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Structures d'organisation et mouvement des effectifs du Parti Communiste Français entre les deux guerres1

Published online by Cambridge University Press:  18 December 2008

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Jusqu'en 1924, du point de vue de sa structure interne – la structure fédérale traditionnelle –, le Parti communiste français, bien que déjà section française de l'Internationale communiste, ressemblait, tel un fils à son père, au Parti socialiste unifié d'avant la scission. A son 3ème congrès national de Lyon (20–23 janvier 1924), tous les termes anciens sont encore en usage: à l'échelon local, la section rassemble les adhérents d'un même village ou d'une même ville (à Paris, d'un même arrondissement); la fédération englobe toutes les sections d'un même département; enfin, à l'échelon national, les délégués des 90 fédérations départementales, réunis annuellement en congrès, élisent un Comité directeur qui, s'appuyant sur des sous-commissions, a la responsabilité de la vie du Parti entre deux congrès.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1966

References

page 335 note 2 Cf. Internationale Communiste, 5e congrès mondial. Résolutions [Petite bibliothèque communiste], Paris, l'Humanité 1924, in 8°, 108 pp.

page 336 note 1 Cf. la «circulaire de la commission centrale d'organisation» publiée dans les Cahiers du bolchevisme, 15 mars 1925, p. 977Google Scholar. Cf. egalement le Rapport moral du Comité central, présénte par Pierre Semard au 5éme congres national de Lille (19–26 juin 1926), in-fol., 30 pp.

page 336 note 2 Id. Cf. également la discussion au 4éme congrés de Clichy, 17–21 Janvier 1925.

page 336 note 3 C.E.I.C. (Comité exécutif de l'Internationale communiste), 5éme conférence de l'Exé- cutif éilargi (25 mars-6 avril 1925). Théses et résolutions adoptées, Paris, l'Humanité, 1925, in-8, 64S

page 337 note 1 Cf. les Cahiers du bolchevisme, 15 juillet 1925, p. 1485Google Scholar. Cf. l'Organigramme ci-joint.

page 337 note 2 Modifications au demeurant bien intéressantes et significatives. Les problèmes de voca- bulaire sont, en effet, pout l'histoire du communisme franêais, d'une richesse particuliere. D'abord parce que le mouvement communiste a secrété un langage qui lui est propre et qu'il faut connaître pour interpréter correctement ses publications. On sait que toute société fermée, ou même seulement minoritaire à l'interieur d'une société plus large, a tendance, pour se différencier et consolider son homogéneité interne, à secréter, sinon un vocabulaire, du moins des sens spécifiques, des tournures, des constructions de phrase qui constituent un véritable code de reconnaissance. En outre une société qui, sans être secràte, veut protéger ses «secrets» contre la curiosité d'un monde exteérieur jugé globale- ment hostile, a également tendance à se premunir par l'usage d'un code que les affidés seuls savent transcrire: dans les conférences de rayon ou région, un chapitre était souvent consacré au «travail anti». Abréviation passée dans le langage courant pour de- signer le «travail antimilitariste», illegal ou semi-illégal. C'est ce double processus, mi- spontane, mi-organisé, qui a produit le «langage» communiste. Par exemple, une phrase comme celle-ci: «Développer notre travail anti de masse sur la base du plan régional et en accord avec les J.C.» (Rapport politique à la conférence de la Région parisienne, fév. 1932, p. 28) est incomprehénsible au non-initié.

Autre exemple: en matière d'effectifs. Dans les années 30, on parlait de retard pour désigner une chute considérable du nombre des adhérents: ce terme lénifiant avait sponta-nément surgi du fait que la reprise des cartes s'éffectuant massivement en Janvier m?is pouvant ensuite s'etendre et se prolonger sur les mois suivants, ne pas atteindre les effectifs de l'annee pr6cedente pouvait ne constituer qu'un retard. Le terme de tassement (des effectifs) désignait également un recul des effectifs, sensible mais moindre que dans le cas d'un retard. Enfin celui de consolidation (toujours des effectifs) était émployé pour caracteriser une situation ou retard et tassement auraient été l'un et Tautre trop pessi-mistes, mais ou les signes d'un nouvel essor n'apparaissaient pas encore.

