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« Cher Cousin »: Les Usages Matrimoniaux de la Parenté Proche dans la France du 18e Siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

André Burguière*
Affiliation:
EHESS-Paris

Extract

Faut-il épouser son proche ou son prochain ? Nous aimerions nous interroger sur le sens particulier que pouvait avoir ce dilemme pour la société française du 18e siècle, sans oublier, comme les anthropologues aiment à nous le rappeler, qu'il a aussi une portée universelle : l'universalité de l'interdit de l'inceste répondrait, selon eux, à une précaution d'exogamie sans laquelle les groupes familiaux n'auraient jamais pu établir entre eux des rapports pacifiés.

Summary

Summary

A clear distinction was made by the Catholic Church until the 19th century between marriages involving an uncle and his niece (or an aunt and her nephew) or marriages offirst cousins which required a dispensation that the Pope only had the power to give, and marriages of more distant kindred: in this case the dispensation might be obtained, if the claimers where “poor”, directly from the Episcopal Court.

But the small number of “fulminations ” of marriage dispensations for a kin tie of thefirst and second degree in the files of the Episcopal Court ofthe diocese of Paris (for the 18th century) compared with the large number of “fulminations” for marriages offirst cousins shows that the “popular” practice did not recognize the same frontier as the canonic Law did, between the less acceptable and the more acceptable degrees of incest.

The representation of marriages between kindred in the works of fiction and in theatre pieces preferably, proposes an other way, and perhaps a better one, to observe the popular norms concerning incest and endogamic marriages. By analysing the narrative scheme of a sample of theatre plays performed in Paris during the 17th and 18th centuries, one can observe a strong contrast between the purpose of a match between cousins which is so constantly presented positively that it could be considered as the pattern of prefered marriage and the very negative image of uncles intending to marry their niece, always presented as perverse and ridiculous.

Type
Parrainage, Alliance et Parenté
Copyright
Copyright © Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1997

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8. Nous avons retenu, pour notre enquête, la totalité des dossiers des dispenses fulminées de 1729 à 1790 parmi lesquels figurent toutes les dispenses du premier et du deuxième degré de consanguinité. Pour les dispenses accordées directement par l'officialité, nous avons retenu une décennie sur deux (1740-49, 1760-69, 1780-90) et la première année des autres décennies. Le nombre de dossiers retenus, 4 611, est inférieur au nombre de parentés déclarées, 4 767, parce que certaines demandes déclarent plusieurs liens de parenté créant un empêchement.

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