; 10.12; 11.27; 18.22.

82 Contre W. Schenk, Philipperbriefe, 124.

83 J. Gnilka, Philipperbrief, 51; G. P. Wiles, Prayers, 210; P. T. O'Brien, Philippians, 81.

84 Contre W. Schenk, Philipperbriefe, 124, qui me parait eonstruire des oppositions de façon assez artificielle.

85 On peut y ajouter 2 Co 1.20 pour le thème.

86 Les parallèles auxquels on renvoie parfois (voir par ex. Strecker, G., ‘Redaktion und Tradition im Christushymnus Phil. 2,6–11’, dans id., Eschaton und Geschichte: Aufsätze (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1979) 142–57Google Scholar [= ZNW 55 (1964) 63–78], aux p. 149 n. 29 et 151 n. 37; G. F. Hawthorne, Philippians, 29–30) ne comportent pas la formule utilisée en Ph 1.11 et 2.11 et ne justifient pas qu'on présente είς δόξαν θεοῦ comme une expression stéréotypée, voire comme une formule liturgique. Ils montrent seulement qu'une prière se termine souvent sur une note de louange.

87 P. Bonnard, Philippiens, 20.

88 Dewailly, L. M., ‘La part prise à l'evangile (Ph., 1,5)’, RB 80 (1973) 247–60 (251).Google Scholar

89 P. Bonnard, Philippiens, 45.

90 Klumbies, Voir P. G., Die Rede von Gott bei Paulus in ihrem zeitgeschichtlichen Kontext (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1992) 132.CrossRefGoogle Scholar

91 Ainsi J. H. Michael, Philippians, 97, mais surtout Hofius, O., Der Christushymnus Philipper 2,6–11: Untersuchungen zu Gestalt und Aussage eines urchristlichen Psalms (WUNT; Tübingen: Mohr, 2e éd. 1991) 112.Google Scholar

92 La leçon qui porte le verbe du v. 11 à l'indicatif futur (εξομολογησεται) pourrait être le fruit d'une harmonisation avec LXX Is 43.23.

93 Voir P. T. O'Brien, Philippians, 248.

94 Deichgräber, Avec R., Gotteshymnus und Christushymnus in der frühen Christenheit (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1967) 122Google Scholar; O. Hofius, Christushymnus, 5, 108; W. Schenk, Philipperbriefe, 190.

95 Voir par ex. Jeremias, J., ‘Zur Gedankenführung in den paulinischen Briefen’, dans id., Abba. Studien zur neutestamentlichen Theologie und Zeitgeschichte (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1966) 269–76 (275)Google Scholar; R. Deichgräber, Gotteshymnus 126 (avec prudence); O'Connor, J. Murphy, ‘Christological Anthropology in Ph. II, 6–11’, RB 83 (1976) 2550 (27–8)Google Scholar; Ernst, J., Die Briefe an die Philipper, an Philemon, an die Kolosser, an die Epheser (RNT; Ratisbonne: Pustet, 1974) 75Google Scholar (avec prudence); Kreitzer, J., Jesus and God in Paul's Eschatology (Sheffield: JSOT, 1987) 115.Google Scholar

96 ‘Zur Struktur der Christus-Hymnen in Phil 2 und 1. Petr 3’, dans Der Ruf Jesu und die Antwort der Gemeinde. Exegetische Untersuchungen Joachim Jeremias zum 70. Geburtstag gewidmet von seinen Schülern (ed. E. Lohse, C. Burchard, B. Schaller; Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1970) 142–56Google Scholar (148–9) -Voir aussi, dans le même sens, Müller, U. B., ‘Der Christushymnus Phil 2,6–11’, ZNW 79 (1988) 1744CrossRefGoogle Scholar (22, 40–1).

97 Voir l'étude de Ph 1.11.

98 Abba, 275 n. 21.

99 C. H. Hunzinger, ‘Struktur’, 149, renvoie à Ph 1.11; Rm 15.7; 1 Cor 3.23; 15.28; Ga 1.1; 1.4–5; 1.24; 1 Th 2.12.

100 En faveur de l'appartenance de notre expression à la tradition O. Hofius, Christushymnus, fait valoir (41–55) la conformité du texte avec le théologoumène biblique et juif de la glorification eschatologique de Dieu.

101 Il n'y a pas lieu de considérer ce ότι comme récitatif.

102 Voir la longue discussion proposée par P. T. O'Brien, Philippians, 246–50.

103 En LXX Is 45.23 la leçon rivale ομειται est à considérer comme une adaptation secondaire au Texte Massorétique.

104 Voir par ex. 1 Ch 16.4; 2 Ch 5.13; Si 39.15; Da Th 2.23; cf. Da Th 3.90 (association avec ύμνέω).

105 Philipper, 71.

106 Pour illustration je renvoie a l'explication du nom de Juda proposée par Philon (De plantatione 134–6): Juda équivaut à ἐξομολόγησις, terme qu'il associe à εύλογέω et à la racine εύχαριστ-.

107 La majorité des commentateurs se prononcent en ce sens. Voir les indications de W. Thüsing, Gott und Christus in der paulinischen Soteriologie 1: Per Christum in Deum. Das Verhältnis der Christozentrik zur Theozentrik (NTA; Münster: Aschendorff, 3e éd. 1986) 46 n. 137. Ajoutons W. Schenk, Philipperbriefe, 191.

108 Voir avant tout Rm 1.8; 7.25.

109 Voir 1 Co 3.23; 11.3; 15:24; Rm 14.18.

110 Dunn, J. D. G., Romans 1–8 (WBC; Waco: Word Books, 1988) 28.Google Scholar

111 Gott, 46–60. Voir aussi J. Gnilka, Philipperbrief, 130; P. T. O'Brien, Philippians, 250; G. Strecker, ‘Redaktion’, 148–9 n. 29; J. F. Collange, Philippiens, 96.