Mais l'étude du vocabulaire communiste n'est pas seulement intéressante comme contribution à la compréhension des textes et documents officiels; elle peut permettre de fixer la chronologie des modifications introduites dans la stratégie communiste. On sait par exemple avec quelle insistance \'Internationale communiste a exigé des anciens partis so-cialistes qu'ils changent leur denomination dés lors qu'ils decidaient d'adhérer à la Troi-sieme Internationale. La 17éme des 21 conditions d'adhésion a l'lnternationale stipulaiten effet: «Tout parti desireux d'adhérer a 1'I.C. doit s'intituler: Parti communiste de … (section de la Illimé Internationale communiste).,» Plus tard, la «bolchevisation» du Parti se traduisit par une bolchevisation et par consequent une russification des termes désignant les diffé-rents niveaux de l'appareil: alors que l'ancienne pyramide était formée de sections, fédérations et du comite directeur (termes issus de la tradition politique française et singulière-ment de la jacobine), la nouvelle pyramide fut formée de cellules, rayons, regions et du comité central (termes empruntés à la hiérarchie du parti bolchevik). L'histoire la plus curieuse est celle du mot rayon. En russe, le raion, qui est lui-même sans doute un gallicisme, désigne un district, un arrondissement. Le «rayon» fut done bien à l'origine une circonscription mineure dans la hiérarchie des organisations communistes françhises. Mais, assez vite, il se fit dans la tçte des militants communistes français une confusion entre le rayon-circonscription et le rayon (de roue), d'ùu l'idee de partager la Région parisienne en rayons ayant la forme des espaces triangulaires entre deux rayons de roue.

Réf. P.C. (S.F.I.C), Au nouvel adhérent du P.C. Int. de Jacques Duclos, Paris, Bureau d'Editions, 1932, in-16, 16 pp.

La transposition de termes et de tournures russes (abréviations) dans l'organisation du P.C.F. constitua une véritable mode dans les années 1924–1934: on parlait d'agit-prop, du bureau d'org. etc. Cela dura tant que la stratégic d'isolement «classe contre classes fut maintenue. Mais quand en 1935–1936 la stratégic du Front populaire puis du Front francais conduisent le P.C.F. à remettre l'accent sur les valeurs nationales, la russification du vocabulaire communiste fut abandonnée. C'est le 23 Janvier 1937 que la conferénce nationale du P.C.F. décide de reprendre le terme de section pour désigner ce qu'on appelait rayon, denomination plus simple et correspondant mieux aux formes traditionnelles d'organisation existant dans notre pays». II y eut done désormais à nouveau co¸te a co¸te une section communiste et une section social iste: mais, ultime nuance, les communisté) parlaient de la section du XIVéme(arrond) tandis que les socialistes parlaient de la XlVime section! Désormais Putilisation de termes russes tels que Komintern pour Internationale communiste, Inprekorr pour Correspondance internationale fut le fait d'adversaires en-tendant donner le parti communiste pour un parti inspiré de l'étranger ou de communistes de la vieille génération ne pouvant se défaire de leurs anciennes habitudes de langage.

page 339 note 1 1 Cf. Cahiers du bolchevisme, 1925.

page 340 note 1 de France, P. C. (S.F.I.C.), Quatre années de lutte pour l'unité, le pain, la paix, la liberté (Ville congrès national, 22–25 Janvier 1956), p. 65.Google Scholar

page 341 note 1 P.C.F., 5éme congrés national (Lille, 20–26 juin 1926). Compte rendu sténographique, p. 670.Google Scholar

page 341 note 2 Paris est un cas particulier.

page 342 note 1 Exemple: la Région du Nord a en 1925 300 cellules groupées en 17 rayons. Moyenne: 17 cellules par rayon.

page 342 note 2 Exemple: la Region Nord-Est a en 1925 89 cellules pour 19 rayons. Moyenne: 4 cellules par rayon.

page 342 note 3 En 1928, la moyenne du nombre d'adhérents par cellule etait de 13,53. En 1930, dans le sous-rayon du XlXéme arrondissement de Paris, 3 cellules de rue avaient respectivement 16, 17 et 18 adhérents (Le Carnet du Militant, n° 5).

