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Les phases de la conjoncture au sein de la fir me Les agencements cycliques des couts de production dans un charbonnage beige 1836-1939

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Létude des mouvements cycliques s'est limitée en grande partie, jusqu'à présent, à l'examen des éléments généraux de l'économie. Il est un peu étonnant, à première vue, qu'un phénomène ayant son origine dans les attitudes individuelles soit étudié dans les réactions d'ensemble. La complexité du sujet justifie néanmoins la méthode employée. Le mouvement cyclique n'est pas la résultante d'attitudes semblables dans le chef des individus et des cellules sociales innombrables qui constituent le monde économique. Loin d'être concordantes, ces attitudes divergent avec les intérêts des différents groupes sociaux : c'est dans cette divergence, précisément, que doit être cherchée l'origine des cycles économiques. Les auteurs qui ont essayé d'échafauder une théorie cyclique sur la considération de phénomènes limités à un secteur déterminé de l'économie ont fait fausse route, parce qu'ils ont voulu simplifier à l'excès. La complexité du phénomène fait partie de sa nature et l'explication doit en tenir compte. Les fluctuations de la demande des consommateurs, les réactions des entrepreneurs, les modifications d'attitude des autorités monétaires engendrent des mouvements de prix et de coûts, des oscillations dans la production et les ventes, des remous monétaires dont les conséquences s'entrechoquent, se compensent ou se multiplient pour donner naissance au cycle économique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1951

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References

(1) Depuis 1904, l’extraction est exprimée en houille épierrée. On a aussi calculé la houille épierrée par conversion des chiffres antérieurs à 1904, l’extraction belge totale et par mine active, la consommation nationale, le rapport « extraction du charbonnage/extraction moyenne par mine active » et les rendements moyens (annuel et quotidien) de l’industrie charbonnière. Le commerce extérieur est exprimé par rapport à la production non épierrée. Il est impossible de corriger les chiffres, qui portent sur le charbon passant les frontières sans examen de la qualité.

Du rendement annuel ouvrier moyen (personnel total) de l’industrie, avant 1893, on tire chaque année le nombre des ouvriers occupés dans les charbonnages. Ce nombre est plus élevé et moins précis que le nombre moyen de présents, donné depuis 1893. Avant cette date, le rendement annuel réel est quelque peu plus élevé que celui que l’on peut calculer. Outre les facteurs techniques influençant le rendement quotidien moyen, le rendement annuel dépend aussi de facteurs non techniques. Ses variations ont donc une allure plus heurtée.

(2) A partir de L922 les importations, les exportations et la consommation concernent l’Union économique belgo-luxembourgeoise.

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(2) Cfr E. Bidault, op. cit. pp. 150 et sv., en ce qui concerne les routes et les voies navigables et De Laveieye, A., Histoire des vingt-cinq premières années des chemins de fer belges, Bruxelles, 1862, pp. 24 Google Scholar et sv., pp. 51 et sv., en ce qui concerne le réseau ferré.

(3) Le marché français souffre de l’insuffisance de la production nationale. Cfr Lafitte-Laplace, R.J., L’économie charbonnière de la France, Paris, 1933, pp. 182 Google Scholar et 235 à 250 et Visschers, A., De l’état actuel de l’exploitation minérale et de l’industrie métallurgique en Belgique, Bulletin de la Commission Centrale de Statistique, Bruxelles, 1843,Google Scholar tome I, p. 309 et sv. : en 1836, la France produisait 647.000 tonnes de houille; en 1841, elle en importait 1.598.000 tonnes, dont 979.000 de Belgique, soit 61 %.

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(1) Cfr De bivort de la saudée, E., Des rythmes séculaires d’expansion des industries houillères européennes dans leurs rapports avec les prix et les coûts de production, Bulletin de l’Institut de Rercherches Economiques, Louvain, nov. 1939.Google Scholar

Celui-ci démontre que l’accroissement mondial de la demande exige une exploitation à rendements décroissants, eu égard aux quantités requises. Les mines belges ne peuvent pousser cet effort très loin et se voient obligées de s'arrêter au point où les rendements unitaires se maintiennent; au contraire les mines britanniques et allemandes servent la demande accrue au prix de rendements unitaires décroissants.

(1) Dupriez, L.H., Des mouvements économiques généraux, Louvain, 1947, t. II, p. 270.Google Scholar

(2) E. DE BlVORT DE Ι,Α SAUDàE, op. cit., pp. 3 à 38.

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(1) L.H.- DUPRIEZ, op. cit., t. II, p. 355.