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Une ville entre deux vocations : la place d'affaires de Paris au XVe siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Les crises qu'a connues au xve siècle la société parisienne sont assez aisément perceptibles. Elles correspondent en général aux grandes luttes politiques : à la guerre civile, à l'occupation, aux sièges. Il suffit pour les sentir de relire le Bourgeois de Paris ou Guillebert de Metz. Mais, s'il est facile d'opposer le Paris exsangue qu'assiège Jeanne d'Arc au Paris relativement prospère des années 1400, la capitale de Charles VII et de Louis XI se laisse moins simplement définir. Comme le roi et le duc de Bourgogne sont réconciliés, comme les routes sont ouvertes en 1441 vers les Pays-Bas et en 1450 vers Rouen et la mer, on parle de reprise économique.

Type
Les Domaines de l'Histoire
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Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1973

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References

1. de Lincy, Le Roux et Tisserand, , Paris et ses historiens (Paris, 1867), pp. 152236, et notamment pp. 232-236.Google Scholar

2. Mirot, L., Études lucquoises (Paris, 1930).Google Scholar On trouvera d'innombrables exemples dans : d'Arcq, Douët, Comptes de l'Argenterie des rois de France au XIVe siècle (Paris, 1874).Google Scholar

3. Le 4 juillet 1376, Charles V réduisit de moitié le taux de l'imposition sur les exportations en faveur des seuls Parisiens (Ordonnances…, VI, pp. 207-210). En novembre 1465, Louis XI exempta les Parisiens de l'aide sur de nombreuses marchandises (Ord., XV, p. 435).

4. L'impôt de 4 deniers pour livre rapportait en 1341 pour la ville de Paris 1 436 l.p., soit autant que pour le bailliage de Vermandois (1 400 1.) et moins que pour ceux de Gisors (2 120 1.) ou d'Auvergne (2 399 1.) ; l'année suivante, il rapportait 5 640 1. à Paris, mais 10 790 1. pour le bailliage de Rouen (British Museum, Eg. 2483). Dans les meilleurs cas, le produit de l'impôt ne correspondait pas à l'importance du marché : ainsi en 1369-1370, où Paris payait 130 000 l.t., soit deux fois seulement ce que payaient Rouen ou Amiens ( Rey, M., Le domaine du roi et les finances extraordinaires sous Charles VI (Paris, 1965), p. 241 Google Scholar). La disproportion est encore plus flagrante pour l'impôt direct. Paris et son diocèse payaient en 1396 seulement 46 000 francs sur un total de 600 000 (Ibid., pp. 401-402). En 1460-1461, la part de la capitale était de 594 livres sur les 57 000 que devaient payer trois généralités (sauf le Languedoc), et l'année suivante l'élection de Paris ne devait que 48 000 livres sur les 117 878 à quoi étaient taxées les élections de la seule généralité d'Outre-Seine-et-Yonne ; Dupont-Ferrier, G., Études sur les institutions financières… (Paris, 1932), II, pp. 5253.Google Scholar

5. La Chambre aux deniers de Charles VI dépensait quelque 40 000 à 65 000 l.p. par terme semestriel, et la trésorerie d'Isabeau de Bavière versait près de 100 000 l.t. par an aux fournisseurs de la reine. Dans la seule année 1410, Isabeau acheta pour 13 000 l.t. d'objets précieux, joyaux, draps d'or, pelleteries, etc. Jeans sans Peur résidait à Paris et y dépensait une grande part des sommes que lui versait le Trésor royal ou qu'il percevait dans son duché par concession du roi ; la même année, il acquit à Paris pour 54 770 l.t. de joyaux. Sur ces dépenses, voir : Rey, M., Les finances royales sous Charles VI, les causes du déficit (Paris, 1965)Google Scholar ; voir aussi Coville, A., Les Cabochiens (Paris, 1888), p. 94.Google Scholar

6. Delachenal, R., Histoire de Charles V (Paris, 1909-1931, 5 vol.).Google Scholar

7. B. Chevalier, La ville de Tours et la société tourangelle, 1356-1520 (thèse doct., Paris, 1972) montre fort bien comment les Tourangeaux ont exploité la situation.

