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De Saint Paul A ‘L’Evangile de la Verite’

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

Lucien Cerfaux
Affiliation:
Louvain, Belgium

Extract

Le projet de cette étude est né d'une confrontation des premiéres pages de l'Evangelium Veritatis (E.V.) avec le début de l'Epître aux Romains.

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Articles
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Copyright © Cambridge University Press 1959

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References

page 103 note 1 Malinine, M., Puech, H.-Ch., Quispel, G., Evangelium Veritatis (Zürich, 1956).Google Scholar

page 103 note 2 Pour Ia méthodologie des études sur Ia gnose, Van Unnik, cf. W. C., ‘Het kortgeleden ontdekte “Evangelic der Waarheid” en het Nieuwe Testament’, dans Med. d. kon. Akad. v. Wet., afd. Letterkunde, n.s. t. xvii, fasc. 3 (Amsterdam, 1954), p. 73;Google Scholarcf. The Jung Codex (ed. Cross, F. L., London, 1955), p. 84 suiv.Google Scholar Pour une critique de la méthode phenomenologique Jonas, de HQuispel, cf. G., ‘La conception de l'homme dans Ia gnose valentinienne’, dans Eranos-Jahrbuch, XV (1947), p. 252 suiv.Google Scholar

page 103 note 3 Puech, H.-Ch. et Quispel, C., ‘Les écrits gnostiques du Codex Jung’, dans Vig. Christ. viii 23–5, comparant l'E.V. à ‘uric sorte de cinquième évangile, qui suppose l'existence des autres et se flatte de les rectifier autant que de les enrichir’ (p. 25). Nous now rallions à la manière de voir deGoogle ScholarVan Unnik, W. C., art. cit. p. 86 suiv.; The Jung Codex, p. 105 Suiv.Google Scholar

page 104 note 1 Nous citons, d'après l'édition Malinine-Puech-Quispel, Ia page (chiffres romains) et la ligne.Google Scholar

page 104 note 2 Leipoldt, J., ‘Das Evangdlium der Wahrheit’, dans Theol. Literaturzeitung, LXXXII (1957), col. 832. Cf. col. 831, où l'auteur doute qu'on puisse identifier I'E.V. avec l'ouvrage valentinien signalé par Irénéc comme portant cc titre.Google Scholar

page 105 note 1 L'ignorance est oubli, en partie sans doute par influence platonicienne. Mais on pourrait aussi songer à un mythe de chute.Google Scholar

page 105 note 2 Nous assistons à in formation d'un mythe, l'abstraction étant concue désormais comme une chose qui évolue indépendamment d'un sujet humain. De mêeme, los sentiments humains, angoisse, terreur, se matérialisent.Google Scholar

page 105 note 3 Cf. Rom. i. 22: L'E.V. réifie los sentiments. On se souviendra de Tertullien, adv. Valent. 4, 2: (Ptolémée) nominibus et nwneris Aeonum distinctls in personales substantias, sed extra deum determinatas, quas Valentinus in ipsa summa divinitatis Ut sencus et affectus 〈et〉 motus inctuserat. Si nous ne nous trompons, lea sentiments dont il s'agit dans notre cosmogonie, équivalant à un mythe de chute, se placent à l'extérieur du plérôme. — Sur Ia distinction (d'origine stoicienne) entre l'inclination paisible () et le désir exaspéré ou passion ()Google Scholarcf. Quispel, O., ‘Philo und die altchristliche Häresie’, dans Theol. Zeitschrift, V (1949), 434–6.Google Scholar

page 106 note 1 Cf. Héracléon, fr. 16, déigne le corps matéiel du Sauveur.Google Scholar

page 106 note 2 Cf. Héaclén, fr. 40 (vers la fin).Google Scholar

page 106 note 3 Malinine, etc.: ‘Au scm d'une éole il fit son apparition.’Google Scholar

page 107 note 1 Puech-Quispel, ‘Les érits gnostiques’, p. 34, n. 70, déouvrent ici une allusion a l'éisode de Luc. ii. 42–52; ou bien encore à la discussion entre Jéus et son maître d'éole a laquelle fait allusion Irée, Adv. Haer. i, o, s Mass. Mais le contexte est très difféent. Leipoldt (art. cit. col. 831) songe aussi à la vie publique dejéus.Google Scholar

page 107 note 2 Cf. Act. X. 39; Iréné, Adv. Haer. i. 54. 6 Mass. (Marcus).Google Scholar

page 107 note 3 Puech-Quispel, Voir; ‘Les érits gnostiques’, p. 33 n. 68.Google Scholar

page 107 note 4 Cf. I Cor. XV. 53.Google Scholar

page 104 note 1 Formule d'Héaclén: ‘ce qui est apparentéau Père’ (fr. 23).Google Scholar

