La possibilité selon laquelle la flexibilité des prix et des salaires peut augmenter l’ampleur des fluctuations cycliques a été avancée. Si ces grandeurs nominales sont flexibles, en cas de récession la baisse de prix pourrait faire monter le taux d’intérêt réel, freinant ainsi encore davantage la demande, et aggravant la crise. On rejoint ainsi la théorie de la “debt deflation”: dans les récessions, la baisse de prix accroît la valeur réelle de l’endettement, dégrade la situation financière des agents emprunteurs et concourt au recul de l’activité. Cette théorie pourrait retrouver une actualité aujourd'hui, en particulier dans des pays comme la France, en raison de la réduction des rigidités qui affectaient les marchés du travail. Nous l’analysons à l’aide d’un modèle simple faisant intervenir le mode de formation des salaires, les anticipations d’inflation, diverses possibilités de distorsions nominales ou rigidités, et plusieurs chocs aléatoires affectant l’économie.