8. 11 000 l.p. en 1361 et 15 000 l.t. en 1411 pour le Parlement ; Aubert, F., Le Parlement de Paris…, son organisation (Paris, 1887), pp. 126 et 131.Google Scholar 11 000 l.p. environ en 1477 pour la Chambre des comptes ; Fawtier, R., Comptes du Trésor (Paris, 1930), pp. 248251.Google Scholar Ces chiffres ne concernent que les présidents, maîtres, conseillers et clercs ; il faut y ajouter les sergents, huissiers et autres menus fonctionnaires.

9. 100 000 à 150 000 l.t. pour les conseillers au temps des Marmousets, selon M. Rey (Les finances…, p. 574). En trois ans, Olivier de Clisson réussit à se faire donner 100 000 ou 120 000 l.t. ; une partie de ces libéralités était évidemment dépensée en province, notamment pour l'embellissement du château de Josselin, mais Clisson dépensait aussi à Paris, où il avait fait construire l'hôtel dont la porte subsiste, rue des Archives (Rey, op. cit., p. 576).

10. Même les corps constitués de province pensionnaient des hommes de loi parisiens. Ainsi la ville de Lyon entretenait-elle un avocat, et le premier président au Parlement ne dédaignait pas de recommander son neveu aux consuls pour cette fonction. De même pensionnait-elle un chargé d'affaires permanent à Paris et faisait-elle des présents au premier président, à l'avocat civil du roi et à bien d'autres ; Delachenal, R., Histoire des avocats au Parlement de Paris (Paris, 1885), pp. 5657.Google Scholar

11. Mollat, M., Le commerce maritime normand (Paris, 1952), p. 398.Google Scholar

12. R. De Roover, « Le marché monétaire à Paris du règne de Philippe le Bel au début du xve siècle », dans Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, comptes rendus…, 1968, p. 558.

13. Paris ne cotait alors le change qu'avec Bruges, Gênes, Montpellier, Pise, Venise et parfois Lucques ; R. De Roover, « Le marché monétaire au Moyen Age et au début des temps modernes. Problèmes et méthodes », dans Revue historique, n° 495, 1970, p. 15. — Il faut évidemment ajouter Avignon à cette liste.

14. L. Mirot, Études lucquoises, pp. 34–35

15. Ibid., et Longnon, A., Paris pendant la domination anglaise (Paris, 1878), PP. 5155.Google Scholar

16. R. De Roover, « Le marché monétaire à Paris… », loc. cit., p. 557.

17. M. Mollat, op. cit., pp. 297–304.

18. Favier, J., Les finances pontificales à l'époque du Grand Schisme d'Occident, 1378-1409 (Paris, 1966), pp. 497501.Google Scholar

19. A. Longnon, op. cit., pp. 298–299.

20. Ibid., pp. 227-229.

21. Ibid., pp. 81-83.

22. Ibid., p. xiv.

23. Ibid., pp. 238-239.

24. Fourquin, G., Les campagnes de la région parisienne à la fin de la guerre de Cent Ans (Paris, 1964), pp. 311313.Google Scholar — Le Bourgeois de Paris nous montre les Parisiens s'en aller à Rouen profiter de loyers moins élevés ; Journal d'un bourgeois de Paris, éd. Tuetey (Paris, 1881), p. 162.

25. Sauval, H., Hist. et rech. des antiquités de la ville de Paris, III, pp. 304 et 588.Google Scholar

26. Pour la plupart de ces familles, voir : L. Mirot, Études lucquoises et Piton, C., Les Lombards en France et à Paris (Paris, 1892).Google Scholar Voir aussi Favier, J., Les contribuables parisiens à la fin de la guerre de Cent Ans (Paris, 1970).Google Scholar Liste de changeurs, dont Pigache, dans : Favreau, R., « Les changeurs du royaume sous le règne de Louis XI », dans Bibl. de l'École des chartes, CXXII, 1964, p. 245.Google Scholar Jean Raponde est cité dans un procès en Parlement : Arch. nat., X ɪ a 4834, fol. ɪo r°. C'est seulement à la fin du siècle que l'on voit apparaître de nouveaux noms, comme celui de Mariot Bardi, Florentin établi à Paris et peut-être correspondant des Medici ; Doehaerd, R., Études anversoises, III (Paris, 1962), p. 144 Google Scholar, n° 3140. D'autres apparaissent dans les registres du Parlement, sans que l'on puisse savoir s'il s'agit de séjours limités ou d'établissements.

