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Fécondité, religiosité et doctrine catholique: Étude exploratoire

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Joseph Bonmariage
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
Hubert Gérard
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
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Le particularisme de la fécondité (réalisations, comportements et contenu mental) des catholiques et son accentuation avec le degré d’appartenance au catholicisme ont été maintes fois constatés par les recherches dans les pays industrialisés occidentaux. Sans doute est-ce à propos des États-Unis que la description de cette relation est la plus précise; toutefois, les quelques recherches réalisées en ce qui concerne l’Europe occidentale permettent de tenir pour très vraisemblable la réalité de cette relation, même si son contenu n’est pas nécessairement identique.

Type
Études Démographiques Études
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1970 

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Footnotes

(*)

Département de Demographic.

References

(1) Pour une synthèse des résultats à ce sujet, cf. Gérard, H., Les catholiques et le phénomène de la fécondité, Justice dans le monde, VII, 1965-1966, 4, 471505 Google Scholar; Jones, G., Nortman, D., Roman Catholic Fertility and Family Planning : A Comparative Review of the Research Literature, Studies in Family Planning, 34, oct., 1968, 27 p.Google Scholar

(2) Celui-ci apparaît largement indépendant des variables socio-économiques autres que l’engagement professionnel de la femme.

(3) Selon, F. Van Heek, les catholiques conscients de leur situation minoritaire avaient développé une ≪frontmentaliteit≫ dont une des caractéristiques était de promouvoir une fécondité élevée. Cf. son ouvrage Het Geboorte-niveau des Nederlandse Roomen-Katholieken. Een demographische-sociologische studie van een geemancipeerde minderheidsgroep, Leyden, N-E, Stenfert Kroese, 1954, XI + 201 p.Google Scholar

(4) Par exemple, Day, L., Natality and Ethnocentrism. Some Relationships Suggested by an Analysis of Catholic-Protestant Differentials, Population Studies, XII, 1968, 1, 2750 Google Scholar.

(5) Dans Westoff, C.F., Potter, R.G. Jr., Sagi, P.C., The Third Child. A Study in the Prediction of Fertility, Princeton, Princeton University Press, 1963, 8384 CrossRefGoogle Scholar, on constate chez les catholiques des dimensions familiales désirées et réalisées supérieures à celles des non-catholiques, et une relation directe entre ces dimensions et la religiosité. Malgré la convergence entre les faits et la tendance nataliste attribuée à I’Église, on n’en constate pas moins que seule une petite minorité de couples catholiques pense I’Église favorable à un nombre élevé d’enfants, minorité qui, de plus, s’amenuise à mesure que s’accroît la religiosité.

(6) Les détails de cette recherche sont publiés dans Gerard, H., Catholicisme et fécondité. Recherche exploratoire, Louvain, Vander, 1970, 232 p.Google Scholar

(7) En effet, une influence latente peut conditionner en quelque sorte le contenu mental ou les comportements des couples sans que ceux-ci ne se réfèrent a la doctrine et, à la limite, sans même qu’ils n’en connaissent explicitement le contenu; ceci n’entrait pas dans le cadre de cette recherche.

(8) La sélection d’un ensemble de personnes répondant à ce critère fondamental d’éligibilité fut rendue possible par I’utilisation des bulletins d’un recensement de pratique religieuse exécuté sous la direction de J. Remy du Centre de Recherches Socio-Religieuses de l’U. C.L., quelques mois avant le début de notre enquête, au sein de quarante-trois communes de la périphérie de Charieroi, ce qui explique le choix de cette région pour la recherche.

(9) Le concept de phénomène de la fécondité comprend, outre la fécondité réalisée, les diverses variables intermédiaires physiologiques, comportementales et mentales; pour une définition plus précise, cf. H. Gérard, Catholicisme et fécondité, op. cit., chap. III.