page 342 note 4 P.C.F., Congrès national (31 mars-6 avril 1929). Rapport politique du Comité central, Paris, Bureau d'ed., 1929.Google Scholar

page 342 note 5 P.C.F., Deux ans d'activité au service du peuple …, p. 102 (9éme congrès national, 25–29 déc. 1937).Google Scholar

page 342 note 6 Gitton, M., Le parti des travailleurs de France, p. 13. Rapport présénte au VIIIème congrés national du P.C. (S.F.I.C.), Villeurbanne, 22–25 Janvier 1936.Google Scholar

page 343 note 1 Deux ans d'activité au service du peuple …, p. 102. Chiffre un peu incertain: Marcel Gitton, au congrès d'Aries en décembre 1937, donne le chiffre de 4.321. Par ailleurs le total calculé à partir des déclarations faites par les régions donne le chiffre de 4.118. II ne faut pas oublier que, si le nombre de régions et de rayons n'est pas soumis à d'autres fluctuations que volontaires et décidées d'en haut, le nombre des cellules au contraire est soumis a des aleas venant d'en bas: il suffit souvent que le secretaire d'une petite cellule de village ou de rue démenage, que le secrétaire d'une petite cellule d'atelier soit licencié pour que la cellule disparaisse ou, du moins, entre en sommeil. Les cellules sont des organismes fragiles: d'ou la difficulté de les comptabiliser avec précision.

page 343 note 2 Deux ans d'activité au service du peuple …, p. 102.

page 343 note 3 Id.

page 343 note 4 Une année de lutte.., p. 123.

page 343 note 5 Pour une breve information sur l'histoire de la Troisième Internationale, cf. Kriegel, A., Les Internationales ouvrieres (1864–1943), Paris, P.U.F., 1964.Google Scholar

page 343 note 6 Cf. Internationale Communiste, Les questions d'organisation au 5éme congrès de 1'I.C. Cellules d'entreprises, statuts de 1'I.C, directives pour l'organisation [L'l.C. et lesquestions d'organisation, n° 1], Paris, l'Humanité, 1925, in-16, 104 pp. Cf. egalement P.C., Les cellules communistes d'entreprise [Les Cahiers du Militant, n° 4, sept. 1924], Paris, Librairie de l'Humanité, s.d., in-8, 26 pp.

page 343 note 7 Internationale Communiste, La réorganisation des P.C. Rapports et décisions de la Conférence d'organisation de 1'I.C. (16–21 mars 1925) [L'l.C. et les questions d'organi sation, n° 2], Paris, Librairie de l'Humanité, 1925, in-16, 192 pp.

page 343 note 8 Internationale Communiste, La seconde conférence d'organisation. Décisions et réso lutions adoptées par la zéme conférence du Comité exécutif de 1'I.C. et ratifiées par le Bureau d'organisation du Comité exécutif de 1'I.C. le 26 mars 1926 (Préface de J. Piatnit- sky [L'l.C). et les questions d'organisation, n° 3], Paris, Librairie de l'Humanité, 1926,- in-16, 98 pp.

page 343 note 9 Cf. Le Carnet du Militant, octobre 1928, n° 1, publié par la Section centrale d'organisation sur le théme: «Cellules d'entreprise et cellules de rue (Structure, fonctionnement, ta¸ches). Nouvelle édition des décisions adoptées a la z'me conf'rence d'organisation du C.E. de l'I.C.», Paris, BUIC, s.d., in-16, 48 pp.

page 344 note 1 P.C., 5éme congr's national (Lille). Compte rendu sténogr., p. 11. Le ier mai 1926, il existait selon P. Semard (Humanité, 16//26), 1.544 cellules d'entreprise pour un total de 3.188 cellules.

page 344 note 2 Cf. le texte des statuts adoptés par le congr's de Lille dans la brochure Statuts du Parti communiste français. Propositions de modifications. Avant-propos de Marcel Gitton, Bourges, Imp. ouv. du Centre, 19 pp. Ces statuts de 1926, consacrant le «tournant» en ma- tiére d'organisation remplaçaient le Réglement adopté par le congr's extraordinaire des 15–17 mai 1921 et modifié par le congr's national d'octobre 1923. Us furent à; leur tour modifies une premiere fois en 1936 sur décision du congràs de Villeurbanne (Janvier 1936).