27. De nombreux exemples dans les registres du Parlement (not. X ɪ a 4796, fol. 130 r° et 140 r°) et dans ceux de la ville (not Z ɪ h 15, fol. 88 v°). Les compagnies françaises (Bibl. nat., Moreau 1062) ne portent témoignage à cet égard que pour les villes en relations avec Paris. Quant au contrat de 1420 (Ordonnances, XI, p. 97), il a été étudié par Denise Bossuat (Mme Didier Ozanam), dans sa thèse d'École des chartes, Guillaume Sanguin, bourgeois de Paris, pp. 110-129 (dactyl.). Cet excellent travail, que l'auteur a bien voulu nous permettre de lire, devrait être publié.

28. L'orfèvre Rainier Taupe avait fait construire avant 1435 un moulin sur le pont Notre-Dame (X ɪ a 4797, fol. 273 r°) ; le changeur Pierre Hune possédait en 1457 un étal de boucher à Sainte-Geneviève, la moitié à lui seul et l'autre moitié en indivis (Comptes du domaine, I, col. 901).

29. Melis, F., Storia della ragioneria (Bologne, 1950)Google Scholar, a montré que la nécessité de rendre compte aux associés pour la répartition du bénéfice avait conduit aux perfectionnements des pratiques comptables mises au point en Italie depuis le xiiie siècle.

30. Duplès-Agier, H., Registre criminel du Châtelet de Paris (Paris, 1862-1864), II, P. 133.Google Scholar

31. De Roover, R., Money, banking and credit in mediaeval Bruges (Cambridge, Mass., 1948).Google Scholar

32. Petit, J. et Marichal, P., Registre des causes civiles de l'officialité de Paris (Paris, 1919), col. 458.Google Scholar

33. A. Longnon, op. cit., pp. 182–183.

34. G. Fourquin, op. cit., pp. 497–499 et passim.

35. 20 livres de rente perpétuelle pour 120 livres ; Fagniez, G., « Fragment d'un répertoire de jurisprudence parisienne au xve siècle », dans Mém. Soc. hist. de Paris et de l'Ile-de- France, XVII, 1890, p. 79, n° 145.Google Scholar

36. Exemple de ces difficultés dans Longnon, op. cit., pp. 117–123.

37. Fagniez, G., Documents relatifs à l'histoire de l'industrie et du commerce en France, II, pp. 211212.Google Scholar

38. Longnon, op. cit., p. 167.

39. « Ce sont des apothicaires », écrivait, indigné, un Italien qui leur reprochait de n'acheter qu'après s'être assurés de la revente ; cité par I. Origo, Le marchand de Prato, p. 82. — Les Parisiens faisaient eux-mêmes écho à ce jugement en écrivant à Louis XII, en 1503 : « Peu y en a en ceste ville qui facent voyaige et train de mer, et treuvent plus d'avantaiges a faire leur emplette a Rouen et autres pors de mer en France » ; cité par M. Mollat, op. cit., p. 398.

40. Le fait est encore attesté en 1416-1417 ; Calendar of Close Rolls, Henry V, I, pp. 326 et 403.

41. X ɪ a 4793, fol. 112-115.

42. X ɪ a 1480, fol. 375 v°.

43. G. Fagniez, op. cit., p. 151.

44. Ibid., p. 227.

45. Ibid., pp. 212-213.

46. Il y avait quatre orfèvres sur le Pont-Notre-Dame en 1424 et 1427 ; il n'y en eut pas un seul entre 1440 et 1460 (Comptes du domaine, passim). Sur 51 forges d'orfèvres que comptait le Grand Pont, 32 étaient vides en 1440, et 9 l'étaient encore en 1450 (Georges Comet, Comptes du collège des chanoines de la Sainte-Chapelle, th. dact., p. xxvi). Pendant ces dix ans, 18 changes sur 50 étaient vacants. Fait significatif : un orfèvre parisien alla s'établir à Tours pour y travailler pour le roi (B. Chevalier, op. cit., p. 268).