112 Thüsing s'appuie sur l'ordre des mots et sur l'unité formelle de 2.11bc (p. 48–9), ainsi que sur la Wirkungsgeschichte (p. 54 n. 159).

113 Je ne cherche pas ici à restituer l'ensemble de la démarche de Thüsing, je m'en inspire librement sans entrer dans une discussion de détail.

114 Klaiber, Voir W., ‘Proexistenz und Kontrastverhalten. Beobachtungen zu einer Grundstruktur neutestamentlicher Ekklesiologie’, JBTh 7 (1992) 125–44.Google Scholar

115 On connaît le débat sur l'interprétation ‘éthique’ ou au contraire ‘kérygmatique’ de Ph 2.6–11 (voir l'excursus de P. T. O'Brien, Philippians, 253–62 sur le sujet). Quoi qu'il en soit du niveau primitif la dimension éthique ne peut absolument pas être évacuée du texte au plan du contexte ou de la synchronie, comme le rappelait encore tout récemment Bergmeier, R., ‘Weihnachten mit und ohne Glanz. Notizen zu Johannesprolog und Philipperhymnus’, ZNW 85 (1994) 4768CrossRefGoogle Scholar (59–60).

116 Selon une formule heureuse de Hooker, M. D., ‘Philippians 2.6–11’, dans Jesus und Paulus. Festschrift für Werner Georg Kümmel zum 70. Geburtstag (ed. Ellis, E. E., E., Grässer; Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1975) 151–64 (164)Google Scholar, l'incarnation du Christ révèle ‘what he eternally is – ungrasping, unself-centred, giving glory by all his actions to God’.

117 P. Bonnard, Philippiens, 46.

118 Voir par example P. T. O'Brien, Philippians, 251 n. 99.

119 Des travaux récents ont réfuté la thèse, devenue classique, qui identifiait aux puissances hostiles les êtres visés par la triade du v. 10. En plus de O. Hofius, Christus-hymnus, 18–55, 122–31, on peut voir C. H. Hunzinger, ‘Struktur’, 150–4; U. B. Müller, ‘Christushymnus’, 39.

120 J. F. Collange, Philippiens, 95. – F. W. Beare, Philippians, 86, ne convainc pas quand il affirme le contraire.

121 Voir par exemple O. Hofius, Christushymnus, 18–55; U. B. Müller, ‘Christushymnus’, 38. – E. Käsemann, ‘Kritische Analyse von Phil. 2,5–11’, dans id., Versuche, 51–97 (86), qui insiste énormément sur le présent, reconnaît lui-même que seule la parousie marquera le terme de ce qui est ici engagé.

122 voir en particulier J. F. Collange, Philippiens, 96; J. Ernst, Philipper, 72, 78.

123 Voir aussi 2 Co 1.3; 11.31.

124 Notons qu'en 45.24 la LXX, s'écartant du TM où la justice et la puissance sont des biens salvifiques que trouvent ceux qui se rallient au Dieu d'Israël, présente la justice et la δόξα comme venant vers (πρός) Dieu.

125 Koch, Voir D. A., Die Schrift als Zeuge des Evangeliums. Untersuchungen zur Verwendung und zum Verständnis der Schrift bei Paulus (BHTh; Tübingen: Mohr, 1986) 184–5.Google Scholar

126 14.4(2x), 6(3x), 8(3x), 14.

127 Rm 14.6, 18.

128 voir l'étude synthétique de Dreyfus, F., ‘Pour la louange de sa gloire (Ep 1,12.14). L'origine vétérotestamentaire de la formule’, dans Paul de Tarse, apôtre de notre temps (ed. L. De, Lorenzi; Rome: Abbaye de saint Paul h.l.m., 1979) 233–48.Google Scholar

129 J. Gnilka, Philipperbrief, 131.

130 Ainsi U. B. Müller, ‘Christushymnus’, 41.

131 Voir E. Käsemann, ‘Analyse’, 85; M. D. Hooker, ‘Philippians’, 159; O. Hofius, Christushymnus, 113.

132 Wanamaker, C. A., ‘Philippians 2.6–11: Son of God or Adamic Christology’, NTS 33 (1987) 179–93 (190)CrossRefGoogle Scholar. F. W. Beare, Philippians, 87, évoque non sans raison l'analogie des rapports de Dieu et du Messie dans l'AT.

133 J. F. Collange, Philippiens, 96.

134 Encore faut-il ne pas durcir. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un transfert du nom κύριος qui ne figure d'ailleurs pas dans Is 45.23, et, même si le terme est l'équivalent habituel de tétragramme, il ne se recouvre pas entièrement avec lui. Georgi, D., ‘Der vorpaulinische Hymnus Phil 2,6–11’, dans Zeit und Geschichte. Dankesgabe an Rudolf Bultmann zum 80. Geburtstag (ed. Dinkler, E.; Tübingen: Mohr, 1964) 263–93Google Scholar (289), par exemple, s'exprime de façon peu appropriée quand il affirme: ‘Die christliche Gemeinde behauptet …, Jesus sei Jahwe geworden.’

135 Voir les réflexions pondérées de C. A. Wanamaker, ‘Philippians’, 187–8.

136 voir Beker, J. C., Paul the Apostle. The Triumph of God in Life and Thought (Edimbourg: T. & T. Clark, 1989) 362–3.Google Scholar

137 Galitis, G., dans Freedom and Love (ed. L. De, Lorenzi; Rome: St Paul's Abbey, 1981) 118.Google Scholar