page 344 note 3 Rapport politique du Comit central, p. 98 (6ème congrès national, Paris, 1929).

page 344 note 4 Le Camet du militant, oct. 1928, n° 1.

page 344 note 5 Piatnitski, O., Quelques problèmes urgents …, p. 26.Google Scholar

page 344 note 6 Rapport politique du Comité central, 1929, p. 999.Google Scholar

page 344 note 7 Id., p. 98.

page 345 note 1 O. Piatnitski, op. cit., p. 26.

page 345 note 2 Les «permanents», fonctionnaires appointés par le Parti, étaient généralement affectés à une cellule d'entreprise appartenant à la corporation dont ils étaient issus: par exemple, un ancien cheminot était affecté à une cellule de cheminots, etc.

page 345 note 3 La répression, tràs aiguë dans les grandes entreprises, faisait se réfugier beaucoup de communistes dans de petits ateliers où ils retrouvaient une certain «virginité». En prin-cipe, ils devaient y rester un certain temps, le temps que les employeurs aient perdu leur piste, le temps aussi d'obtenir un certificat de travail. Après quoi, ils devaient se faire réembaucher dans une grande entreprise où le travail politique et syndical était plus important. Mais, en période de cho¸mage, il fallait beaucoup de courage pour prendre de tels risques et un certain nombre de militants se lassaient, refusaient de quitter la «petite bolte» où ils étaient tranquilles pour retourner dans la grande d'où à plus ou moins longue échéance, ils seraient chassés. A noter que la mobilité ouvrière était beaucoup plus grande qu'aujourd'hui et qu'à Paris surtout, l'ouvrier qualifié (de la métallurgie) se faisait gloire de «demander son compte» dés qu'on lui cherchait noise.

page 345 note 4 Rapport politique du Comité central, 1929, p. 98Google Scholar. Le Carnet du Militant n° 5, donne un exemple encore plus précis: en Janvier 1930, dans le sous-rayon du XlXéme arrt., les choses se présentaient de la manière suivante:

On remarquera que sur les 6 cellules d'entreprise du sous-rayon du XlXéme arrt, 2 seule-ment sont des cellules d'usine; les 4 autres sont des cellules d'entreprises à statut: c'était là un autre point faible que les statistiques dissimulaient trop souvent. II était en effet plus facile et moins dangereux de constituer des cellules dans les entreprises à statut (chemins de fer, gaz, électricité, P.T.T., mines) que dans les entreprises tout à fait «privées» de la métallurgie, des produits chimiques, etc.

page 346 note 1 Rapport politique du Comité central, 1929, p. 98.Google Scholar

page 346 note 2 , P.C., Au nouvel adhérent, Préface de J. Duclos, p. 5.Google Scholar

page 346 note 3 M. Gitton à Villeurbanne.

page 346 note 4 Id. à Aries.

page 346 note 5 , P.C., Une année de lutte …, p. 123.Google Scholar

page 347 note 1 En 1936, la différence entre cartes expédiees et cartes placées est peu sensible, du fait de la croissance rapide des effectifs. Les chiffres utilisés ici sont ceux de décembre 1936.

page 347 note 2 Comme il n'était pas possible de choisir seulement le chiffre des électeurs puisqu'il ne comprenait pas en 1936 les femmes, c'est le chiffre de la population totale qui a été retenue. S'en tenir à la population ouvréhe, outre les difficultés considérables de calcul, aurait ouvert la voie à d'autres interpretations.