47. Le pont appartenant à la ville, les Comptes du domaine nous font connaître année par année les noms et métiers des locataires.

48. X ɪ a 4793, fol. 97 v°.

49. Moranvillé, H., « Extraits de journaux du Trésor (1345-1419) », dans Bibl. de l'École des chartes, XLIX, 1888, p. 397, n° 397.Google Scholar Mollat, M., Comptes généraux de l'État bourguignon, I, p. 69, n° 274.Google Scholar

50. Excellent aperçu comparatif de Favreau, Robert, « Les changeurs du royaume sous le règne de Louis XI », dans Bibl. de l'École des chartes, CXXII, 1964, pp. 216251.CrossRefGoogle Scholar En 32 ans, il y eut à Paris 32 provisions de changeur, soit autant qu'à Limoges et Lyon (où le change était libre aux foires), et moins qu'à Rouen et La Rochelle. Or ce chiffre inclut les changeurs reçus sans apprentissage, changeurs dont le ressort ne comprenait pas la ville de Paris elle-même (Ibid., p. 225).

51. Parmi les vingt plus imposés, un sur deux est un changeur ; J. Favier, Les contribuables parisiens…, p. 38.

52. Attesté en 1418 ; du Haut-Jussé, B.-A. Pocquet, La France gouvernée par Jean sans Peur. Les dépenses du receveur général du royaume (Paris, 1959), p. 84, n° 98.Google Scholar

53. Attesté des 1423 ; Favier, J., op. cit., p. 253, n° 59 Google Scholar. On pourrait citer d'autres cas.

54. La principale liste manuscrite est celle du registre KK 1009 des Archives nationales, qui est une œuvre du xve siècle. Les listes conservées à la Bibliothèque nationale — et notamment l'armoriai, fr. 11746 — sont des compilations du xviiie siècle. Aucun de ces documents n'indique systématiquement les professions. Nous avons suivi la liste rectifiée et les identifications proposées par M.-A. Husson dans un excellent mémoire de maîtrise, encore inédit.

55. Il suffit, pour s'en assurer, de parcourir les registres d'audience de la municipalité, où sont enregistrés les congés (Arch. nat., série Z 1 h), ou celui des compagnies françaises pour les années 1449-1467 (Bibl. nat., Moreau 1062).

56. R.-H. Bautier et M. Mollat, « Le trafic fluvial sur la Seine au pont de Meulan au milieu du xve siècle », dans Bull. phil. et hist., 1959, pp. 251–296.

57. Ibid., p. 262.

58. Bibl. nat., Moreau 1062, fol. 17 v°-22 v°.

59. Ibid., fol. 51-52, 110-111, 121 v°-124 r° et 131 v°.

60. Le nombre de congés enregistrés (série Z ɪ h) est largement supérieur à celui des compagnies françaises parce que certaines denrées — au trafic desquelles le ravitaillement parisien était directement intéressé — bénéficiaient normalement de la gratuité. Mais, si c'est le cas pour les fagots ou le menu poisson de rivière, ce n'est pas celui du vin.

61. G. Fourquin, Les campagnes de la région parisienne…, pp. 370, 402-403 et 502.

62. Huisman, G., La juridiction de la municipalité parisienne (Paris, 1912), pp. 5778.Google Scholar — Cet ouvrage est beaucoup plus utile que celui d'E. Picarda, Les marchands de l'eau. Hanse parisienne et compagnie française (Paris, 1901).

63. Toute cette analyse procède des seuls documents que nous avons : les listes de nouveaux hanses comprises dans les Comptes du domaine, dont le premier conservé est celui de 1424-1425.

64. Les comptes des années 1428-1440 sont perdus.

65. M. Mollat, Le commerce maritime normand…, pp. 25–26.

66. G. Fourquin, op. cit., pp. 370 et 403 ; Comptes du domaine, I, col. 70 et 439.

67. G. Fourquin, op. cit., p. 502.

68. Comptes du domaine, II, col. 238.

69. Ibid., col. 317.

70. Le Dit du Lendit a été publié par G. Fagniez, Documents…, pp. 173–179. Voir aussi le Journal de Nicolas de Baye, éd. Tuetey (Paris, 1885-1888), I, p. 196, et l'intéressante note de G. Fourquin, op. cit., p. 115, note 290. — Le compte des louages du xive siècle est aux Arch. nat., LL 1209, pp. 450-454. Les comptes relatifs à la foire de Saint-Denis et à celle du Lendit en 1495 sont dans le registre LL 1312, fol. 284 v°-350 r°. Les villes citées à propos de la Saint-Denis sont pour la plupart comprises dans la liste, plus longue, du Lendit. Seules Abbeville (quatre marchands), Millau, Sens, Valenciennes et Vitré (un marchand) ne sont citées que dans la liste relative à la Saint-Denis. Nous avons donc cumulé, pour établir la carte n° 2, les données des deux listes.

