La Florence de la fin du Moyen Age, une société profondément imprégnée par l'idée et la pratique d'un « temps nouveau » et caractérisée par le développement extraordinaire de ces singulières inventions d'écriture qu'étaient les livres de ricordanze, offre un terrain idéal pour l'étude de la mémoire, que l'on en privilégie l'aspect de patrimoine personnel ou que l'on en identifie les espaces d'expression les plus typiques dans la famille, le groupe professionnel ou culturel, la communauté urbaine. Mais cette constatation est surtout valable pour les sommets de la hiérarchie sociale, pour le monde des mercatores.