page 108 note 2 Fr. 23.Google Scholar

page 108 note 3 Traduction Malinine, etc.: ‘ces miséables’.Google Scholar

page 109 note 1 L'‘espace’, éanation du Père, déigne concrètement l'être humain. Puech-Quispel commentent ce ‘passage aussi curieux que saisissant’ de cette manière: ‘L'êre “ui n'a pas de racine”, encore plongédans son nént, pense de lui-même: “Je suis comme les ombres et les fantômes…”. Cette description symbolique est d'autant plus intéessante qu'elle semble en partie inspiré par l'Iliade, XXII, 199201.’ (‘Les érits gnostiques’, p. 36 suiv.) — Nous croyons qu'il y a une antithèse entre la confession: ‘“Je suis comme les ombres et les fantômcs” de Ia nuit’ (xxviii. 268) Ct quelque déclaration orgueilleuse: ‘Je suis devenu… (xxviii. 20).’ (Les deux lettres à demi effacés (cf. planches de l'éition Malinine, etc., f. XIVv, p. 28, ligne 20) paraissent devoir se lire ho.) Comparer avec la formule: ‘Je suis quelqu'un’ (Act. v. 36, viii. g). L'homme a changé le nént en une rélitéde mensonge sur laquelle ii s'appuie. Deux hommes difféents régissent devant les terreurs de l'ignorance humaine séaré de Dieu, d'abord celui qui est forméde l'erreur (xxviii. 16–24) et ensuite celui qui est issue de Dieu et prend conscience de son infirmitétant que la lumiée ne l'élaire pas (xxviii. 24, etc.). ‘Se poser’ ou ‘Se dresser’ en face de Dieu éuivaut à une défication. On pourra comparer avec l'usage du theme Hestôs dana la gnose simonienne (Recueil Lucien Cerfaux (Gembloux, 1954), I, p. 249–54).Google Scholar

page 109 note 2 Cf. Héaclén, fr. 23: ‘Ce qui est apparent au Pèe est perdu au fond de la matière de l'erreur. C'est cela qui est cherché pour que le Père soit adoré en esprit et en véité’Google Scholar

page 109 note 3 Comparer le commentaire phéoméologique de Puech-Quispel: ‘D'une existence “aliénée”, nous retournons à notre condition ontologique, à l'authentique et permanente rélitéde notre “moi”. Le faux semblant, Ie mensonge fait place à la véité le Rien, au Tout’ (‘Les écrits gnostiques’, p. 37 suiv.).Google Scholar

page 110 note 1 En érivant que jéus, grâce aux miséicordes du Père, a révélé aux Parfaits l'Evangile, mystère () caché (xviii. ii–16), I'E.V. indique qu'il connaît Ia théorie déjà esquissée par Paul dans I Cor. ii. 6–10 et reprise dans les épîtres de la captivité, en particulier dans Eph. iii. 1–19. Sous un de ses aspects, en effet, le christianisme commun est gnose, connaissance du plan divin mystérieux que Dieu réalise en donnant au monde le Christ; Le contact littéraire entre I Cor. ii. 6–10 et 1'E.V. semble assuré grâce a l'emploi de part et d'autre des deux mots techniques μνστηρioνiov et τέλειoς (parfait). On se souviendra que le début de I Cor., de même que Ic début de Rom., est bâti sur Ic thème des discours de mission.Google Scholar

page 111 note 1 Le passage énigmatique Jean viii. 30–44 repose sur l'antithése ‘vérité-mensonge’, développée de telle manière qu'elle est paralléle à la théorie de l'origine de l'Erreur dans l'E.V. Le probléme devant lequel se trouve le IVe Evangile est déjà celui de l'E.V. Puisque Dieu est Vérité et que Jésus le révèle, Ie message évangélique devrait ètre accepté par tous les hommes. Or, les Juifs le rejettent. Jean conclut de là que ceux-ci ne sont pas de Dieu. L'E.V. concluait audacieusement que les hommes insensibles à la gnose Ctaient un ouvrage ‘de I'' Ignorance et de l'Erreur’. Jean affirme de son có;té que les Juifs incrédules ont un autre père que Dieu, le diable. Comme ce passage dejean est encadré dans une controverse, nous ne sommes pas obliges de prendre ses termes a la lettre et de pousser le dualisme johannique jusqu'grave;à l'opposition radicale d'un dieu de mensonge au Dieu de Vérité.Google Scholar

page 111 note 2 Tout en s'inspirant peut-étre d'un passage de Paul, Eph. iii. 10 Ignace d'Antioche, dans son épftre aux Ephesiens, ch. xix, assigne comme objet du mystêre la virginité et la parturition de Marie avec la mort du Seigneur. En meme temps, ii a repris contact avec une gnose orientale mythologique: le triple mystére est révélé aux Puissances, que symbolisent les astres, par un nouvel astre d'une splendeur inconnue et que les premiers entourent comme d'un choeur céleste. La ‘nouveauté de Ia vie éternelle’ se manifeste lorsque Dieu apparait ainsi dans une humanité pour anéantir la magic, briser les chaînes du mal et mettre fin a l'ignorance et a tout l'ancien royaume.Google Scholar

page 112 note 1 Leipoldt (‘Das Evangelium’, col. 831) met en doute le caractére valentinien (et peut-être gnostique) de l'E.V. On n'y trouve pas ce que les héréséologues considèrent comme le noyau du valentinianisme: éons, démiurge, mythe de Ia Sophia; sa doctrine est christocentrique; les traits de gnosticisme qui émergent parfois sont peu de chose compares a l'impression grecque dominante. La gnose est lsquo;démythisée’.Google Scholar