page 347 note 3 Cf. carte, , p. 349.Google Scholar

page 348 note 1 II a fallu, bicn entendu, povir rendre les comparaisons possibles dessiner des régions artificielles qui s'adaptent à la fois au dessin des structures ràgionales 1925 et des structures régionales 1933. L'étude des effectifs des régions en 1925 est fondée sur la série des nom-bres de cartes délivrées par région en 1925, série que fournit le Rapport moral du Comité central pour le congrès de Lille (juin 1926). L'étude des effectifs des régions en 1935 est fondee sur la série des nombres de timbres-contro¸1e placés par région en 1935, série que fournit le document Quatre anndés de lutté pour l'unité …, p. 42, établi pour le congràs de Villeurbanne (janv. 1936). La carte p. 349, dans ces conditions, donne, par trés grands secteurs, le pourcentage des effectifs 1933 par rapport aux effectifs 1925.

page 350 note 1 Cf. carte, de la densité communiste en 1936.Google Scholar

page 350 note 2 A cette date, il faut notamment tenir compte de la question des rapports du P.C.F. et du mouvement autonomiste alsacien.

page 350 note 3 Les trois séries numériques sont empruntées au document officiel suivant: Parti com muniste français, Deux années d'activité pour la renaissance économique et politique de la République française. Rapports du Comité central pour le Xléme congrès national du P.C.F. Strasbourg, 25–28 juin 1947. Les circonscriptions de base sont celles de 1935–1936.

page 350 note 4 Cf. cartes p. 352.

page 351 note 1 Ce ne peut e¸tre un hasard qu'on retrouve ici la Marne, l'Allier, le Gard et le bloc des départements du sud-ouest: Gironde, Lot-et-Garonne, Dordogne, Corrèze.

page 353 note 1 Ne doivent e¸tre considérés comme membres de «l'appareil» au sens donneé à ce terme dans les pays socialistes que les fonctionnaires permanents appointés par le Parti communiste. Mais cette définition est en fait restrictive: de nombreux «permanents» sont rétribués, en théorie ou en pratique, par les trésoriers des organisations «de masse» – syndicats, coopératives, etc. – où ils occupent des fonctions responsables; ce sont néanmoins des «permanents» du parti car ils ont reçu préalablement l'investiture de la Section des cadres de la Fédération ou du Comité central communiste. Au surplus sont considérés comme membres de l'appareil tous ceux qui, élus maires ou députes, nommés à des fonctions administratives communales, professionnelles ou d'Etat où ils sont les mandataires désignés du parti, reçolvent un traitement public.

page 353 note 2 Le parti social-démocrate allemand avait au contraire multiplié les études sur la bureau- cratie socialiste et syndicate.

page 353 note 3 Nous en donnerons une description dans notre travail sur «La formation des élites communistes» (a paraitre).

page 354 note 1 Cf. Parti communiste - Région parisienne, Rapport moral et politique (1926–1927).

page 354 note 2 Voici par exemple, avant la réforme d'octobre 1932, la structure d'un seul rayon: 13éme arrt, 5éme arrt, Ivry, Vitry, Villejuif, Kremlin, Choisy-le-Roi, L'Haü-les-Roses.

page 354 note 3 Les 6 rayons de banlieue prévus auraient eu respectivement leur siàge a Ivry, Boulogne, Levallois, St-Denis, Pantin, Charenton.

page 354 note 4 Le département de l'Oise a été antérieurement rattaché à une Région picarde dont fait partie également le département de la Somme. Le département de la Seine-et-Marne est indus tout entier dans la Région Paris-Est. Paris-Nord, Paris-Sud, Paris-Ouest compren- nent done des communes de banlieue de la Seine et des communes de Seine-et-Oise.

page 355 note 1 Parti socialiste (S.F.I.O.), Congràs national de Strasbourg (fév. 1920). Rapport du secrétariat. La vie du parti d'octobre 1918 à Janvier 1930, Paris, Imp. de la presse, 1920, p. 93.Google Scholar

page 355 note 2 Parti communiste (S.F.I.C), Congrès national de Paris (15–18 octobre 1922). L'action communiste et la crise du parti. Rapport du secrétariat général, Paris, La Cootypo, 1922, p. 101.Google Scholar

page 355 note 3 A. Ferrat, op. cit., p. 144.

page 355 note 4 P.C.F., 5éme congrès national, Lille (19–26 juin 1926). Rapport moral du C.C., in-fol., 30 pp.

page 355 note 5 Parti communiste (S.F.I.C.) - Région parisienne, Un an aprés Lille. Rapport moral et politique, 1926–1927, Courbevoie, La Cootypo., s.d., in-8, 112 pp.

