Depuis les thèses de P. Butel et de C. Carrière, l'histoire du capitalisme marilime français était en panne. Après s'être intéressé à l'armement nantais, J. Meyer s'était tourné vers d'autres horizons, ceux de la noblesse bretonne et de l'histoire navale. Il suscitait ainsi toute une série d'études sur la technologie maritime, la construction navale, le personnel, les doctrines stratégiques et tactiques de la Royale. Ensemble, tous ces travaux ont permis de renouveler en profondeur notre vision de la marine de guerre, de ses rapports avec l'État et avec le grand commerce colonial, bref, de mieux comprendre les motifs, les tribulations et les résultats de ce grand duel franco-anglais, véritable seconde guerre de Cent Ans qui traverse notre 18e siècle, de la paix d'Utrecht (1713) au Congrès de Vienne (1815).