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Niveaux et manifestations de culture chez les ouvriers de la grande industrie

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Le but de l’étude entreprise est de relever par voie d’enquête et de décrire aussi exactement que possible les manifestations culturelles de la population ouvrière, d’atteindre ainsi l’objet propre de la sociologie et, le cas échéant, de fournir un instrument de travail adéquat à tout spécialiste de la politique sociale. Par culture ouvrière, il faut entendre, par opposition aux valeurs purement matérielles qui représenteraient le « standing » de vie des travailleurs, toutes les valeurs humaines immatérielles, individuelles ou sociales, professionnelles ou intellectuelles présentes au sein de la population laborieuse dont le travail se caractérise apparemment par la seule fonction manuelle.

Afin de mieux asseoir les résultats de cette enquête, on s’est efforcé d’atteindre les valeurs culturelles par leurs manifestations externes qui se prêtent mieux que d’autres à une description objective. Pour en saisir les premiers contours, l’auteur a partagé, à l’usine comme dans le quartier, la vie quotidienne des travailleurs.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1948

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References

page 835 note (1) Dès le début de cet exposé, nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à M. le professeur Urbain, Directeur du cours pratique de Politique sociale, qui a bien voulu diriger nos recherches.

page 839 note (1) Office Central de Statistique, Démographie de la Belgique de 1921 à 1937.

page 844 note (1) D’où, dans les tableaux, certains écarts de 1 à 2% qu’il faut se garder de considérer comme des erreurs.

page 846 note (1) Travaillent « à pauses » les ouvriers qui, chaque semaine, font partie d’une équipe différente, du matin, de l’après-midi ou de la nuit.

page 846 note (2) On entend ici par mobilité, la liberté de mouvement du travailleur sur le marché du travail.

page 848 note (1) La raison de cette répartition sera établie au chapitre suivant.

page 848 note (2) Afin de permettre une première comparaison des groupes principaux, les données relatives au groupe total des qualifiés, au groupe des spécialisés, et à Celui des manœuvres ont été rapprochées et mises en italique dans les différents tableaux.

page 849 note (1) Ceci explique que si les travailleurs qualifiés et non-qualifiés ont, en moyenne, terminé leurs études primaires au même âge, 12 ans 9 mois, l’âge moyen d’entrée au travail est différent dans les deux groupes. Les manœuvres vont travailler immédiatement à leur sortie d’école, tandis que les qualifiés ne commencent leur vie professionnelle en général qu’à 13 ans et demi. — Cet âge moyen, fort bas, représente une moyenne des âges d’entrée au travail de tous les travailleurs interrogés, jeunes et plus âgés, ces derniers n’ayant pas été soumis à l’obligation scolaire.

page 852 note (1) Par objet d’art et d’industrie, on entend la fabrication de tout objet exigeant une habileté qualifiée.

page 853 note (1) Voir tableau 10. Par atelier de bricolage, on entend tout local amén agé par le travailleur en vue de la fabrication d’objets d’art ou de confort.

page 856 note (1) Il s’agit de lectures de caractère continu, c’est-à-dire lectures de livres; la lecture du journal, discontinue, étant plutôt apparentée aux activités de détente.

page 859 note (1) Ceci s’expliquerait par un mariage et une installation en un domicile séparé plus précoces. Bon nombre de plus âgés avaient dû différer leur mariage ou leur installation pour motifs de guerre, entre les années 1914–1918, et même durant les premières années d’après-guerre.

page 861 note (1) Cette assertion découle logiquement de la comparaison des différents niveaux culturels faite au chapitre précédent.

page 866 note (1) Remarquons que l’écolage des mères est généralement inférieur à celui des pères, sauf chez les manœuvres où l’écolage des mères est équivalent à celui des pères.

page 866 note (2) Les études moyennes des femmes étaient encore peu répandues, à l’époque, dans ces secteurs de la population tandis que les institutions techniques féminines étaient pratiquement inexistantes.

page 873 note (1) Le processus technique de production de l’industrie que le travailleur quitte, peut être plus ou moins différent de celui du nouveau secteur industriel où il s’est embauché. Nous appellerons cette différence : portée de la migration

page 873 note (2) On note encore que seuls des ouvriers actuellement manœuvres furent embauchés comme dockers ou dans l’industrie textile; à ce changement d’industrie se joint une migration régionale.

page 876 note (1) La comparaison entre groupes de même âge des groupes qualifiés et manœuvres — le nombre de migrations étant évidemment influencé par l’âge — confirme cette observation.

page 877 note (1) Les mêmes remarques s’imposent quand on compare les jeunes qualifiés des fabrications mécaniques aux jeunes qualifiés de la sidérurgie. Les migrations professionnelles sont moins importantes chez les premiers et bien plus que chez les seconds, elles se produisent dans la même industrie ou dans la même entreprise.

page 879 note (1) Comme précédemment, il s’agit de lectures suivies; la lecture du journal est étudiée avec les délassements.

page 888 note (1) Il s’agit des préférences de tous les travailleurs qu’ils choisissent ou non leurs films.

page 892 note (1) Cette cohésion peut se manifester par plusieurs indices. On en retiendra momentanément deux.

page 896 note (1) Par travail féminin on entend ici toute occupation rémunérée de la femme.

page 899 note (1) Il ne s’agit que des membres de la famille ayant atteint l’âge requis pour des échanges d’idées.

page 902 note (1) Il ne s’agit que des compagnons fréquentés en dehors des heures de travail.

page 906 note (1) Voir, par exemple, A. SMITH, An Inquiry into the Nature and Cause of the Wealth of Nations, livre V, chap. I, partie III, art. Ill; K. MARX, Manifest der kommunistischen Partei, § I; Idem, Travail salarié et Capital, in fine; A. MARSHAIA, Principles of Economics, livre IV, chap. VI, 2. Une opinion différente dans J.-B. SAY, Cours complet d’économie politique pratique, lre Partie, chap. XVII; SISMONDI, Nouveaux principes d’économie politique, livre IV, chap. VII; P. LIST, Das nationale System der Politischen GBkonomie, Chap. VII à XV.

page 906 note (2) Voir, parexemple, D. RICARDO, On the Principles of Political Economy and Taxation, chap. VII; J. STUART MILL, Principles of Political Economy with some of their applications to social Philosophy, livre III, chap. XVII, § I. D’un autre avis, SISMONDI, op. cit., livre VII, chap. II.

page 907 note (1) La persistance doctrinale est extrême chez les auteurs qui ont repris la théorie de la dégradation absolue et relative des conditions de travail, chez lesquels l’étude des valeurs culturelles reste d’ailleurs sommaire. Voir, par exemple, J. KUCZYNSKI, A short History of Labour Conditions under industrial Capitalism, Londres, 1944, vol. I, lre partie, pp. 32, 61 et 105.

page 907 note (2) Par mobilité professionnelle, on entend ici la liberté de mouvement sur le marché des services.

page 907 note (3) Cfr R. DEHEM, Emploi et revenus en économie ouverte, Bulletin de l’Institut de Recherches Economiques et Sociales, tome XII, fascicule 1, pp. 70–77 et 106–107.