71. La carte 3 a été établie d'après le registre des compagnies françaises pour les années 1449-1467 (avec lacunes), Bibl. nat., Moreau 1062 (l'étude et l'édition de ce registre sont actuellement sous presse), et d'après les registres de congés conservés aux Arch. nat., dans la série Z ɪ h. Les congés compris dans les registres Z ɪ h ɪo à 15 sont ceux des années 1449-1454 et 1457-1463. Ne sont cartographiés ni les villages proches de Paris, ni Burgos et Rotterdam (une compagnie pour chacune de ces villes).

72. Divers congés ad hoc sont enregistrés (Z ɪ h 10, fol. 38 r° ; Z ɪ h 14, fol. 18 r°, par ex.).

73. Venaient en revanche à Paris des hommes de loi attirés par les possibilités de promotion qu'offrait la capitale : ainsi les Lyonnais Le Viste, étudiés par Fédou, R., Les hommes de loi lyonnais à la fin du Moyen Age (Paris, 1964), pp. 335350.Google Scholar

74. Mollat, M., Les affaires de Jacques Cœur. Journal du procureur Dauvet (Paris, 1953).Google Scholar L'auteur nous a confirmé que Jacques Cœur n'avait pas de demeure à Paris. Pour le change, voir G. Comet, op. cit., pp. 53, 133, 582 et 678.

75. Wolff, Ph., Commerces et marchands de Toulouse (Paris, 1954), p. 130.Google Scholar

76. Gandilhon, R., La politique économique de Louis XI (Paris, 1941), pp. 314315.Google Scholar

77. Ces remarques résultent de nos dépouillements au Public Record Office, cf. not. C 76 et E 122/194.

78. Fagniez, G., Documents…, p. 151, n° 66.Google ScholarComptes du domaine, II, col. 448.

79. Voir les divers tableaux dressés par Coornaert, E., Les Français et le commerce international à Anvers… (Paris, 1961)Google Scholar ; voir aussi Doehaert, R., Études anversoises (Paris, 1962-1963, 3 vol.), nos 164, 3455, 3461 et 3464.Google Scholar

80. M.-A. Husson, op. cit., inédit.

81. Nombreuses références dans Piton, C., Les Lombards en France et à Paris (Paris, 1892), p. 116.Google Scholar

82. de Serres, Borrelli, Recherches sur divers services publics… (Paris, 1895-1909, 3 vol.), III, p. 223 Google Scholar ; Inventaire d'anciens comptes royaux dressé par Robert Mignon, éd. Ch.-V. Langlois (Paris, 1899), p. 32.

83. L. Mirot, Études lucquoises, pp. 42–57.

84. En 1384 ce sont Raoul Maillard, Jean Gencien et Jean Culdoe (Comptes du Trésor, p. 115) ; en 1418, Pierre Gencien, Louis Culdoe, Bernard Braque et Andry du Moulin (Moranvillé, loc. cit., pp. 433-434, n° 547) ; en 1419, Thomas Orlant et Michel de Laillier (Pocquet du Haut-Jussé, op. cit., p. 247) ; en 1462, Germain Braque, Pierre des Landes, Jean Clerbourg et Guillaume Le Maçon (X ɪ a 4807, fol. 228 v°-232 r°).

85. B.-A. du Haut-Jussé Pocquet, op. cit., p. 59. — Voir aussi de nombreuses mentions dans le Journal de Clément de Fauquembergue.

86. D'ailleurs, tout s'afferme et tout est objet de spéculations à portée limitée : on afferme la geôle du Châtelet (X ɪ a 4792, fol. 174 r°) et les « défauts » du Châtelet, aussi bien que le « treillis » du même Châtelet (X ɪ a 4807, fol. 205 v° et 232 v°).

