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Après l’effort de redressement budgétaire en décembre 1932, succédant aux tentatives similaires de mars et de septembre, on pouvait espérer que l’équilibre du budget de 1933 était assuré. Malheureusement, les sacrifices considérables demandés en décembre (1.650 millions d’impôts nouveaux et 350 millions d’économies budgétaires) s’avérèrent encore insuffisants. Fin mars 1933, un mois à peine après le dépôt tardif du budget des Voies et Moyens sur le bureau du Parlement, le Ministre des Finances devait déclarer que les recettes ne répondaient pas à l’attente et fléchissaient profondément, alors que les dépenses de chômage et de pensions s’accroissaient démesurément. Le Gouvernement avouait avec loyauté que les mécomptes du côté des recettes s’élevaient à 510 millions et à 390 millions de francs du côté des dépenses.
Pour faire face à cette situation angoissante, le Gouvernement obtint du Parlement une délégation de pouvoirs spéciaux, le 17 mai 1933. Grâce à cette procédure, 65 arrêtés furent pris en l’espace de trois mois, réduisant certaines dépenses, assurant des recettes nouvelles et complétant les opérations de trésorerie. Le déficit réel étant de 959 millions, le redressement budgétaire a porté sur la somme de 987 millions laissant un boni probable de 20 millions au budget ordinaire.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 5 , Issue 2 , February 1934 , pp. 231 - 242
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1934