L’économie britannique s’est signalée à l’attention depuis le début de l’année 1947 par une série de crises particulières, comme la crise du charbon en février, la crise du dollar depuis juillet, celle des stocks, des matières premières, ou par les embouteillages dans le processus de production.
Ces crises, localisées dans leurs apparences immédiates, sont évidemment solidaires. Elles ne sont que les manifestations aiguës de phénomènes plus fondamentaux qu’il faudra mettre en évidence, mais qui existaient déjà à l’état latent, avant que les difficultés prennent ce caractère critique et généralisé. La crise apparaît par la coïncidence des facteurs défavorables, qui, dans leur isolement, semblaient jusque là inoffensifs, mais qui deviennent pernicieux ou catastrophiques par leur effet cumulatif.