Au cours du dernier trimestre, la reprise de l’activité dans le monde s’est amplifiée et généralisée, en entraînant l’apparition de diverses tensions caractéristiques de la période de haute activité.
Les Etats-Unis eux-mêmes participent avec retard au mouvement de reprise sous la forme d’accroissement du volume des affaires, mais avec peu de hausses de prix. Parmi les pays européens, la Grande-Bretagne est particulièrement affectée par les pressions inflationnistes, en raison de l’état de plein emploi qu’elle a maintenu dans tout l’après-guerre: hausse des salaires, tensions sociales, évolution moins favorable de la balance commerciale et des réserves de banques, faiblesse du sterling transférable en sont les manifestations. Celles-ci ont provoqué les réflexes de défense, c’est-à-dire une double hausse du taux d’escompte.
En Belgique, certaines tensions apparaissent, mais elles restent modérées: la conjoncture se développe en quantités surtout, mais avec des réactions en prix plus nettes qu’aux Etats-Unis.