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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
L’année 1960 soumit l’économie belge à de dures épreuves.
Du point de vue économique, l’année avait débuté sous des auspices assez favorables, encore que l’économie belge ne connut point la vivacité de l’essor dont bénéficiaient certains pays voisins. Cette reprise, succédant à la crise de 1959, avait provoqué une expansion des crédits privés, — à laquelle s’ajouta d’ailleurs celle des crédits à l’Etat, — ménagés par les banques, si bien que l’ensemble des moyens de paiements disponibles dans l’économie avait enregistré une augmentation sensible, tout au moins sous la forme de dépôts bancaires. Le taux d’escompte de 4% établi par la Banque Nationale à la fin de 1959, visait apparemment à mettre le marché belge en équilibre avec les grands marchés monétaires : les Etats-Unis, l’Allemagne et la France, où les taux officiels atteignaient exactement les mêmes montants, plutôt qu’à exercer une action contraignante sur l’évolution du crédit en Belgique. La Banque Nationale de Belgique se préoccupa plus, semble-t-il, en ce début de l’année 1960, de reconstituer ses encaisses extérieures, qui avaient été entamées en 1959, que d’intervenir sur le marché intérieur. Elle y réussit d’ailleurs largement. Le crédit privé distribué par l’Institut d’émission se réduisit à des niveaux insignifiants qui représentèrent, à certains moments, 1,7 pour cent à peine de la monnaie fiduciaire, dont il était responsable.
Les taux d’intérêt à court comme à long terme montraient une stabilité, sinon même une détente.
(1) Y compris 1,4 de l’Emprunt Fonds des Routes en DM.
(2) Non compris les acceptations commerciales non visées dont l’encours n’est pas connu.