87. F. Lot et R. Fawtier, Histoire des institutions françaises au Moyen Age, II, Institutions royales (Paris, 1958), p. 251.

88. En 1315, Regnault Barbou était député à la levée de l'aide dans le bailliage de Meaux (Comptes du Trésor, n° 530), cependant que Jean Le Breton et Jean Thiessart levaient l'impôt sur la navigation de la Basse-Seine, affermé par un syndicat de notables parisiens, parmi lesquels Jean Barbette (Ibid., n°499; Inventaire… Mignon, nos 1723-1727). Simon Pizdoe était receveur dans le bailliage de Senlis en 1334 et dans celui de Sens en 1339. En 1341, c'est Adam de Bucy qui levait l'impôt dans le bailliage de Senlis. Vers la même époque, Guillaume de La Fontaine était receveur en Rouergue. Références dans Gallia Regia et dans de Serres, Borrelli, op. cit., III, p. 225 Google Scholar ; pour 1341, liste des receveurs dans le manuscrit Eg. 2483 du Bristish Museum.

89. C'est ainsi que Jean de L'Éclat est receveur à Troyes vers 1380 (Comptes du Trésor, n° 1276), Mile Baillet à Paris avant 1384 (Ibid., n° 1266) et Jean de Breban en Dauphiné en 1384 (Ibid., n° 1327). Jean de La Fontaine lève successivement—et entre autres choses sans doute — l'impôt sur le sel en Langue d'Oïl en 1406-1409 (Bibl. nat., fr. 26036, n° 4160), l'aide de 1413 (Pocquet du Haut-Jussé, « Le compte… », loc. cit., p. 274, note 65) et l'emprunt sur le sel de 1416 (Bibl. nat., fr. 26041, n° 5036). Simon Taranne lève une aide à Paris en 1414 et Denis Le Breton en lève deux en 1415 et 1418 (Moranvillé, loc. cit., n° 540), cependant que Regnault Pizdoe lève en 1417 l'emprunt sur les officiers (Ibid., n° 542). Pendant tout le règne de Charles VI, André d'Espernon lève des impôts de toutes sortes. En 1421, les trois receveurs de l'impôt des marcs d'argent sont les changeurs Jean Courtillier, Alexandre des Marez et Luquin du Pleiz ; Guillaume Sanguin est commissaire à l'emprunt de 1423 (J. Favier, op. cit., p. 55).

90. de Serres, Borrelli, op. Cit., III, pp. 217 et 223-232.Google Scholar

91. Pocquet du Haut-Jussé, « Le compte… », loc. cit., pp. 266 et 274.

92. Dupont-Ferrier, , Études…, I, p. 288.Google Scholar

93. de Serres, Borrelli, op. cit., III, pp. 107146.Google Scholar

94. Pour tout ceci, voir les listes et index procurés par Borrelli de Serres, loc. cit., par Dupont-Ferrier, , op. cit., I, pp. 237301 Google Scholar, par le même auteur, Nouvelles études…, Les origines et le premier siècle de la Chambre ou Cour des aides de Paris (Paris, 1933), pp. 233 ss., et par Jassemin, H., La Chambre des comptes de Paris (Paris, 1933)Google Scholar, dont l'index est malheureusement très insuffisant.

95. 84 onces d'argent pour les officiers de finance, 26 onces pour les conseillers au Parlement, 22 onces pour les changeurs (J. Favier, op. cit., p. 33).

96. G. Dupont-Ferrier (Études…, II, pp. 208-210) pensait que l'on charriait des écus parce qu'il n'y avait pas d'infrastructure bancaire : « l'insuffisance des banques, des lettres de change, du commerce de l'argent et des instruments de compensation financière entre Paris et les diverses élections du royaume… ». Ceci est exact, mais ne dit pas les raisons de cette insuffisance à l'époque de Dino Rapondi. Qu'étaient les banques d'Avignon vers 1300 ?

97. M. Rey (Le domaine du roi…, p. 278) a dressé le tableau des emprunts contractés par Charles VI entre 1385 et 1413. Plus de la moitié sont des versements anticipés.

