J. F. De Almeida Prado, à qui l'on doit déjà un livre érudit sur Les premiers fondateurs du Brésil portugais, a entrepris un large ouvrage de prospection sur Pernambouc et les capitainies du Nord.
Il montre tout d'abord les entreprises des premiers colonisateurs dans l'ensemble de l'essor portugais, présente, en un choix judicieux, l'état politique et économique du pays, souligne le déficit chronique de ses finances ; le plus curieux à nos yeux étant toujours la faiblesse des moyens au regard d'un effort qui a d'authentiques aspects d'épopée : de 1497 à 1612, il ne serait parti, des ports portugais vers l'Inde, que huit cents embarcations, dont quatre cent vinq-cinq seulement revinrent. C'est, en réalité, une répétition des convois peu nombreux qui créèrent les pays magnifiques de l'Ultramar.