(10) Les indicateurs retenus étaient pour la socialisation : l’appartenance des enquêtées à des mouvements de jeunesse catholiques, la fréquence de I’assistance à la messe durant les vacances scolaires, le réseau d’enseignement, et le degré de pratique religieuse de leurs parents; pour l’intégration : la fréquence de I’assistance à la messe et la fréquence de la communion lorsqu’on assiste à la messe.

(11) Les données de base pour appréhender ces orientations religieuses sont constituées par vingt propositions (dix concernant le changement, dix concernant la personnalisation) soumises à l’approbation des enquêtées. Ces propositions avaient été choisies et pondérées d’après une enquête préalable faite auprès d’un ensemble de témoins privilégiés.

(12) A savoir : la durée du mariage, le statut professionnel du mari, le niveau d’instruction des enquêtées et du couple, l’engagement professionnel des enquêtées, leur attitude vis-à-vis de l’exercice d’une profession en dehors du foyer par une femme mariée, leurs préférences personnelles à l’égard de l’exercice d’une profession; et pour les enquêtées qui ont exercé une profession après leur mariage : la profession exercée, la durée de l’exercice decette profession, le lieu et le temps de travail.

(13) Quel que soit le test statistique utilisé, χ 2, Kolmogorov-Smirnov ou corrélation de rangs de Kendall, nous considérons une relation significative dès qu’elle atteint le seuil deprobabilité de 95%.

(14) C’est-à-dire la dimension jugée la plus souhaitable par les personnes de mêmes conditions matérielles de vie que le sujet.

(15) Les méthodes considérées ici comme permises sont : les méthodes Ogino et de température, la continence totale et l’étreinte réservée. Rappelons que cette recherche eut lieu avant l’encyclique ≪ Humanae Vitae ≫ et les réactions qu’elle suscita.

(16) Vu les effectifs réduits de certaines catégories, l’analyse n’a pu être faite en ce qui concerne les orientations à l’égard de la personnalisation de l’engagement religieux.

(17) Ces conclusions sont valables, rappelons-le, au niveau de l’ensemble; au niveau individuel par contre, on constate des variations, spécialement au cours de la vie conjugale, mais ces variations se compensent au niveau global.

(18) Notons que parmi les 19,30% d’enquêtées n’utilisant pas la contraception actuellement, plus de la moitié estiment que ce n’est plus nécessaire pour elles.

(19) Il n’y a que 10 personnes pour croire toutes les méthodes permises, et parmi celles qui accordent à la norme un contenu prohibitif, 18 personnes seulement pensent que toutes les méthodes sont interdites.

(20) Notons en outre que le nombre d’enfants attribués par les enquêtées à la famille moyenne ne varie pas significativement selon l’intégration, il en va de même pour le nombre d’enfants attribués aux familles restreinte et nombreuse.

(21) Gérard, H. Cf., Catholicisme et fécondité, op. cit., p. 87 Google Scholar.

(22) Idem, p. 209.

(23) Après un examen approfondi du problème au niveau théorique, L. Voyé considèreque la religion apparaît largement comme un ≪ héritage culturel ≫ transmis par la famille. Cf. Liaison entre la religion et les fonctions culturelles de la famille, Social Compass, XVI, 3, 1969, pp. 355U+2013368. Une vérification empirique de cette transmission culturelle a fait l’objet d’une recherche du Centre de Recherches Socio-Religieuses de l’U. C. L. Les premiers résultats ont été publiés dans Servais, E. et Bonmariage, J., Sunday Mass Attendance as a Cultural Institution, Social Compass, XVI, 3, 1969, pp. 369386 CrossRefGoogle Scholar.

(24) ≪ La famille apparaît comme lieu privilégié d’apprentissage culturel en tant qu’elleest source de référence consciente ou inconsciente pour la structuration des perceptions et ladétermination différentielle du vraisemblable ≫, L. Voyé, Liaison entre la religion et les fonctions culturelles de la famille, op. cit., p. 362.