98. M. Rey, op. cit., p. 252.

99. A. Coville, Les Cabochiens, pp. 46–47 ; MOLLAT, M., Comptes généraux…, I, p. 193, n° 625.Google Scholar

100. Pocquet du Haut-Jussé, La France gouvernée par Jean sans Peur, p. 211, nos 740-741 ; Moranvillé, loc. cit., n° 541.

101. Gandilhon, R., Politique économique de Louis XI (Paris, 1941), pp. 352364.Google Scholar — B. Chevalier, dans sa thèse inédite (pp. 322 ss.) a bien montré comment J. de Beaune avait tiré parti de sa double fonction de banquier et de général. Mais Beaune cumulait un office, celui de général, et une profession, celle de banquier en tant que personne privée. Il escomptait en tant que banquier les décharges qu'il faisait émettre en tant que général. Mais il n'apparaît dans aucune de ses opérations comme un banquier du roi. Un tel cumul était encore normal sous Louis XI : il caractérise la situation de Guillaume comme celle de Simon de Varye. Mais il ne durait que rarement plus d'une génération : les enfants du marchand-officier choisissaient la voie des offices.

102. Liste et notices biographiques :B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, « Le compte… », loc. cit., pp. 259–282. L'éditeur compte 13 orfèvres et changeurs, dont visiblement 8 changeurs (p. 240), mais il convient d'ajouter les trois changeurs comptés avec les gens de finance et un prêteur non qualifié dans le texte (n° 59), dont M. Pocquet du Haut-Jussé rappelle la profession en sous-titre (p. 274).

103. J. Favier, op. cit., pp. 32, 38 et 251-253.

104. Ibid., p. 252, n° 37.

105. A certains de ses prêteurs de janvier 1418, le roi « taxait » 1 000 livres pour un emprunt de 10 000 livres. Comme nous ignorons la durée du prêt, nous ne pouvons déterminer à quel taux d'intérêt correspond ce taux brut de 10 % (Moranvillé, loc. cit., n° 541).

106. R. Gandilhon, op. cit., pp. 345–347.

107. Il y avait même des retenues générales des gages, pour un quart ou pour la moitié ; ainsi en 1463, 1471 et 1482 (Ibid., pp. 343-344).

108. Avant Charles V, le retard était fréquemment de plusieurs années, ce qui faisait subir aux soldats le contrecoup des dévaluations monétaires ; Ph. Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Age (Paris et La Haye, 1972), pp. 112 et 114.

109. Exemples de cette procédure et des difficultés rencontrées : Favier, J., Finance et fiscalité au bas Moyen Age (Paris, 1971), pp. 243253 Google Scholar ; M. Rey, Le domaine du roi…, pp. 276–277.

110. R. Gandilhon, op. cit., pp. 344–345.

111. Jacqueton, G., Documents relatifs à l'administration financière en France (Paris, 1891), pp. 101102 Google Scholar. L'affaire ne se fit pas.

112. Ibid., pp. 150-153.

113. Ordonnances…, XI, pp. 96-97 ; du Haut-Jussé, Pocquet, « Le compte… », loc. cit., pp. 9192.Google Scholar

114. Van Nieuwenhuysen, A., « Le transport et le change des espèces dans la Recette générale de toutes les finances de Philippe le Hardi », dans Rev. belge de philologie et d'histoire, XXXV, 1957, pp. 5565.CrossRefGoogle Scholar

115. L'étude de cette institution (cf. de Serres, Borrelli, op. cit., III, pp. 220243 Google Scholar) vient d'être renouvelée par la thèse de Ph. Contamine citée ci-dessus. Les listes de Borrelli de Serres demeurent commodes.

116. Public Record Office, SC 1/51/70, p. 75, et 1/51/79, p. 84 ; E 404/51/151.

117. P.R.O., C 54/282/6.

118. P.R.O., E 404/51/154.

119. Gandilhon, R., op. cit., pp. 357359.Google Scholar

120. Coville, A., L'Ordonnance cabochienne (Paris, 1891), pp. 4853.Google Scholar La procédure fut précisée — et hiérarchisée — par Charles VII, notamment en 1445 ( Jacqueton, , op. cit., pp. 2325 Google Scholar).