page 355 note 6 Id. p. 16.

page 355 note 7 Parti communiste – Region parisienne, Rapport d'organisatiofl pour la conférence de la Région parisienne des 26, 27 et 28 fevrier 1932, 34 pp., p. 5. Le chiffre de 10.148 donné pour 1929 est certainement un maximum. En effet l'état de l'organisation du parti annexé au Rapport politique du Comite central (P.C.F., congrès national, 31 mars-6 avril 1929, Paris, Bureau d'éd., 1929, 102 pp.Google Scholar) fixe à 8.000 le chiffre des adhérents de la Région pari sienne en 1929. Par ailleurs le relevé détaillé des effectifs, rayon par rayon, pour la Seine et la Seine-et-Oise a été publié dans: Reégion parisienne du P.C., conférence régionale, 1–2 février 1930, p. 17. Ce relevé accorde 3.804 adhérents pour la Seine (il manque les effectifs des 6éme, 8éme, 11éme, I3éme, 15éme rayons) et 2.091 pour la Seine-et-Oise: soitun total de 5.895 (non compris par consèquent la Seine-et-Marne).

page 355 note 8 Celor, Thorez, Barbe op. cit., p. 29.

page 355 note 9 Op. cit., p. 5.

page 356 note 1 Thorez, Maurice, CEuvres, Liv. II, t. 2, p. 56.Google Scholar

page 356 note 2 Op. cit., p. 5.

page 356 note 3 Gitton, M., Le parti des travailleurs de France, p. 32.Google Scholar

page 356 note 4 M. Gitton, op. cit.

page 356 note 5 P.C.F. – Région Paris-Ouest, 5éeme conférence régionale (16–17 Janvier 1937), p. 31.Google Scholar

page 356 note 6 Id. Voici, en détail, la progression pour 1936: 15 mai: 7.761; 18 juin: 10.146; 8 juillet: 13.624; 30 juillet: 18.270; 15 aout: 20.995; Ier octobre: 24.850; iooctobre: 25.440.

page 356 note 7 Id., p. 35. C'est en décembre 1936 que fut fondée la Section Remault avec 55 cellules. Cf. P.C.F. – Région Paris-Ouest, IVe conférence de la section Renault. Salle Lucien, Billancourt (28 mai 1938). 24 pp. En avril 1931, il n'y avait pour toute l'usine Renault qu'une seule cellule comptant 19 adhérents travaillant dans l'usine et 1 rattache, soit vingt adhérents membres du 14c Rayon de la Région parisienne (cf. P.C. – Région parisienne, Rapport d'organisation pour la conférence du 26–28/2/1932, 1932, 34 pp.Google Scholar). – Voici un autre exemple, celui d'Argenteuil, capitale ouvrière de la Seine-et-Oise: janv. 1936: 425; mars: 480; juin: 930; juillet: 1330; ao¸ut: 1355; septembre: 1505.

page 356 note 8 Après retour des cartes et timbres non placés. Cf. P.C.F. – Région Paris-Ouest, 8éme conférence (novembre 1938, p. 46).Google Scholar

page 356 note 9 Id,

page 357 note 1 On entend pat Région parisienne la circonscription qui, dans les années 1926–1932 couvrait les départements de la Seine, de la Seine-et-Oise, de la Seine-et-Marne et de l'Oise, puis (au pluriel) les cinq Régions parisiennes des années 1955–1939 (Patis-Ville, Paris-Ouest, Paris-Est, Paris-Nord, Paris-Sud) couvrant les trois départements de la Seine, de la Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne. On remarquera que la Région parisienne des années 1926–1927 est plus étendue que les cinq Régions parisiennes des années 1933–1939, puisqu'elle englobe l'Oise, laquelle fut assez vite détachée de la Région parisienne pour former avec la Somme une Région picarde. Cette légere et ephemere différence ne modifie pas le raisonnement qui va suivre.

page 357 note 2 Au 31 decembre 1919, les quatre fédérations socialistes rassemblaient en effet 26.701 adhérents sur 135.327, d'après le Rapport du Secrétariat au congrès national de Strasbourg (fév. 1920).

