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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
En terminant notre chronique de l’an dernier, nous croyions pouvoir envisager l’avenir avec confiance; nous estimons aujourd’hui que malgré les déceptions très réelles que 1933 a apportées surtout dans le domaine de la coordination et de l’harmonie de la vie économique internationale, cette année a justifié la confiance que nous lui faisions. Si son histoire graphique ne présente aucune courbe délibérément ascendante, elle témoigne du moins d’une consolidation de notre résistance aux courants anarchiques de l’activité économique mondiale et d’un raffermissement des positions nouvelles dont nos exportateurs ont pu s’emparer.
La tendance générale à l’autarchie, c’est-à-dire à la diversification des activités économiques de chaque pays de manière à y produire le plus grand nombre possible des marchandises dont il a besoin, a eu pour résultat de renforcer dans les échanges internationaux l’importance relative des produits nécessaires à l’industrie (biens de production) au détriment des produits alimentaires et des objets fabriqués (biens de consommation). Cette tendance oblige la Belgique à donner une place plus importante aux matières brutes dans ses exportations et à renoncer à les transformer elle-même en produits finis dans la même mesure qu’antérieurement. Le tableau suivant permet d’en juger :
page 261 note (1) Il convient d’observer que l’extraction des minerais et la production de métaux bruts dans l’ensemble du monde a été généralement en progrès en 1933. Si l’importation en Belgique n’en a pas été plus considérable, c’est précisément à cause du caractère délibérément autarchique de la vie économique mondiale.