121. Franklin, A., Dict. hist. des arts, métiers et professions exercés dans Paris… (Paris, 1906), I, p. 89.Google Scholar

122. Mirot, L., op. cit., p. 36.Google Scholar

123. Longnon, A., op. cit., p. 289 ; cf. aussi p. 168.Google Scholar

124. Gallia Regia, IV, pp. 315-361.

125. Maugis, E., Histoire du Parlement de Paris (Paris, 1913-1916, 3 vol.), I, pp. 6272, et III, pp. 79-86.Google Scholar

126. Jassemin (op. cit.), on le sait, a étudié les attributions et le fonctionnement de la Chambre plus que l'histoire de ses membres, dont le résumé s'arrête de surcroît à 1436.

127. de Serres, Borrelli, op. cit., III, p. 141.Google Scholar

128. Cette stabilité apparaissait déjà comme l'un des caractères fondamentaux de la fonction publique dès le règne de Charles V. « Des officiers mis à l'abri de la faveur royale et de ses hasards, sans toutefois échapper à l'autorité du roi éclairée par son conseil, tels paraissent être l'idéal et la réalité du temps » ; Autrand, Fr., « Offices et officiers royaux en France sous Charles VI », dans Revue historique, n° 492, 1969, pp. 285338 Google Scholar, définit ainsi une situation qui est celle des années 1400 (p. 338). La stabilité du temps de Charles VI était cependant plus nette pour les offices locaux de rang moyen que pour les hautes fonctions de l'administration centrale, celles qui pouvaient offrir aux notables parisiens des possibilités de promotion sociale et économique. Des « purges » du temps de Jean le Bon à celles des années 1405-1420, les fonctions les plus en vue avaient également semblé les plus menacées. Il y avait eu six prévôts de Paris entre 1367 et 1413, soit en 46 ans, dont quatre en 42 ans. De 1413 à 1421, il y en eut quatorze. De 1421 à la fin du siècle, il n'y en eut que sept, les trois derniers étant deux frères et le fils de l'un d'eux. De 1400 a 1436, il y eut au moins quatorze receveurs ordinaires de Paris ; les deux frères Bureau qui se succédèrent après la reprise de Paris occupèrent la fonction pendant 31 ans, et Simon de Neufville la garda 28 ans. Gallia Regia, IV, pp. 304-321 et 363-367. Ce que l'on voit donc lors de la période difficile de 1435-1440, c'est la manifestation remarquable d'une stabilité que l'on n'avait jusque-là connue qu'en période de paix politique.

129. Fédou, R., op. cit., pp. 285290.Google Scholar

130. Fourquin, G., op. cit., pp. 470473.Google Scholar

131. A. Berty et L.-M. Tisserand, Topographie historique du Vieux Paris, V, Région occidentale de l'Université (Paris, 1887), pp. 142, 448 et 467.

132. Journal de Nicolas de Baye, éd. Tuetey, I, pp. 218-220.

133. Son hôtel est décrit par Guillebert de Metz, éd. dans Paris et ses historiens, pp. 199-200.

134. A. Longnon, op. cit., p. 134.

135. Mirot, L., « L'hôtel de Jean Le Mercier… », dans Mémoires Soc. hist. de Paris et de l'Ile-de-France, XLVI, 1919, pp. 157222.Google Scholar

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137. Plus connue sous le nom d'hôtel d'Eu ; Topogr. hist., V, p. 139.

138. Ibid., V, pp. 449-450, 501 et 513-514 ; VI, Région centrale de l'Université, p. 326. On sait que les hôtels de Sens et de Cluny furent reconstruits à la fin du siècle.

139. Ibid., V, pp. 405-411 et 499-500.

140. Ibid., V, p. 448, et VI, p. 199, par exemple.

141. Berty, A., Topogr. hist., I, Région du Louvre et des Tuileries (Paris, 1885), pp. 12, 88-90 et 103.Google Scholar

142. Topogr. hist., V, p. 451.

143. Ibid., pp. 207-212.

144. Journal de Jean de Roye, éd. B. de Mandrot (Paris, 1894), I, pp. 180-181.

145. Voir la carte dressée par Gille, B., dans Paris, fonctions d'une capitale (Paris, 1962), p. 123.Google Scholar