page 357 note 3 En 1921, les quatre fédérations communistes rassemblaient 23.535 adhérents sur 109.591, soit 21%; en 1922 16.225 sur 78.828, soit 20%. D'après les états publiés dans P.C. (S.F.I.C.) Congrès national de Paris. L'action communiste et la crise du Parti, p. 101. En 1925, la Région parisienne nouvellement constitutée est créditée (au congreès national de Lille, Rapport moral du Comité Central) de 13.586 cartes titulaires délivrées. Par rapport au total des effectifs - 60.000 -, elle représente 22%.

page 357 note 4 Le Rapport moral du Comité central à Lille (juin 1926) accorde 15.000 adhérents (cartes titulaires délivrées au 15 avril) pour 55.000 adhérents (P. Sémard au congrès de Paris-St-Denis en 1929). En 1928, la Région parisienne compte 13.472 adhérents (Rapport d'organisation, fév. 1932, p. 5Google Scholar) pour un total (approximatif) de 45.000 (cf. p. 359).

page 357 note 5 Cf. p. 348.

page 357 note 6 Les effectifs des cinq Régions parisiennes sont en 1933 de 9.080 (sur un total de 28.754, cf. p. 359); en 1934 de 14.283 (sur un total de 42.000); en 1935 de 28.860 sur un total de 87.752; en 1936 de 99.838 sur un total de 275.737; en 1937 de 115.367 sur un total de 323.283; en 1938 de 104.845 sur un total de 318.549. Cf. les séries numeriques extraites des Rapports du Comité central publiés en vue des congrès de Villeurbanne (Janvier 1936), d'Aries (décembre 1937), de la conférence nationale de Gennevilliers (Janvier 1939), des congrès de Paris (mars 1945) et de Strasbourg (juin 1947).

page 358 note 1 Berlioz, J., La Correspondance Internationale, 18 juillet 1936, p. 875Google Scholar. Meme affirmation dans M. Gitton, Le grand parti du peuple de France, p. 4 (11 juillet 1936).

page 358 note 2 En 1945, 138.652 adhérents dans les trois fédérations de la Région parisienne pour un total de 775.342; en 1946, 147.448 pour un total de 804.229.

page 359 note 1 Voici le tableau permettant de calculer le poids relatif des effectifs de Paris-Ville par rapport au total des effectifs des 5 Régions parisiennes.

page 359 note 2 Au recensement de 1936, la population de Paris constitue 41% de la population des trois départements.

page 359 note 4 Sur la base des effectifs suivants:

page 360 note 1 C'est ici qu'on voit combien les analyses strictement électorates ne permettent pas d'induire ce qu'il en est de la communauté partisane à partir de la communaué électorale. Les municipalités communistes sont concentrées dans les secteurs nord-nord-est et sud-sud-est de la Région parisienne: c'est la que se concéntre l'habitat ouvrier. Mais les zones d'habitat ouvrier ne coincident pas toujours avec les zones industrielles. Les Régions communistes d'habitat ouvrier sont done, en fonction du principe d'organisation qui régit les militants, moins développées que les Régions communistes d'economie in- dustrielle.

page 360 note 2 Voici, , d'après la 5éme conférence régionale Paris-Ouest (16–17 Janvier 1937), p. 35Google Scholar, et la 8éme (19–20 nov. 1938), p. 44, I'révolution du nombre des celules d'entreprise par rapport au nombre total des cellules de la Région Paris-Ouest:

page 361 note 1 II nous semble qu'on ne saurait trop, du point de vue du «leadership ouvrier», refléchir sur ce fait souvent reconnu, discutd et commenté dans les cercles où se perpétuent les traditions et les souvenirs des luttes ouvrières: trois grandes explosions sociales secouè-rent la France des 40 premiéres années du siècle; à la première, celle des années 1906–1909, les travailleurs du Ba¸timent imprimèrent leur marque; è la seconde, celle des années 1919–1920, les cheminots; à la troisieme, les métallos. Objectifs, style, résultats et conséquence, chacune de ces trois corporations a done successivement contribué à façonner le mouve-ment ouvrier français.