Depuis Spitta-Bey (1880), une littérature riche et détaillée décrit invariablement l'inventaire vocalique de surface de l'arabe du Caire comme incluant des voyelles moyennes brèves, [e] et [o]. Une nouvelle ère s'ouvre un siècle plus tard avec l'apparition soudaine d'un consensus massif sur l'idée que les voyelles moyennes brèves ne sont pas attestées en arabe cairote. Une différence d'une telle nature et d'une telle ampleur a nécessairement des conséquences sur l'analyse du système phonologique. Certaines de ces conséquences sont mises en évidence dans le présent article. Il est montré que le déni de la présence de [e] et [o] dans la langue conduit mécaniquement à inférer l'existence de processus phonologiques fictifs, et qu'une description de la réalité impose la reconnaissance de ces voyelles. La littérature pertinente est passée en revue, des tests originaux permettant de vérifier cette affirmation sont proposés, ainsi que le témoignage de mesures instrumentales.

This study investigates the areas of resilience and vulnerability in sentential negation in heritage Egyptian Arabic and explores their theoretical implications. Egyptian heritage speakers completed three narrative production tasks, five experimental production tasks, and a acceptability judgment task. The results indicate that they have a full grasp of the location of negation and its configurational properties, but diverge from native speakers in such aspects of sentential negation as merger with lexical heads and dependency or licensing relations. We propose that these asymmetric patterns are due to various factors, including the age at which a structure is typically acquired in the L1, as well as its morphological and syntactic characteristics. The results of this study have implications for the ongoing debate in heritage language research about the linguistic areas that display greater stability/vulnerability. For example, phrase structure seems less vulnerable than licensing dependencies and the mapping between syntax and the morphological interface.